Damn.

1.

Je soupire. Mais de toute façon je n'ai pas le choix...: ma réputation est en jeu.

Si je fais demi-tour maintenant, tête d'ortie (Kirishima) enverra la photo à toute la classe...cette putain de photo, et je sais que ce "scandal" me poursuivra pendant toute mes années d'études dans ce putain de bahut. Alors, je n'ai vraiment pas le choix: je dois assister à cette foutue soirée organisée par toute la classe.

À nouveau, je soupire devant cette porte qui est très bien fermée. Si je reste planté là, sur le perron de la maison de l'alienne (Mina), ce n'est certainement pas à cause du trac ou je-ne-sais-quoi d'autre...Non, c'est parce que je profite de mes derniers instants de calme. Rien que d'ici je les entends déjà crier et rigoler comme des débiles, alors je n'imagine même pas le boucan qu'il y a à l'intérieur de la maison.

Bon, il va falloir y aller un jour ou l'autre. Je suis déjà en retard de quelques heures..

Aller. 1...2...3...

J'ouvre la porte et bien évidemment je constate que j'avais raison sur le niveau sonore qui m'assome les oreilles. Immédiatement, on me remarque et un petit groupe vient se rassembler autour de moi alors que je ne leur ai rien demandé.

"Ah, Bakugo !", s'écrie l'alienne en se collant à moi. Bien sûr, je la repousse d'un coup de coude et cela fait rire les autres. "T'es méchant...", poursuit-elle, faisant semblant d'être blessée par mon caractère de merde.

Je la juge légèrement du regard avant de porter mon attention sur celui qui me parlait sans que je ne l'écoute vraiment.

"Ça fait combien de temps ? Au moins 1 an que tu n'es pas venu à l'une de nos fêtes !", dit l'électrique en me regardant avec des paillettes dans les yeux.

Je lui réponds d'un sourire crispé avant de m'avancer, de façon à me libérer un peu de ce groupe d'abrutis qui m'étouffait. J'en profite alors pour regarder autour de moi le déroulement de la fête qui était apparemment déjà bien entamée.

Sur le canapé au centre de la pièce, des filles à moitié alcoolisées que je reconnais parlent et rigolent en rougissant par moment. Elles ont l'air de parler de garçon...tsss, elles n'ont rien de mieux à faire ?
Ensuite, sur ma droite se trouve le comptoir de la cuisine sur lequel étaient appuyés le délégué - qui m'étonne de le voir participer à une soirée - et des mecs dont je n'ai pas retenu le nom. Eux semblent sobres et parlent de leur future vie, il me semble. Sans hésiter, j'attribue un nom à leur groupe qui fait pitié : "les célibs et craignos à vie", je trouve que ça leur va super bien. Puis, je tourne mon regard sur ma gauche et aperçois certaines personnes assises en cercle, chacune ayant 1 carte devant elle, qui attendent sûrement de pouvoir continuer leur partie perturbée par mon arrivée. Les personnes rassemblées là sont Deku, un ami dont je me suis peu à peu éloigné pour au final ne plus du tout le considérer, la grenouille - une fille que je n'arrive pas à cerner -, la fille qui joue de la musique, l'astronaute, la vache à lait (Momo), et enfin, il y a le bicolore dont je ne vois que le dos. M'a-t-il seulement remarqué ? Je ne pense pas...ce type ne s'intéresse à rien. Il est toujours dans sa propre bulle, et j'avoue que ça m'énerve de voir une telle larve.

Lui, je le surnome "double-face" mais j'avoue que lorsqu'il m'arrive d'avoir sa tête en pensées, je l'appelle juste "le connard" ou bien encore "le sal type". Il a de la chance, tous les surnoms lui vont à ravir !

Soudain, l'électrique me tappe fort dans le dos et cela me tire de mes pensées. Il rigole de sa connerie et je le menace du regard par flemme de le frapper en retour. Ce soir, j'ai juste envie de dormir...on m'a traîné ici alors que je suis crevé donc je n'ai pas la motivation de chercher à m'embrouiller avec ces gens bizarres.