1. La découverte

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-Fira, Fira, réveille-toi ! Tu dois être à ton entraînement dans dix minutes, tu es en retard.

-J'arrive papa ! Ne t'inquiète pas pour moi, je ne serais pas en retard.

-Si je m'inquiète. On n'est pas en retard à un entraînement de rôdeur ! Dépêche-toi ! En plus, ta mère t'a préparé ton petit-déjeuner !

-Oui, c'est bon, j'arrive.

C'est ce matin-là que tout a commencé. Ce matin, pourtant comme les autres, dans la capitale du royaume d'Innariel où Fira suivait sa formation de rôdeuse. La jeune elfe était ce jour-là vêtue de son uniforme vert habituel. Elle avait de beaux yeux bleu ciel, et des oreilles pointues, héritage de ses ancêtres divins. Elle avait également de longs cheveux bruns et était de taille moyenne. Elle avait, attachée à sa ceinture, deux magnifiques dagues de mithril offertes par ses parents.

Elle était dans la plus grande et prestigieuse école de chevalerie du continent, l'école de Laurelon. C'était dans cette institution qu'elle était inscrite depuis bientôt un an. Et c'était là-bas, entre les grandes tours bleues et les halls de marbre, que sa vie avait pris un sens... Ses parents avaient quitté la campagne spécialement pour cette école le jour où Fira avait reçu, après s'être distinguée auprès du jeune seigneur local lorsqu'elle lui avait sauvé la vie alors qu'il était attaqué par des loups, une lettre la convoquant à l'académie. Elle adorait s'entraîner au combat et était l'une des élèves les plus prometteuses de son niveau. Elle espérait ainsi pouvoir plus tard rejoindre les rôdeurs du roi, une guilde sous les ordres directs de la famille royale. Leur tâche était de diriger leurs gardes personnels et qui étaient connus pour leurs nombreux exploits lors des multiples guerres menées (et gagnées) par Innariel.

Après un petit-déjeuner complet : des œufs de pitourades (volaille très répandue à Innariel), des haricots et une viennoiserie que sa mère avait préparée la veille ; Fira se dirigea d'un pas rapide - en raison de son retard - vers l'académie des chevaliers, prenant à peine le temps de dire en revoir à ses parents.

Sa mère était une magnifique elfe aux cheveux blonds et aux courbes généreuses qui avait connu la vie de palais en tant que fille de la comtesse de la province de Fraseri, avant de tout quitter par amour pour un fermier. Quant au père de Fira, c'était un demi-elfe (de mère elfique et de père humain) dont le corps musclé aux multiples cicatrices témoignait de nombreuses années à travailler dans les champs.

La jeune elfe partit donc pour l'école qui se trouvait au nord de Lancaster, la capitale du grand royaume d'Innariel. Cette école n'était pas la plus réputée du continent pour rien. Elle se composait de 4 parties distinctes, chacune destinée à l'une des classes présentes dans les armées du royaume : une pour les rôdeurs, une pour les guerriers, une pour les mages et une pour les pyromanciens, chacun pouvant choisir à la fin de son cursus de rejoindre les forces du royaume ou de s'en séparer. La plupart de ces derniers devenaient alors mercenaires.

Enfin, après une course de quelques centaines de mètres, Fira arriva essoufflée devant les bâtiments de la magnifique académie. Au cœur de la ville trônait majestueusement l'Académie, véritable symbole de savoir et de connaissance. Les imposants bâtiments en pierre, ornés de sculptures dignes des plus grands artistes, attiraient les regards et suscitaient l'émerveillement. Les étudiants, vêtus de leur toge et coiffés de leur mortier, convergeaient vers le campus, pressés de se plonger dans leurs cours et leurs travaux pratiques. Au milieu de l'effervescence régnait une ambiance studieuse et paisible, propice à la réflexion et à l'apprentissage. Les enseignants, experts dans leur domaine, transmettaient un enseignement de qualité, pour former les futurs soldats éclairés et responsables de la cité ainsi que du royaume tout entier. L'Académie, véritable joyau de la ville, était un lieu de savoir, de rencontres et d'échanges, où la culture et le savoir se mêlaient pour offrir une expérience unique à tous ceux qui y aspiraient. La jeune elfe prit quelques instants pour réaliser la chance qu'elle avait de faire partie de cette académie d'élite puis traversa les lourdes grilles de l'entrée. Elle eut droit à quelques réflexions de ses professeurs pour son retard, puis les cours commencèrent sans trop d'encombres.

La légende de Fira, TOME 1Onde histórias criam vida. Descubra agora