Lila

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« Que dites-vous? Demanda Gabriel qui n'avait pas entendu ce que la jeune fille avait dite pour elle-même.

Cette dernière ne répondit pas tout de suite. Elle haussa les yeux en l'air. Très clairement, s'il en avait quelque peu douté jusqu'ici cette homme ne pouvait être lié par le sang à Adrien ou alors la génétique avait bien mal fait son office.

Dans un cas comme dans l'autre, elle ne voyait entre eux aucun soupçon de ressemblance. A croire que c'est deux-là ne soit père et fils que pour l'administration tant il était dissemblable et n'avait rien en commun si ce n'est leur nom.

Lila n'avait plaisanté qu'à moitié lorsqu'elle avait proposé au styliste de convolé en juste noce. Même s'il demeurait un être humain – il fallait le faire- plus méprisable qu'elle. Gabriel Agreste disposait d'une fortune considérable dont une petite fraction suffirait largement suffirait à lui assurer une vie plus que confortable, mais en plus la renommée collait à ses pas. Un excellent partit en somme. Rien n'a lui reprocher, sauf qu'elle le haïssait pour la vie et les restrictions auxquelles il astreignait son meilleur ami.

Adrien était la seule personne à l'avoir accepté pour ce qu'elle était sans essayer de l'inciter à devenir ce qu'elle n'était pas. Il avait essayé de la comprendre et une fois la chose faite, lui avait montré que même si l'on était une salope égoïste qui ne pensait qu'a soit, il y avait une bonne façon d'obtenir tous ce que l'on désirait. Juste pour ça, elle serait toujours de son côté et peu importe que l'ennemi soit son salonard de père au côté du quel elle avait perpétré quelques méfaits ou encore son actuel petit ami, Felix qui semblait avoir ses propres projets pour la suite.

Elle regardait sa proie. Devait-elle faire preuve de mansuétude et lui accordez une mort rapide avant de le manger tout cru ou devait-elle un peu joué avec la nourriture. Etant quelqu'un de foncièrement bon Adrien, lui aurait surement demandé de faire preuve d'indulgence...Enfin, en temps normal ! Parce que là, ne fallait quand même pas déconner, il s'agissait quand même de Gabriel Agreste. Le père indigne qui l'obligeait à faire le mannequin à raison de vingt heures par semaine, en plus du collège, de l'escrime et des cours de chinois. Hou... hou... la protection de l'enfance, il y a le héros de paris qui est en souffrance. Ha... Parce que, oui. Elle était peut-être une menteuse invétéré et une sociopathe aussi depuis qu'elle avait eu le malheur de sourire dans l'épisode réplique, mais la soudaine passion d'Adrien depuis la rentrée pour le fromage qui pue... oui, bon, elle avait compris.

Elle avait observé Gabriel durant sa minute de silence et ce qu'elle avait vu sur son visage ne l'incitait guère à faire preuve de charité.

Elle venait de franchir un cap. Maintenant la question était de savoir comment faire chialer Gabriel Agreste. La réponse était facile. Vieux ou jeune, laid ou moche tous les mecs avaient la même faiblesse. Lila s'avança donc et doucement, mais fermement referma sa main sur le service trois pièce du styliste.

« Mettons les choses au clair, très cher futur époux. Je veux bien que tu veuille ressusciter ton ex, mais si tu y arrives, il faudra divorcer. Enfin, je suppose que votre union ne sera plus valable. Après tout c'est jusqu'à ce que la mort, vous sépare. Mais bon je veux bien la supporter sous mon doigt et même que tu es toujours des relations avec elle. Mais ta coincée de secrétaire, tu me la...

« Mademoiselle Rossi, vous allez trop...

Gabriel n'eut pas le loisir d'aller, plus loin dans sa phrase que Lila avait déjà refermé impitoyablement sa main sur la partie génitale du patriarche.

« Taratatata... C'est moi qui parle. Je vais te mettre au pas si tu fais ton rebelle, mon petit Gaby. Alors ne me force pas à être méchante. Bon maintenant fit-elle en se rapprochant langoureusement. Elle se cola à lui passant une main autour derrière la nuque, elle amena sa tête à quelque centimètre de son visage. Il était si proche que Gabriel pouvait sentir la douce haleine de la jeune fille. Normalement, il aurait du la repousser, mais la, elle pouvait encore lui faire très mal.

Depuis ce jour, ou tu m'as casser la gueule sur ton balcon Tome 1Where stories live. Discover now