9: Born to die

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~Née pour mourir~

Tu m'as tellement répété toute
mon enfance, que pleurer c'était pour les faibles, qu'il fallait être d'acier et de pierre, et ne laisser aucune émotion paraître.
Les contrôler...
Tromper les gens avec...
Les manipuler...
Se fondre tel un caméléon...
N'être qu'une simple illusion...
J'ai réussi.
Je suis devenue un maître dans l'art.
Je ne voulais pas te décevoir...
Je ne pouvais pas.
Je n'avais pas le droit.
Grâce à toi, je ne sais plus démêler le vrai du faux, je ne sais plus, si je ressens vraiment quelque chose, ou si c'est moi, qui décide de réagir de cette manière.
Si je suis vraiment triste ou si je me dois d'être triste.
Plus aucune émotion ne m'habite, plus aucun sentiment.
Rien que de la glace.
Être froide.
Ce n'est pas facile tous les jours, par ta faute. Des fois, je blesse les gens que j'aime. Et le pire dans cette histoire, c'est que je ne culpabilise même pas. Je passe pour la sans-cœur.
Alors que je n'y arrive pas. Je n'y arrive pas putain ! Et ça personne ne le comprend ! Je suis vidée...
Elles sont juste , pour faire jolie devant les autres.
Et si tu veux savoir. Tu m'as dégoûtée !
Je ne ressens plus rien par ta faute.
Je suis anesthésiée.
Je ne sais même pas si je suis en colère contre toi ou si je me dois de l'être.
Je me suis perdue...toute seule. Dans les abysses du néant. Sans une once d'émotion, pour m'aider à retrouver mon chemin.

Selya ELMAS


Malya

- Putain dépêche toi Lewis ! Ouvre cette putain de voiture !

Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule et les voies.

Bon, je sens que ce n'est pas sur le ring que l'on va se battre.

- Alors comme ça, vous pensiez pouvoir vous en aller sans représaille, dit-il en tapant sa batte dans sa main avec son sourire de psychopathe.

Que la partie intéressante commence.

Ils doivent au moins être une dizaine face à nous. J'ai beau être douée au combat à main nue et pareil pour le brun, mais ça risque d'être compliqué de sortir d'ici indemne.

Une bimbo sorti tout droit de chez son chirurgien plastique fonce sur moi. Je l'esquive et l'assomme d'un unique coup.

Et un de moins. Enfin une.

Je sors ma dague de ma poche et la fais tournoyer entre mes doigts. Le contact du bois de chêne, et de lame froide en argent entre mes phalanges me rassure, instantanément. Un goût de liberté et de folie m'envahit. Comme si tout pouvait devenir possible. Même l'interdit...

Je lui jette un dernier regard, comme si c'était la dernière fois que je le voyais, que je pouvais le détester. Ses iris me transpercent, un sourire sadique est collé sur ses lèvres que je déteste autant qu'elles m'appellent. L'adrénaline coule dans mes veines, tel un poison qui se déverse aussi vite dans sa victime qui prie pour rester en vie.

Trois gars pas très grand, mais quand même baraqué se plantent face à moi.

- On vous a jamais appris l'égalité à l'école ? Non ? Parce que trois gars face à une femme ce n'est pas très équitable.

Ils me regardent et me dévisagent de haut en bas. Ils se lancent un dernier regard, tandis que celui du milieu se lance sur moi. Il m'envoie un crochet que j'esquive de peu en me baissant, je peux presque sentir le frôlement de son coup sur ma peau. Je lui attrape le bras et donne un coup de coude dans son radius. J'attends son os cédé, se fracturer sous le choc. Je regarde une demi seconde son visage qui est déformé par la douleur. Un cri profond s'expulse de sa gorge. Et pour finir, je lui envoie un coup de pied dans le menton, ce qu'il le fait basculer en arrière jusqu'à que sa tête heurte le sol inconscient.

Lonely Où les histoires vivent. Découvrez maintenant