Chapitre 1

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Le bruit de la terre qui atterrit contre le bois m'oblige à faire face à cette terrible vérité

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Le bruit de la terre qui atterrit contre le bois m'oblige à faire face à cette terrible vérité.

Et elle me détruit un peu plus chaque seconde.

Ce son s'estompe à mesure que la surface blanche se couvre de marron.

J'avance, mais chaque pas qui me rapproche d'eux est similaire à la violence d'un coup de poignard.

Je retiens mes larmes, en laissant mes yeux se perdre sur la couleur unie qui les recouvre désormais. Le blanc n'est plus, comme eux.

Alors je jette sur le terreau encore frais, une nouvelle nuance. Une rose d'un rouge écarlate se mêle désormais au brun de la terre, en gage de mon amour.

Avec ses doux pétales, et ses épines. Comme moi. Une façon finalement de plonger avec eux dans le néant.

La vision de cette fleur sur les cercueils de mon père et de ma mère s'incruste en moi à l'instar d'une nouvelle cicatrice. Je réalise que cette image perdurera et me rappellera sans cesse qu'ils ne sont plus là.

Envolés, partis, loin de moi, mon insouciance avec eux. La triste réalité de ce que je suis, me frappe brutalement. ORPHELINE.

Une route, la pluie, une voiture, voilà les coupables de mon malheur. En quelques secondes, leur berline s'est retrouvée au fond d'un ravin.

Ils n'ont pas survécu, et moi ? Je ne sais pas si je survivrai à leur absence.

Ma cousine m'offre une étreinte réconfortante et ses yeux chargés de larmes me prouvent la peine qu'elle ressent, elle aussi.

— Viens à Chicago dès que tu peux. Si tu as besoin je suis là, tu le sais, chuchote Maïa au creux de mon oreille.

Je déglutis avec difficulté et hoche la tête. Le noir de sa robe rend sa peau plus pâle qu'elle ne l'est déjà, et si les cernes qui décorent ses yeux ne sont pas liés aux derniers événements tragiques, je suppose que Jordan, son petit ami en est la cause.

— Viens Ivy, il est temps d'y aller.

Tante Judy, la plus jeune des sœurs de ma mère, vient interrompre le cours de mes pensées. Je remercie ma cousine et ses parents de leur présence, et nous partons en direction de la voiture.

Je lui ai demandé d'épargner Noah, son fils, de cette journée, elle l'a donc laissé chez sa voisine. Voir sa mère pleurer la perte de sa sœur ne devrait pas être une épreuve à traverser lorsque l'on a, à peine, cinq ans.

Je vis chez elle depuis le décès de mes parents, incapable de remettre les pieds dans ma maison d'enfance. Ce vaste espace est désormais trop vide et silencieux pour moi.

Mais tante Judy est une mère célibataire qui lutte pour s'en sortir avec le maigre salaire que lui offre son emploi de serveuse dans un Dîner.
Je suis réaliste, je suis un poids pour elle, il est temps que j'avance, bien que j'aurai voulu fuir encore un peu cette douloureuse réalité. Sans eux.

PUNCH - Beat up ( EN RÉÉCRITURE) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant