Alzarsi | T.1

Trente-trois : Retrouvaille

Deux jours plus tard :

PDV Enola :

Je me réveille en sursaut après un nouveau cauchemars. Comme presque chaque jour, je n'essaie même pas de me rendormir. Je sais que je n'y arriverai pas. Et puis on est déjà le matin donc il ne me restait pas grand chose à dormir. Bien que mes cauchemars aient grandement diminué en intensité, ils continuent d'hanter mes nuits. Je ne me réveille plus en sueur, totalement paniquée après m'être débattue et avoir crié en vain contre mes souvenirs. Mais ils restent tout de même présents dès que je ferme les yeux.

Je me lève et me dépêche de me préparer car aujourd'hui est un grand jour. Je passe la journée avec Maho. Et oui Cassio à enfin accepté de m'y emmener. J'appréhende un peu de sortir de l'appartement mais d'après la brute le connard n'est plus un danger imminant. Donc je lui fais confiance et me contente d'être heureuse d'enfin revoir le petit monstre.

***

Quelques heures plus tard :

Je n'attends même pas Cassio que je sors en furie de la voiture et cours vers la porte du manoir. Je sens les regards des gardes sur moi mais ne leur prête pas plus attention que ça, bien trop pressée de serrer Maho dans mes bras. Et au moment où j'atteins la porte, cette dernière s'ouvre avec fracas et le petit me saute dessus comme si il m'attendait dans le hall d'entrée, chose qui est fort probable. Le câlin me donne l'impression d'une bouffée d'oxygène. Je ne connais pas Maho depuis très longtemps et on en a pas passé tant que ça ensemble mais en si peu de temps je me suis réellement attachée à ce petit bout. Et vu comment il me serre encore plus fort quand j'essaie de lui faire rejoindre terre, c'est que j'ai moi aussi dû prendre une place importante dans sa vie.

Quand enfin il accepte de redescendre, Cassio et Lilio nous ont rejoint et nous observe d'un œil mi-dubitatif mi-attendri. Une fois tous le monde à l'intérieur et la porte refermée, nous nous dirigeons dans un vaste salon. Chacun se pose sur un canapé, la brute sur un fauteuil, Lilio dans un des canapés et moi avec Maho sur les genoux sur l'autre.

- Et moi ! J'ai pas le droit à mon câlin ? Me lance Lilio.

- Non parce que c'est moi le plus beau. Le nargue la petite crapule. Je suis son protecteur et son namoureux. Crie-t-il en lui tirant la langue. Alors que je m'étouffe avec ma propre salive.

- Quoi ?! Non mais pas du tout microbe. T'as vu ta taille ?

- Maiiiis ! Capo dis lui toi que c'est moi le n'amoureux de Nono.

- Débrouille toi minus. Lui répond ce dernier en me fixant moi alors que je n'ai pas ouvert la bouche depuis le début de cette conversation.

- Bah si c'est comme ça. On a cas faire la bagarre. Celui qui gagne c'est le namoureux de Nono d'accord ? Propose l'enfant tout en se levant de mes genoux pour confronter son frère.

- Je pense que tu devrais plutôt combattre Cassio. C'est lui ton vrai adversaire petit.

- Vous deux alors comme ça je suis sûr que vous essayerez pas de me voler mon namoureuse.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il se jette sur Lilio, monte sur son canapé et lui saute dessus comme s'il était sur un trampoline. Bien qu'il ne soit pas très lourd, ça ne doit pas être très agréable mais le mafieux se laisse faire en laissant échapper quelques fausses supplications. Quand le petit décide qu'il en a assez eu il lui fait un bisou que je devine bien baveux, se qui arrache un sourire à la brute. Puis il relâche sa victime pour s'attaquer à son autre ennemi. Mais cette fois il semble moins sûr de lui. D'après ce que j'ai compris Cassio à déjà eu recourt à la violence pour le punir et ne prend pas toujours en compte que c'est un enfant. Ce qui explique la réticence du petit à lui sauter dessus, bien que la brute semble être d'humeur taquine.