8. tu es parfait quand tu existes

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Nous étions arrivés dans ce coin de verdure, près du lac de la dernière fois.
J'avais déposé et installé toutes mes affaires, tu étais assis dans l'herbe non loin de moi et tu jouais avec les fleurs qui peuplaient le sol tout autour de toi.

Tu semblais plus apaisé depuis que nous étions ici, seuls, loin des bruits de la ville.

« tu es prêt à être peint? »

« Je le suis. Comment veux-tu que je pose? »

Tu avais commencé à prendre des poses de toutes sortes, toutes plus exagérées les unes que les autres.

« sois juste naturel, tu es parfait quand tu existes »

Tu avais imperceptiblement rougi, mais je voyais mieux cette jolie couleur rosée sur tes joues sous les rayons solaires.

Tu avais alors continué à jouer avec les fleurs, le rose ne quittant plus jamais tes pommettes.

La lumière du soleil s'infiltrait dans tes cheveux blonds, les rendant or, et le vent les faisaient flotter doucement.
Tes yeux brillaient, bien plus que la normale.

Je n'avais jamais remarqué à quel point tes mains étaient petites, elles caressaient du bout des doigts les fleurs bleues au sol.
Les couleurs autour de toi étaient vives, comme si tu les embellissaient de par ta présence.

Le bruit de l'eau bousculée par le vent et de celui-ci même entre les feuilles des grands arbres derrières nous rendaient la scène calme et sereine, peut-être même romantique.

Les traits s'ajoutaient sur la toile, les couleurs aussi, et je dessinais sur tes joues rondes des points couleurs or, en forme d'étoiles, pour rappeler la couleur blé de tes cheveux.

J'alignais les étoiles sur tes pommettes pour en faire des constellations, car tu es à mes yeux comme un ciel de nuit sans nuage.

Étoiles en peinture ; Apollon et IcareWhere stories live. Discover now