17. Hôpital (Partie 2)

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Le sol se dérobe sous mes pieds, le ciel me tombe dessus, je peine à me retenir d'éclater en sanglots mais les larmes qui dévalent mes joues témoignent de mon ressenti.

- Non, Lili. Dis moi que c'est faux. Dis moi que c'est juste mon humour de merde qui a déteint sur toi s'il te plait...

Mes larmes redoublent.

- Gamin... Ne pleure pas s'il te plaît, je t'en supplie, sèche tes larmes Eren. Non s'il te plait ne me regarde pas comme ça, tu sais que je n'y peux rien...

Ne pas pleurer ? Sécher mes larmes ? Comment ? Cela faisait des années que je n'avais pas pleuré pour quelqu'un. Je pars en courant.

- Eren !

Un énorme bruit se fait entendre dans la chambre que je viens de quitter. Je cours encore, pas question de s'arrêter. Pas question de faire face à la réalité. Mas jambes écoutent mon énergie de l'eau qui pulse et se dirigent vers la plage.

Livaï

Je me suis écrasé comme une merde en essayant de me lever pour le suivre.

Pitoyable.

J'essaie de trouver un peu d'équilibre mais me retrouve tout de suite à terre.

J'avise un instant le fauteuil roulant posé dans un coin de la pièce, arrache avec moins de délicatesse qu'un rhinocéros les cables des machines qui s'affolent bruyamment et rampe jusqu'à celui ci, espérant rattraper Eren.

L'ascenseur est long.

Passer dans le hall sans se faire remarquer n'est pas non plus chose facile.

Mais les efforts payent et c'est en un seul morceau que je pénètre dans la grotte. À première vue, elle semble vide, mais un mouvement dans l'eau attire mon attention. Je m'en approche.

- Eren ?

Une ombre noire s'approche de moi et la tête du gamin sort de l'eau. Ses yeux blancs se plongent dans les miens. C'est fou car il a beau être aveugle, j'ai l'impression qu'il distingue mieux le monde que n'importe qui.

- Livaï ?

Je chuchote.

- Oui. C'est moi... Je voulais m'excuser...

- T'excuser ?

Je souffle et baisse les yeux.

- M'excuser pour ce que j'ai dis tout à l'heure. J'aurais dû faire un effort pour y mettre les formes.

Il baisse la tête.

- Tu n'as pas à t'excuser pour ça. Pardon d'avoir réagi au quart de tour, je suis vraiment désolé...

- Ce n'est rien Eren...

- Mais, comment t'es sorti de l'hosto ?

Je me gratte l'arrière de la nuque

- Eh bien... Tu me croirais si je te disais qu'ils m'ont donné une autorisation ?

- Non.

Je ricane.

- Eh bien tu as entièrement raison...

- Tu joues à un jeu dangereux.

- Qu'importe si c'est avec toi que j'y joue.

Il sort de l'eau, enfile un bermuda, s'approche de moi et me prends dans ses bras, doucement, tendrement, comme si il avais peur de me briser.

- Pardon Livaï... Je suis désolé d'être parti comme ça...

De l'air _Ereri_Donde viven las historias. Descúbrelo ahora