55

0 1 0
                                    

Mabel

Le soleil se couche, laissant derrière lui un ciel rosé et une traînée de nuages aux teintes orangées. La neige tombe de plus en plus fort dehors.

Nous sommes toujours allongés l'un à côté de l'autre, Sung - Jae me lançant son doux regard et sa main me réchauffe le bas du dos. Les effluves de son parfum me sont intoxicantes et j'en suis presque prise de vertiges.

- Tu les as toujours ces capotes que j'avais trouvé dans ton sac ?, il se met à demander de nul part, avec une drôle de voix.

Sung - Jae est de loin un champion médaille d'or pour me prendre de court. Je tousse d'inconfort à sa question alors qu'il est mort de rire.

- Hors de question que je les laisse chez moi où l'un de mes deux parents pourrait tomber dessus, je grogne dans l'oreiller, les joues devenant cramoisies.

Il me masse le dos avec une poigne de fer.
- Mais tu aurais pu dire qu'elles sont à moi en fait, il dit comme si c'était aussi simple.

- Mes parents savent quand même faire le lien entre 1 et 1 Choi, je dis, impassible. C'est évident comme le nez au milieu de la figure qu'il se passe quelque chose entre toi et moi !, je hurle d'embarras.

- Bon d'accord. Il soutient son visage avec son poing et il se mord les lèvres pour ne pas exploser de rire.

- Mais tu sais, sa main devient plus lente, comme paresseuse lorsqu'elle va et vient le long de mon dos jusqu'à marquer une pause juste au-dessus de mes fesses. J'ai envie d'un truc. Il se baisse pour me chuchoter à l'oreille : j'ai envie de toi, nue, sans pour autant me prendre en toi, même si la première option est grandement souhaitée.

Il se retire et ses yeux brillent d'excitation dans le noir dans lequel la chambre se plonge peu à peu. Je serre les jambes à ses mots et mon cœur tambourine contre ma cage thoracique. Je me sens être prise de bouffées de chaleur, et mes mains tremblent alors que j'essaie de les passer dans ses cheveux, ayant perdu la capacité d'articuler les mots.

- Je ne t'attire pas, moi ?, sa voix devient grave et un brin moqueuse. Je sais qu'il est en train de me tester, et que je n'ai pas de mots à placer dans tout ça.

Ses lèvres m'hypnotisent.
Je ressers ma prise sur ses cheveux et je rapproche nos visages, ses yeux s'écarquillent alors que je l'embrasse. Mon poids se rajoutant au sien le fait s'allonger sur le dos, et je passe une jambe au dessus de lui, me retrouvant à califourchon sur lui. À peine ma cuisse se sers contre la sienne, ses mains m'attrapent les fesses pour plaquer nos bassins l'un contre l'autre.

Pour la première fois, je sens son sexe: c'est d'abord une friction brève, puis la cadence augmente graduellement. Une bosse grossit contre mon ventre, et la réaction est magique lorsqu'elle se frotte contre moi, et je pense que ça produit le même effet chez lui, car il se met à gémir. C'est si bon que j'en brise le baiser par un cri silencieux, je devine mes traits déformés par le plaisir à la façon dont ses pupilles dilatés me regardent, m'admirent.

Nos respirations sont lourdes lorsque l'un de nous romps le baiser et demande:

- Qu'est ce que tu veux ?, c'est lui. Sa voix est enrouée et ses yeux brûlaient d'une lueur que je n'avais jamais vue encore sur lui.

Il semble avoir besoin d'une réponse claire avant de faire quoi que ce soit de plus avec moi. Mais ma réponse est déjà claire, car sentir son corps de rêve contre le mien est la seule chose que j'attends de la vie.

- J'ai besoin que tu m'aides, je dis en cherchant une quelconque trace d'hésitation dans ses yeux.

Les siens quant à eux, me scrutent. Il laisse échapper un long soupir et se redresse, m'emportant avec lui, son érection est dure contre mon nombril. Ses cheveux sont en bataille, ses joues rouges et il est encore plus beau comme ça.

Tu n'étais pas une simple coïncidenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant