𝟷𝟶.

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Pdv Dabi:

Mon feu, il est douloureux. Si douloureux putain. J'ai l'impression que l'intégralité de la surface de ma peau est prête à se déchirer à tout instant. Je contiens mes flammes depuis trop longtemps et elles me le font bien comprendre en me brûlant complètement de l'intérieur.

Recroquevillé dans un coin de la pièce délabrée me servant de chambre, chaque parcelle de mon être me fait atrocement souffrir. À un tel point que je ne contrôle plus les gestes de mes mains qui accablent mon corps de griffures, plantant mes ongles à l'intérieur de ma chair, jusqu'à la faire saigner d'un rouge écarlate et brillant, espérant secrètement que mon feu utilise ces ouvertures sur ma peau comme échappatoire pour diminuer, ne serait-ce qu'un petit peu, cette douleur cuisante. Mais il n'en est rien.

J'ai mal. Je m'en arrache presque les cheveux. Horriblement mal. Mes dents semblent prêtes à se briser en écrasant le morceau de tissu coincé entre les parties supérieure et inférieure de ma mâchoire, visant à receler au fond de ma gorge asséchée les hurlements de douleur qui ne demandent qu'à s'en échapper. Je tente désespéramment d'atténuer cette souffrance en faisant jaillir quelques minces flammes bleues du creux de mes mains, mais ça ne fait qu'empirer.

Si j'avais encore la capacité de pleurer, des torrents de larmes seraient en train de dévaler mes joues depuis un bon moment. Je réfléchis à toute vitesse à un moyen de calmer cette douleur sans avoir à produire une tornade de flammes bleuâtres au-dessus de la ville, sans succès. Rien ne peut apaiser un feu emprisonné dans un corps inflammable. Ce n'est qu'une question de temps avant que je ne puisse plus contenir ce fardeau qui m'a été légué à la naissance. La douleur est bien trop insoutenable. Ça me rend fou.

Je me redresse avec grande difficulté dans le coin de la pièce, puisant dans le reste de mes forces pour ne pas m'évanouir de souffrance au premier pas que j'effectue. Cette foutue douleur me rend dingue, complètement dingue. J'en perds toute lucidité. Mes flammes ardentes, ayant finalement pris le contrôle sur mon corps et mon esprit, me guident à travers le quartier général de la ligue, me faisant ignorer tout ce qui peut se passer autour de moi. Tout ce que je perçois, c'est la lumière du jour et les rayons du soleil, qui paraissent presque froids contre ma peau comparés à la chaleur insurmontable produite par mon feu à l'intérieur de ce corps abîmé.

Pdv Hawks:

Je survole la ville depuis plusieurs longues dizaines de minutes, effectuant l'une de mes habituelles et ennuyantes patrouille, attendant que quelque chose d'intéressant daigne se produire. Ce qui ne tarde à arriver. Je reçois un appel d'urgence de Mirko me demandant de me rendre en vitesse à un point précis de la ville dont elle me donne les coordonnées. D'autres héros sont en chemin, cependant elle n'a pas le temps de me fournir plus d'informations, hormis qu'un vilain se trouve évidemment là-bas.

Par chance, l'endroit en question ne se trouve pas très loin de ma position actuelle. Je ne perds pas de temps et me dirige immédiatement vers les lieux. J'y serai en à peine quelques minutes grâce à mes ailes qui, heureusement, ont complètement cicatrisé depuis la dernière fois.

Plus j'approche de l'endroit visé, plus je peux sentir l'air se réchauffer, à une température bien trop élevée pour que ce soit naturel. Je comprends rapidement d'où provient cette étrange chaleur lorsque je perçois un quartier entier recouvert par une mer de flammes bleues, déchaînée et tourbillonnant au-dessus des immeubles longeant les rues. Par pitié, ne me dites pas que c'est lui. Ne me dites pas que c'est cet idiot qui est en train de faire ça.

Je prends plus d'altitude afin d'éviter le feu bleuâtre tout en me rapprochant de sa source. Une fine couche de sueur met peu de temps à couvrir mon corps en étant si proche de la chaleur embrasée des flammes. Je finis par apercevoir une silhouette grande, mince et sombre, semblant danser sur elle-même sur le toit d'un immeuble. Comment est-ce que cet imbécile est parvenu à se retrouver là-haut ?

𝗦𝗰𝗮𝗿𝘀 𝗔𝗻𝗱 𝗙𝗲𝗮𝘁𝗵𝗲𝗿𝘀 - 𝖣𝖺𝖻𝗂𝗁𝖺𝗐𝗄𝗌Donde viven las historias. Descúbrelo ahora