Chapitre 4 : Tentative

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La porte s'ouvrit est un fort courant pénétra dans la chambre du motel. En une fraction de seconde, le peu d'affaires qui n'étaient pas rangés, trouvèrent le place dans le lourd sac et Eirin, à présent face lit, souffla de dépit.

— Merde, merde, merde...

Elle pensait avoir plus de temps. Juste une soirée et elle disparaitrait. Mais non ! Il fallait qu'ils viennent ! Tous ! Décidément le karma avait une dent contre elle ! Et après toutes ces décennie sa rancune était plus que tenace ! Le soleil se levait à présent doucement et, avec lui, la ville se réveillait. Eirin ferma les rideaux et les volets pour garantir sa discrétion.

Soudainement, quelqu'un frappa à sa porte trois fois et Eirin s'immobilisa n'osant pas faire le moindre mouvement. Silencieusement elle finit par s'approcher de la porte évitant de faire craquer le vieux parquet qui habillait sa chambre et regarda au travers de l'oeil de judas.

Devant elle, une employé de l'auberge attendait patiemment un tas de linge dans ses bras.

Rassurée, Eirin ouvrit la porte et laissa entrer la jeune femme qui la salua d'un geste de la tête.

— Merci Mademoiselle et vraiment navrée de vous déranger ! Je change simplement les draps de votre lit !

La jeune femme commença à accomplir sa tâche par des gestes mécaniques, surement habituée. Eirin se rapprocha de son sac et se mit face à la femme.

— Je peux connaitre votre nom ?

La jeune femme la regarda un instant semblant hésiter.

— C'est que je ne connais personne par ici, donc je me disais que connaître la personne qui prend soin de ma chambre c'est franchir une étape, reprit Eirin en s'appuyant contre le dossier d'un des chaises.

— Ah oui... ! Bien sûr ! Je m'appelle Alice ! Enchantée de vous rencontrer ! Et vous ?

— Camille.

— Eh bien Camille bienvenu en nouvel-orléan ? Qu'est-ce qui vous amène par ici ?

En disant ses mots la jeune femme continuait de lancer des regards à l'ensemble de la pièce.

— Le tourisme, lâcha Eirin

— Oh fascinant tout ça ! Je vais profiter de ma présence pour vous ouvrir les rideaux !

— Non merci, ce ne sera pas nécessaire.

La jeune femme à présent debout s'immobilisa et regarda Eirin, le sourire aux lèvres. Sans attendre elle se jeta sur le rideau et l'ouvrit en grand laissant pénétrer les rayons du soleil. Son sourire s'agrandis davantage et elle se retourna pour admirer son résultat... qui fut bien déceptif au vu de sa réaction.

— Je vous avez demandé de ne pas ouvrir les rideaux, même si je tolère le soleil, il ne m'est pas pour autant des plus agréable.

— Quoi ? Mais... mais comment ? Vous ne portez pas de ces sortilèges ou quoi que soit vous auriez dû mourir !

— Comme un vampire ?

À présent Eirin pouvait le voir. Tout était faux : son sourire n'était emprunt que de peur, ses yeux bienveillants de profond dégoût et son visage s'était presque métamorphosé.

— Vous... vous n'en êtes pas un ? C'est impossible ! Ils... ils m'ont dit

— Qui ?

La jeune femme semblant se rendre compte des paroles qui s'étaient échappées de ses lèvres, se dirigea d'un mouvement brusque vers la porte mais Eirin y appliqua sa main lui retirant toute possibilité de retraite.

La première d'entre euxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant