Lonely

15: 48 hours

~ 48 heures ~

Je suis une bête blessée, belle qui ne bêle pas, mais dangereuse de mes cicatrices, car l'écriture est mon combat !
Mon arme.
Ma destinée.
Bientôt, je ferai saigner les yeux du monde avec des larmes ancré.
Mon chagrin se fera dévorer par ma sauvagerie, et par les plaies de ma peau je laisserai jaillir des poèmes, des ailes, pour m'en aller, là, loin, au-dessus de tous ceux qui m'ont blessé.

Emma SAMARY

Malya

Je me lève difficilement à cause de mes courbatures de la veille. Quand je vois mon reflet, je peux voir deux bleues sur mon abdomen, et malgré la glace, celui de mon menton est quand même visible. Un peu de maquillage et le tour sera joué.

J'entend mon téléphone vibrer sur ma table de chevet. Un message ? À cette heure ?

[ Ne sois pas en retard cette
fois-ci, c'est moi qui t'emmène
au lycée et tu ne peux
pas la ramèner. ]

Et merde ! Je l'avais oublié celui-là.

Je balance mon portable sur mon lit dans un long soupir de frustration.

Je le déteste.

Je le déteste.

Et je le déteste encore plus bordel !

Ça me fout en rogne qu'il est gagné ce putain de pari ! Je sais que ce con va bien en profiter. Après tout qui n'en profiterait pas ? Avoir gagné face à votre meilleure ennemie, et pouvoir la faire marcher durant 48h, donnerais envie à tout le monde. Et pour une fois j'aimerais bien que les rôles soient inversés.

Je sais que l'on ne va pas rester à grande distance très longtemps, même si on devrait, mais plus on se déteste plus on se désire. Et ça me rend dingue bordel !

On ne peut pas s'empêcher de se comporter comme si on avait 8 ans, à se chercher sans cesse, se repousser et s'insulter, pour que dès que mon corps se retrouve près du sien, il ne souhaite plus vraiment m'obéir.

Alors qu'on parle de Lewis Myers !

Puis moi qui ai eu la merveilleuse idée de lancer ce pari. Idée débile, comme je n'ai pas gagné. Le pire c'est que j'ai adoré ce moment, quand je pouvais voir l'adrénaline et le défis dans ses yeux, et c'était un moment avec lui.

***

Le klaxon qui résonne dans tout le quartier me met encore plus en colère. Surtout la tête d'emmerdeur qui est au volant. Avec son sourire d'insolent. Rien que de le voir respirer, me donne envie de le baffer.

- La discrétion ça te dit quelque chose Myers !? ralé-je en claquant la porte.

- La discrétion ? Pourquoi faire ? rétorque-t-il d'un air innocent.

Je lève les yeux au ciel, et pousse un long soupir, pour tenter de ne pas l'empaler.

- Mais je vois qu'on s'est levée du bon pied ce matin Clark !

Restez calme...

Ne pas céder à ses provocations à deux balles.

- Tu te sens plus légère ? Avec le poid de ta dignité en moins ?

- Je te retournerai bien la question avec ton intelligence, mais je viens de me souvenir que tu n'en es pas doté.