𝗦𝗰𝗮𝗿𝘀 𝗔𝗻𝗱 𝗙𝗲𝗮𝘁𝗵𝗲𝗿𝘀 - 𝖣𝖺𝖻𝗂𝗁𝖺𝗐𝗄𝗌

𝟷𝟹.

Pdv Hawks:

Cela fait maintenant quelques jours que j'ai retrouvé mon quotidien de héros, ce qui implique donc mes patrouilles habituelles. Cela a beau être toujours mieux que de rester cloué au sol et enfermé chez moi, cela reste quelque chose d'assez ennuyant. Il ne se passe généralement pas grand chose de réellement intéressant durant mes patrouilles. Au moins je ne peux plus me plaindre de ne pas connaître la ville. J'en ai survolé plus ou moins chaque recoin, ce qui m'évite de me perdre, étourdi comme je peux l'être.

Mais voir et revoir le même paysage chaque jour, ça devient vite lassant. En plus de cela, ma récente peur du vide est toujours présente, ce qui rend mes patrouilles aériennes quelque peu compliquées. Néanmoins, après m'être forcé pendant un moment à faire face au vide, jusqu'à ce que je parvienne à maîtriser la panique qui me submerge, j'arrive maintenant à peu près à contrôler cette peur. Du moins, durant un certains temps.

Cela doit faire environ une demi-heure que je survole la ville, et je sens que je peine de plus en plus à refouler cette panique qui persiste à essayer de faire surface. Dès l'instant où je jette un œil au vide au-dessous de moi, ma gorge se noue et mon cœur se serre. Je me décide à me laisser atterrir dans un coin de la ville complètement abandonné, le temps de me calmer un peu à l'abri des regards.

Ugh, bordel, pourquoi est-ce que je ne parviens pas à surmonter cette fichue peur ? Sérieusement, c'est vraiment la chose la plus ridicule qui puisse arriver à quelqu'un possédant des ailes et sachant voler depuis tout petit.

Je patiente encore quelques instants, au cours desquels mon regard finit attiré par une vive lueur bleutée. Les yeux tournés dans cette direction, je perçois plusieurs masses de lumières bleuâtres émaner des murs à moitié effondrés d'un bâtiment délaissé. Il ne me faut que quelques secondes pour me rendre compte que ce sont en fait des flammes, me permettant de deviner immédiatement qui se cache dans cette ruine.

Ugh, entre le hangar et ça, je vais commencer par croire qu'il est un fanatique d'urbex. Est-ce que je devrais aller voir ? J'ai la certitude qu'un vilain se trouve dans mon périmètre proche. Normalement un héros appellerait des renforts et tenterait sa chance pour l'attraper. Mais ai-je déjà agi de manière réellement normale avec lui ? Certainement pas non. Alors j'imagine que je ne suis plus à ça près. Je déploie instinctivement mes ailes et m'envole vers le bâtiment en partie détruit. Ma curiosité me tuera un de ces jours.

Une fois face à ce qui semble être un semblant d'entrée, je m'aventure à l'intérieur de ces ruines et parcours les couloirs des premiers étages. Je me souviens d'une histoire comme quoi des vilains avaient complètement ravagé cet endroit il y a plusieurs années maintenant. Vu l'état des lieux, cela doit être totalement laissé à l'abandon depuis cet événement.

Je sens la chaleur des lieux augmenter un peu plus à chaque étage, signe que je me rapproche peu à peu de Dabi. Arrivé au troisième, ce vent chaud se fait nettement plus fort. Une fine couche de sueur ne tarde à couvrir mon front ainsi que le reste de mon corps. Je me décide à explorer cet étage plus en détail, déterminé à le trouver. C'est lorsque j'aperçois une mince vague de chaleur bleuâtre émaner de sous une porte que je m'arrête subitement. Je n'ose pas m'approcher, si j'ouvre je risque de me prendre une ruée de flammes en pleine face qui me transformera instantanément en poulet grillé. Alors je patiente, le temps que le feu se calme.

Les minutes passent et je comprends que Dabi commence à faiblir en voyant que la vague de feu bleutée passant sous la porte diminue, jusqu'à disparaître complètement. J'attends encore un court moment afin de m'assurer que les flammes ne refassent pas une soudaine apparition. Mais rien. Je me décide donc à ouvrir subitement la porte, me cachant derrière celle-ci comme si c'était un bouclier, dirigeant plusieurs plumes vives et rougeâtres à l'intérieur de la pièce en guise de défense. Plusieurs secondes défilent sans que rien ne se passe. Puis, finalement j'entends une voix s'élever en provenance de la pièce d'à côté.