Lonely

17: You broke me

Tu m'as brisée

Le destin.
Certain ne jure que par ça, comme d'autres n'y croient absolument pas.
Mais parfois on ne peut pas le nier, l'univers fera en sorte, que deux âmes se retrouvent sans cesse. Qu'elles reviennent l'une à l'autre tel des aimants, malgré les rancœurs passées, ou le temps écoulé. Elles sont condamnées à être liées pour l'éternité.
Où qu'ils soient, où qu'ils aillent, qui doit se retrouver se retrouvera...

Selya ELMAS

Malya

C'est terminé.

Plus jamais.

Je ne peux pas accepter de perdre le contrôle face à lui, mon ennemi depuis toujours. Il ne peut pas faire tomber mes barrières d'un simple souffle, alors que j'ai mis si longtemps à les bâtir. Déjà que je lui raconte une partie de mon passé, ce que je n'aurais jamais dû faire ET QUE ENSUITE JE L'AI LAISSER ME TOUCHER, ÇA NON !

Non.

Non.

Et non !

Mais le pire dans tout ça, c'est que je ne regrette rien merde !

Je n'arrive même pas à me convaincre que c'était une erreur, même si ma conscience voudrait le penser.

Mon corps aurait dû m'envoyer une alarme comme mon cerveau, mais rien, néant.

Je l'ai désiré malgré moi, je l'ai voulu, lui.

Et ma raison s'en est en aller. Il m'a fait vibrer comme jamais auparavant, et j'aurais beau nier l'évidence, mais j'ai aimé sentir ses mains, sentir son regard brûler pour moi, son souffle chaud sur ma peau, cette lueur de désirs qu'il éprouvait pour moi .

Mais ça ne doit plus se reproduire.

Souviens toi...

Et surtout ses doigts enlacés, qui caressaient les miens après ça. Ce genre de gestes qui ne lui ressemble pas, mais qui lui vont si bien. Ce semblant de douceur et de tendresse qui existe en lui, malgré ce qu'il renvoie.

Tu ne dois pas retomber, et ni lui faire confiance, on parle Lewis, ni avec ton corps, ni avec ta tête, et surtout jamais avec ton cœur...

15 ans et 2 mois

(voir chap 11 si vous avez oublié)

- Regarde qui a réussi à trouver le livre que tu voulais à la bibliothèque ! se vente Adrien en franchissant la porte de ma chambre et me collant le bouquin devant le nez.

- C'est bien "Les hauts des Hurlevents" de Émilie Brönte que tu voulais ? ajoute-t-il.

Je saisis le livre entre mes mains.

- Affirmatif, je n'aurais jamais pensé que tu finisses par le trouver.

Il me dévisage d'un air faussement vexé.

- Mais pardon !? Pour qui me prenez-vous Madame ?! Pour un illettré ?!

Un gloussement légé sort de ma gorge.

- Absolument ! Mais je suis ravie de remarquer que tu sais lire finalement !

Il se met à rire comme moi et tout devient beaucoup plus léger avec lui. Notre première rencontre remonte à presque trois semaines. Il faut admettre que j'étais distante avec lui, mais j'ai commencé à apprécier nos entrevues et à discuter avec lui. Je ne sais pas si je peux le considérer comme un ami, mais en tout cas, il est la chose qui s'en rapproche le plus. La vie est ennuyeuse et lourde de sens dans cet hôpital, et on va dire qu'il la rend un peu moins sinistre vu qu'il reussit à me décocher quelques sourires. Surtout grâce aux lettres qu'il m'envoie, quand il ne peut pas me rendre visite, il a pris l'habitude de m'écrire.