XXXIV - Sanctuaire de Uuta'Do

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Link arriva dans une salle un peu plus bas. Je le rejoignis en volant. Le blond était crevé : il balança tout son matériel par terre et se construit un lit avec ce qu'il avait.

- Ça va ?, demandai-je.

Il tourna la tête vers moi et à la vue de ses cernes, je m'inquiétai :

- Tu as besoin de quelque chose ?

- De sommeil., grogna-t-il. Ça a été éprouvant, je n'en peux plus.

Il se coucha. Je partis pour le laisser tranquille mais il me retient :

- Reste.

Je le regardai surement avec un visage bizarre parce qu'il se tourna.

- S'il te plait., souffla-t-il.

Je m'assis à quelques mètres de lui. Le silence était pesant. Il finit par le briser :

- Raconte moi la fois où on s'est croisé.

Je tournai mon regard vers lui, étonnée. Comme il ne bougeait pas, je commençai l'histoire :

- C'était pendant un mois plutôt chaud. J'étais vers la plaine d'Erug en train de m'intéresser à un sanctuaire qui était au milieu des Colonnades antiques. Puis tu es arrivé avec la princesse Zelda. Elle voulait faire des recherches. Je me souviens juste de ton regard très... méfiant. Zelda s'était intéressée à moi directement : elle voulait tout savoir de ce que je savais des sanctuaires. Je lui ais dit le peu d'informations que j'avais. Et puis, elle parla pendant de longues minutes des sanctuaires et de sa tablette qu'elle secouait dans tous les sens. Des fois, je te lâchais des petits regards mais tu étais trop occupé à surveiller les alentours. 

Je fis un petit sourire.

- Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi impliqué dans sa mission royal. Puis je suis partie, te laissant avec la princesse. Et puis c'est tout, tu étais très agacé par ma présence. Tu m'avais prise pour un ennemi ? 

Je le regardai longtemps mais il ne répondit pas. Je m'approchai de lui doucement en volant. Il dormait profondément. Je m'éloignai dans un autre espace où je ne le dérangerais pas. 

Je m'assis contre un mur et soupira un bout coup pour remettre mes idées en ordre. Mais rien n'y fis, j'étais toujours perdue. Je détestai me retrouver seule parce que je me mettais automatiquement à trop réfléchir. Je fermis les yeux et je passai le temps en repensant au monde de dehors. En 100 ans, Hyrule ne devait pas avoir la même tête. J'aurais aimé voir ça une dernière fois. Puis je me dis que de toute façon, j'allais disparaître une fois que Link aura fini tous les sanctuaires. Cette pensée m'angoissa un peu. Où est ce que j'allais aller ? Au paradis ? Ou est ce que je serai bloquée dans un sanctuaire à tout jamais ? 

Je me perdis dans un flot de questions sans réponse. Link arriva et me regarda longtemps. 

- Un... Un problème ?, bégayai-je.

- Pourquoi tu fais cette tête ? On dirait que tu as vue un fantôme.

Je soufflai :

- Alors j'en suis un et non, je pensai à ce que mon âme allait faire une fois les sanctuaires. 

Mon regard se perdit dans la lave. Son mouvement lent m'hypnotisait.

Link s'approcha de moi et posa sa main sur ma tête.

- Ne t'inquiètes pas, ça ira. Tu vas surement même pas t'en rendre compte.

J'enfouis ma tête dans mes bras.

- Ah... Super.   

Il tapota ma tête :

- Je ne veux pas paraitre méchant mais je suis surtout rationaliste : ton âme ne restera pas éternellement sur Hyrule.

Je soupirai : il a raison, ça sert à rien de se morfondre. Je suis déjà morte. Je me relevai et époustouflai ma robe.

Il fit le sanctuaire en me racontant ses épreuves :

- J'ai rencontré Teba qui m'a aidé à entrer dans la créature. Puis des énigmes à la con avant de devoir combattre contre l'ombre de vent de Ganon.

Il se retrouva face à la momie et put donc récupérer son emblème.

Il commença à partir mais il s'arrêta :

- Tu sais (T/p). Je pense que tu dois être la descendante d'une figure majeur pour te retrouver ici. Notre destin est tracée depuis que nous sommes nées. Ton destin est surement d'être la maitresse de ces lieux.

Je me raidis : mais qu'est ce qu'il me raconte là ? J'haussai les épaules :

- Ça m'apporte peu du comment et du pourquoi. Je suis là pour t'aider, c'est déjà pas mal.

Il sourit tristement. Je voulus m'inquiéter mais il partit en courant en me faisant un signe de la main. J'agitai ma main pour lui répondre.

Je me sentais bizarre : totalement perdue mais à ma place.

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