CHAPITRE 47.
FREYA BUSHWICK.Peter a été courageux. Ce n'est certes pas sa qualité principale, ni la plus grandiose, pourtant, il en a rassemblé chaque once séjournant dans son être pour m'aider.
Il a initié bon nombre de négociations avec Voldemort. La plupart n'ont pas abouti, mais désormais, un repas m'est emmené chaque jour, ce n'est pas le grand luxe, mais c'est un début. Un début d'espoir selon lui, tout n'est pas perdu. Peter a bon cœur, du moins, il essaie de faire de son mieux, cependant ce ne sera jamais suffisant.
Je ne sais pas vraiment pourquoi il fait tout ça. Si c'est pour soulager sa conscience, gagner la confiance de l'Ordre ou tout simplement pour se sentir exister, avoir un impact.
Il est persuadé d'œuvrer pour le bien, en héros. Toutefois, la marque qui est dorénavant forgée sur son avant-bras indiquera le contraire à toute personne la découvrant.
Mais le bien et le mal ne sont-ils pas deux faces de la même pièce ?
...
Peter dépose le récipient devant moi d'une main tremblante. Il est rempli d'un liquide que j'identifie comme de la soupe, quelques bouts de pains secs flottent à la surface. L'odeur qui en émane est plutôt appétissante. Et elle l'est sûrement.
Je lève les yeux vers lui, haussant un sourcil. Il dévie son regard du mien, se raclant la gorge.
Il reste silencieux quelques minutes, se tenant là. Il n'a pas été ménagé ces derniers jours. Voldemort teste sa loyauté, pour voir jusqu'où il est prêt à aller.
« Ils pensent que tu sais où sont cachés Lily et James. Ou du moins que Sirius te l'a dit. »
Je baisse les yeux. Ils sont bien loin du compte, et ils le savent. Voldemort sait que je ne lui suis plus profitable, pourtant, il me garde ici, en espérant que je lui sois d'une quelconque utilité.
Il espère faire chanter l'Ordre, mais Dumbledore ne cèdera pas, parce que je ne lui sers plus. Tout comme Marlène ne lui servait plus. Il a envoyé Peter pour se blanchir si je meurs, non, quand je vais mourir.
Il ne sera pas resté les bras ballants, pas vrai ? Il aura initié une mission de sauvetage. Qui aura été un échec, mais ça, ça n'aura pas été sa faute. C'était la faute à pas de chance, après tout, Peter n'aura simplement pas été capable de me sauver. Mais ça ne sera pas grave, puisque Peter n'a jamais été très doué.
Un mort de plus, un mort de moins, quelle différence cela ferait-il ?
Il se balance d'un pied sur l'autre, s'éclaircissant la gorge.
« Je ne savais pas ce qu'ils te faisaient. »
Face à mon rire, il précise.
« Je ne pensais pas qu'ils utilisaient ces...techniques. (Il précise) Que j'utiliserais ces techniques. »
Je pousse la nourriture qu'il vient de déposer devant moi. Je n'ai pas faim. Je n'ai jamais vraiment faim. À quoi bon nourrir un porc qui va à l'abattoir ?
Je ne survivrais pas une semaine de plus à ce rythme, à condition que mon exécution ne survienne avant.
« J'étais dans le même état lors de ma première séance de torture. »
Il pince les lèvres, ses paupières sont bordées de larmes. Il renifle, les essuyant de sa manche.
« Je suis désolé. »
Je me souviens avoir prononcé les mêmes paroles après avoir torturé ma première victime. Les Mangemorts avaient affirmés qu'il les avait trahis, qu'il le méritait. Je ne m'étais pas opposée à cette sentence. Je n'avais pas mon mot à dire. Ici, je n'étais qu'un objet dont on disposait. Une blanche brebis au milieu de loups assoiffés de sang.
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APOCALYPSE ━ S. BLACK.
FanfictionDire que Freya Bushwick et Sirius Black se détestaient était un euphémisme. Les deux gryffondors se haïssaient. Du plus profond de leur être, chacun à sa manière. Jusqu'à ce qu'ils se voient assignés un devoir sur l'Amortensia en binôme. La haine n'...