Chapitre 3

214 27 7
                                    

- Mon Prince?

- Que voulez-vous, Lady Amélia?

- Vous présenter mes excuses, dit la brune en entrant dans ses appartements après avoir reçu la permission de le faire.

- Pourquoi?

- La violence dont a fait preuve votre père...

- Allons... c'est ainsi que nous avons été éduqués... Pas vous?

Elle ne répondit rien, n'ayant aucun souvenir de son enfance.
Durant ces sept dernières années passées au palais, elle avait rencontré beaucoup de guérisseurs, en vain. Elle ne se souvenait de rien de bien important, seulement quelques petites choses sans intérêt, comme des couleurs qui l'entouraient. De l'or et du vert. Elle se souvenait aussi qu'elle aimait beaucoup les serpents, bien qu'il n'y en ai pas beaucoup ici.

- Pardon... parfois, j'oublie que vous n'êtes pas d'ici... ça fait si longtemps...

- Je suis ici chez moi, maintenant.

- Je suis ravi de l'entendre...

- Allez-vous écouter le roi? Serez-vous plus présent? Demanda-t-elle, la voix emplie d'espoir.

- Comme je vous l'ai dit hier... Ai-je le choix? De plus, je vais devoir affronter mon cousin Percy... seul l'un d'entre nous peut vivre et régner.

- Hal... dans quoi vous lancez-vous?

- Je dois prouver à mon père que je ne suis pas une honte... que je saurais apporter la fierté sur notre famille. J'ai donc declaré la guerre à nos voisins écossais.

Des larmes coulaient sur les joues d'Amélia, et Hal s'empressa de les cueillir du bout des doigts.

- Je suis désolé si mon comportement vous a offensé ces dernières années.

- Il faut bien avouer que c'était le cas, parfois... mais c'est terminé, maintenant, vous ne reverrez plus ces moins que rien.

- Je ne compte pas arrêter de les voir, Amélia.

- Pardon?

- Je serais ici plus souvent, et j'irai défendre l'honneur de mon père... mais ce que je fais de mon temps libre ne changera pas.

Vexée, elle se leva.

- Où allez-vous?

- Dans mes appartements.

- Mais nous n'avons pas terminé!

- Je crois bien que si.

- Non. Et je pars demain, alors...

- Si tôt? Elle demanda, inquiète.

- Et bien oui, et cela pour plusieurs jours, plusieurs semaines...

- Qui va surveiller le château durant votre absence?

- Lord James, bien entendu.

- Bien évidemment...

- Nous partons à l'aube. Serez-vous là pour souhaiter bonne chance à votre prince?

Elle hocha la tête et sortit.

****

Le lendemain matin, c'est non sans peine et sans appréhension que la jeune femme salua les guerriers. Hal et elle firent une petite entorse à la règle et s'embrassèrent sur la joue.

VariantsWhere stories live. Discover now