Chapitre 3 : Inconnue familière

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— Merde ! On l'a manqué ! Attends je fais un sort pour savoir si la dague est encore là.

La femme blonde mis un genoux au sol et trace à l'aide d'une craie un cercle et prononça quelques mots dans une langue ancienne :

Mearm filliam ba kembe, Exaculis indicipline saoris...

Une légère poussière s'éleva mais retomba quelques secondes plus tard sur le sol retrouvant sa forme originale et salissant de nouveau le vieux parquet de la demeure.

— Non, elle l'a emmené avec elle... comment on fait Kol ?

Le jeune homme écoutait d'une oreille distraite sa soeur trop occupé à observer la porte par laquelle s'était enfuie la voleuse. Il avait beau fouiller dans sa mémoire il ne se souvenait pas d'elle alors que de toute évidence, il s'agissait d'un vampire. Et pourtant, il avait l'impression de l'avoir déjà vu.

— Oh Kol ! Réveille-toi ! Qu'est-ce qu'on fait ?

Kol sembla revenir à la réalité et pu observer la tentative infructueuse de sa soeur.

— Eh bien, inutile d'espérer retrouver notre voleuse à présent... Fouillons la pièce pour l'instant.

Freya acquiesce d'un mouvement de tête et commença à soulever les meubles retourner et à lire différents manuscrits.

— C'était une sacrée sorcière quand même... ces sorts sont particulièrement complexes. je vais en garder pour étudier tout ça.

— Comme tu veux, mais il faut faire vite, Klaus est train de faire un massacre en ce moment, souffla d'exaspération Kol.

Dès qu'une arme pouvant le tuer pointait le bout de son nez, il devenait complètement fou et ça son frère ne le savait que trop bien. Le jeune homme entra dans la pièce du fond, là où de toute évidence se cachait le voleuse et balaya la salle du regard.

— Qu'est ce que... ?

Il se baissa et récupéra une vieille photo qui trainait au sol. Sur celle-ci apparaissaient deux femmes. L'une d'elle offrait un large sourire et tenaient des cartes et la seconde riait discrètement comme si elle avait presque honte de ressentir une telle émotion. Et, peut être était-ce sa longue chevelure brune qui tombait le long de ses épaules et pourtant si banale ; peut être était-ce ses yeux couleurs noissettes ; peut être était-ce la forme de son visage si fin et si robuste à la fois, mais cette personne lui disait quelque chose. Il en était sûr. C'était de toute évidence la même personne qui venait de les voler, mais plus encore, kol était persuadé de l'avoir déjà rencontrer.

— Tu as trouver cette connasse ?

La voix de son frère le fit sursauter et kol se retourna brusquement regardant son frère qui tournait déjà en rond faisant tomber le peu de meubles qui tenaient encore debout.

— Tu ne retiens plus les sorciers ?

— J'en ai tué deux ou trois et ils ont tenté de me tuer, heureusement que le sort de Freya fonctionne. Il doive préparer une malédiction me concernant, mais je suis habitué. Ces cafards ne peuvent rien contre moi.

— En attendant, si je n'avais pas passé la nuit à lancer des sorts de protections tu serais à l'heure actuelle au sol, la nuque brisée, souffla Freya qui était venue les rejoindre dans la pièce du fond.

— C'est un simple détail, lança Klaus en appuyant ses mots d'un geste lasse. Bon vous avez trouvé quelque chose ?

Kol qui gardait le silence jusque-là, acceptant avec difficulté la violence de son frère à l'égare de la communauté des sorcières mais finit par répondre :

— La voleuse s'est enfuie, c'est un vampire.

— Tch, grogna Klaus. Je vais demander à Marcel de surveiller les abords de la ville. C'est quoi que tu tiens dans tes mains ? rajouta-t-il en montrant la photo que tenait Klaus.

— une photo que j'ai trouvé au sol. D'ailleurs la fille là elle te dis pas quelque chose ?

Klaus regarda quelques instant la photographie et finit par la jeter au sol. La photo virvolta un instant et Kol la rattrapa.

— Tu crois que je me souviens de toutes les femmes que j'ai dépucelé ? Non. Donc une inconnue...

— Ouai ben cette inconnue, c'est notre voleuse.

— Quoi ?

— Oui Kol l'a vu, souligna Freya.

— Tu peux faire un sort de localisation avec cette photo ?

— Si la personne qu'on cherche tient à cette dernière oui, murmura la jeune femme. Mais il me manque des ingrédients.

Klaus souffla d'exaspération et balaya la pièce d'un geste, la colère émanant de lui devenant de plus en plus évidente et préoccupante, même pour les membres de sa propre famille.

— T'es chez une sorcière, des ingrédients, il n'y a que ça.

— Oui Klaus, en effet. Et en bonus tu as tout un tas d'ondes et de résidus d'ancêtre qui si au mieux ne souhaite pas notre mort, n'apprécie pas notre présence ici. J'ai déjà jeté un sort, inutile de les énerver plus. Tu t'es déjà mis de dos la communauté des sorciers, inutile de t'attirer davantage les foudres de ceux qui sont morts.

Klaus se tu un instant et, bien qu'il n'apprécia pas la petite tirade de sa jeune soeur, ne répondit pas se contentent de quitter les lieux en direction de leur demeure.

— Quelle caractère, souffla Freya tout en prenant dans ses bras quelques manuscrit particulièrement bien choisit. Allons-y Kol, ne restons pas plus longtemps ici. Et donne moi la photo s'il te plait.

Ce dernier n'avait écouté que d'une oreille distraite la conversation entre les deux membres de sa fratrie tout en continuant d'observer la photo. Pourquoi ? Pourquoi cette photo attirait-elle autant son attention ?

Le main tendu de Freya vers lui dans le but de récupérer la photographie le ramena à la réalité. Pourtant, il se contenta de ranger la photo dans sa veste refusant la main de sa soeur qui lui jeta un regard emplis de questions.

— Je te la donnerais une fois à la résidence, lâcha-t-il pour toute réponse.

Freya sembla s'en satisfaire et sortie de la pièce suivit de son frère, une simple photo dans sa veste qui pourtant était le témoin d'un lourd passé et le peut être le signe d'un terrible avenir.

Mais pour qui ? 

La première d'entre euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant