Chapitre dix-huit

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Une heure plus tard, nous voilà enfin sortis. Les investisseurs avaient été conquis par le parc naturel. Nous avions réussi avec brio à les convaincre. Mademoiselle Holmes et moi-même qui, étions au cœur des négociations, avions su quoi dire pour les attendrir. Ils nous avaient félicité pour notre projet audacieux et écologique. Ils étaient ravis d'y participer en tant qu'investisseurs et étaient prêts à verser autant d'argents qu'il le faudrait. Mademoiselle Holmes fût extrêmement soulagée. Je dus la retenir pour l'empêcher de leur faire des embrassades.

Après le rendez-vous, nous étions allés nous sustenter dans ce cher restaurant chinois. L'ambiance fut conviviale et nous partagions de vives anecdotes de notre enfance.

***

Une fois le déjeuner prit, nous retournions à l'entreprise. Tandis que nous marchions, je constatais que mademoiselle Holmes ne marchait plus à mes côtés. Je me retournai et la vis de dos en train de repartir. Je marchai en sa direction et l'appelai.

-Mademoiselle Holmes ! Mademoiselle Holmes, criai-je.

Elle se retourna.

-Que me voulez-vous, monsieur Adams ?

-Pourquoi partez-vous ? Nous avons encore des choses à faire aujourd'hui.

-Eh bien cela fait maintenant une semaine que je suis ici et ma période de stage est finie. Je crois bien que je dois rentrer chez moi à présent, déclara-t-elle d'un ton désolé.

-Mais pourquoi donc ? J'ai envie que vous restiez à mes côtés. J'ai besoin que vous me secondiez dans mes prises de décisions. Que vous me fassiez par de toutes vos idées les plus loufoques, ou encore que vous continuiez de répandre votre fascinante bonne humeur dans notre entreprise. J'aime votre folie.

-Monsieur Adams, c'est à moi de vous faire des compliments, non l'inverse, me reprocha-t-elle, embarrassée.

-Je suis désolée, mais vous êtes vraiment extraordinaire. J'avais l'envie de vous faire part de ce que je pense de vous. À présent, c'est fait.

-Vous êtes beaucoup trop adorable monsieur Adams. Je vous remercie de me faire tant d'éloges. Néanmoins, je tenais à vous dire que mes idées ne sont pas le moins du monde loufoques.

-Non, bien sûr que non, elles sont très ingénieuses, me rattrapai-je en m'esclaffant.

-Exactement. Alors monsieur Adams, vous n'avez pas quelque chose à me dire maintenant ? J'ai besoin de l'entendre de vive voix.

-Vous voulez que je vous invite une fois de plus au restaurant, c'est cela ?

-Mais non voyons ! C'est au sujet de mon poste de secrétaire, me gronda-t-elle.

-Oh, je vois, je vois.

Je me raclai la gorge et dis d'un ton solennel.

-Mademoiselle Holmes, j'ai l'honneur de vous annoncer qu'à partir d'aujourd'hui je vous confie le poste de ma secrétaire attitrée. Ensemble, nous réaliserons votre rêve de devenir une grande femme d'affaires influente.

-Merci, merci, merci, monsieur Adams, vous êtes sincèrement le meilleur patron de l'univers tout entier ! Il faut absolument que je le dise à mademoiselle Miller, elle en sera ravie.

-Alors entrons dans votre nouveau lieu de travail, mademoiselle Holmes.

-Avec joie monsieur Adams ! Vous ai-je déjà dit que vous étiez doté d'une voix incroyablement sexy, me demanda-t-elle, le sourire aux lèvres.

-Oh non, vous n'allez pas recommencer. Le poste est déjà à vous, ce n'est plus la peine de me bombarder de compliments.

-Je pense sincèrement tout ce que je vous dis, monsieur Adams. J'ai aussi besoin de vous dire ce que je pense vous, se confessa-t-elle avant d'accélérer le pas.

Cette femme ne me laissait au bout de mes peines. Mais j'avais hâte de voir ce que la suite me réservait. Ma vie ne me semblait plus du tout ennuyante ou monotone. J'avais enfin trouvé, ce faisceau de lumière qui, était venu illuminer mon existence si terne. Dans ce banal restaurant chinois, j'avais fait, sans aucun doute, la plus belle rencontre de ma vie. Et enfin trouvé ma nouvelle secrétaire qui surpassait, et de loin, l'ancienne.

~Fin.~

Ma secrétaireOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz