7. je t'aimais déjà

27 3 3
                                    

Je n'étais pas matinal, j'étais du genre à me lever aux alentours de 15 heures quand c'était possible.
Mais aujourd'hui, je m'étais levé, à 7 heures du matin, un samedi. Parce que c'était pour toi.

À 9 heures, je marchais avec mes affaires de peinture et de dessin sous le bras, vers ce lampadaire, celui-ci même sous lequel je t'avais rencontré, sauf que cette fois, il était éteint.

Tu y étais, et tu arborais ce visage gêné.

Tu touchais tes cheveux sans jamais t'arrêter, tu regardais partout autour de toi et tu piétinais sur place. Tu semblais stressé.
J'avais froncé les sourcils à cette vision, car je ne t'avais jamais vu comme ça.
Je n'aimais pas vraiment le jour, il me rendait étrangement anxieux lors de sa venue, mais je n'avais jamais agit de cette façon.

Je m'approchais un peu plus rapidement de toi, dans l'espoir de te calmer.

« je suis là »

« Partons. Je n'aime pas être ici en plein jour. »

« d'accord »

Tu marchais vite et j'avais du mal à t'atteindre. Je ne savais pas ce qui m'avait pris, sûrement un élan de courage, d'adrénaline, mais j'avais pris ta main pour te faire ralentir.

Nous n'avions jamais eu aucun contact physique, et celui-ci m'avait provoqué comme une brûlure, mais je ne te lâchais pas.

Tu t'étais retourné avec surprise, un instant de blocage.

« calme toi. Respire lentement »

Tu me fixais, et pour la première fois je voyais la couleur de tes yeux lorsqu'ils étaient traversés par les rayons du soleil.

Et encore une fois, je te trouvais magnifique.

Tes épaules se décontractaient et nous avancions, main dans la main, à une allure plus lente, profitant en silence de la présence de l'un et de l'autre.

Même si nous étions en journée, l'envi d'être à tes côtés prenait le dessus sur la crainte du jour.

J'aimais être avec toi,

Je crois qu'à ce moment là, je t'aimais déjà.

Étoiles en peinture ; Apollon et IcareOnde histórias criam vida. Descubra agora