Chapitre 9

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Charlotte Giraud, Rio de Janeiro







     Encore vaseuse et fiévreuse, je décide d'aller prendre l'air au marché avec Mia histoire de me détendre un peut. Alors que nous marchons très tranquillement autour du marché, Mia me demande :

-Alors, tu vas enfin me dire pourquoi tu as quitté ton soldat ?

Mia à toujours su quand ça n'allait pas, ou en tout cas mieux que les autres, et aujourd'hui ne fait pas exception à la règle.
Je soupire, un noeud se forme dans ma gorge. Comme à chaque évocation de lui. Voyant ma réaction, Mia s'empresse de me dire :

-Max m'a dit.

Je soupire, j'aurais aimé passer outre, ne plus y penser et faire comme si rien n'était jamais arrivé.

-Je ne l'ai pas quitté, je réussi à dire. Après ma dernière hospitalisation, il s'est volatilisé. Il est partit sans rien dire, du jour au lendemain.

J'essaie de refouler les émotions qui affluent en moi. Après tout ce que je sais aujourd'hui, après son départ inexpliqué, je je me rend que j'ai donné quatre ans de ma vie à cet homme. Je ne veux plus y penser.

-Il est partit ? Comme ça ? S'indigne-t-elle.

Mia semble réfléchir.

-Oui, comme ça, je peine à formuler. C'était un homme emplit de secret. Et comme j'en avais aussi pour lui, je me doutais bien que cette relation finirait comme elle est actuellement.
-Que veux-tu dire ?

Je soupire. Je suis l'as de tout ceci.

-Il n'a jamais été au courant de votre existence, c'était lourd à porter. Se n'était pas dans mon intention de lui mentir, surtout après quasiment quatre ans de relation.

Incrédule, Mia se tourne face à moi et semble blessée de ce que je viens de lui avouer.

-Pourquoi ne pas lui avoir parlé de nous ? Tu as honte de nous, de notre famille ? Me demande-t-elle sombrement.

Je soupire une énième fois, bien évidemment que je n'ai pas honte d'eux, ça va bien plus loin que ça.

-Non, bien sûr que non. En fait, c'est Dom qui ne voulait pas, et ma mère aussi. Je me souviens, peut de temps avant que maman décède, nous sommes toutes les trois venue vous voir à Los Angeles. Tu t'en souviens?

Mia acquiesce et répond :

-Oui, Max et toi étiez rentrées tard un soir. On c'était tous inquietez. Une connaissance de Dom s'en était pris à vous.
-Oui, cet homme en voulait à Dom et Letty pour une raison que j'ignore encore. Quand il a su que c'était notre grand frère il a peter les plombs et nous a agressé. Le soir même, Maman et Dom nous on pris à part et nous on fait jurer de ne jamais révéler à qui que se soit que nous étions de la famille Toretto. Plus personne ne devait savoir, pour notre sécurité. Et tu remarqueras que nous sommes plus jamais allées à Los Angeles après ce soir là. Dom nous l'avait formellement interdit. Ensuite maman est morte, et je suis partie Afrique, et la suite on l'a connais tous. Donc non, je n'ai pas honte de vous, jamais. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec vos choix de vie, les choix de Dom, je vous aime plus que tout. Vous êtes ma seule famille, je lui avoue. Alors je n'ai rien dit à lui, je l'ai plus fait pour le protéger que pour moi. Dom commençait déjà d'être sacrément rechercher, il faisait de plus en plus de conneries avec Letty. Je le sais parce que j'étais avec des militaires anglais et américains et qu'ils se tenaient tous informés de l'actualité aux États-Unis. Je pensais bien faire mais je crois que j'aurais dû lui en parler tout de même, je pense qu'il aurait compris. Maintenant c'est trop tard.

J'ai le cœur gros, et une migraine me vrille à nouveau le cerveau. Mais avant que j'ai le temps de comprendre, un homme sacrément grand et large nous fonce dessus et nous hurle de courir. Je ne discerne plus rien, je ne discerne plus la réalité. Dans le flou total je suis tant bien que mal ma grande sœur qui m'a prise par la main avant de se mettre à courir à perdre à haleine. Je cours à sa suite et j'ai du mal à suivre, mais l'instinct de survis m'aide à tenir. Je suis essoufflée, moi qui est pourtant l'habitude de faire beaucoup de sports, mon cœur encore meurtri et fatigué de ma dernière crise ne me permet pas d'être au summum de ma forme. Je vois trouble mais je tiens bon, et je ne sais pas comment j'atterris finalement dans une voiture, au côté de ma sœur.

-Ça va Charlie ? Me hurle Mia.
-Je... Je... Crois que je vais... Dormir un peut. D'accord ?

Mais je n'attend pas sa réponse et m'endors presque dans la seconde.

Je me réveille quelques temps plus tard, dans les bras d'un homme. Nous sommes entrain de marcher. J'examine l'homme qui me porte. Des yeux bleus, cheveux châtain en bataille, une barbe de quelques jours mal entretenu de la même teinte. Ce visage m'est grandement familier.

-Vince ? Je murmure, mollement joyeuse.

L'interressé baisse la tête et me souris.

-La belle au bois dormant se réveille, repond-t-il simplement de sa voix grave. T'inquiètes pas fillette, on est arrivé à l'entrepôt.

Je me sens faible et j'ai encore du mal à comprendre ce qu'il se passe. Alors qu'on franchi les grandes portes de l'entrepôt, je sens la tension déjà à son comble dans l'immense pièce alors que mes yeux sont encore mis-clots.

J'entends Brian partir au quart de tour, prêt à bondir, je pense sur Vince. Ces deux là ne se sont jamais entendu.

J'entends Mia rassurer tout le monde. Vince nous aurait sauvé des hommes de mains de Reyes, qui nous attendaient Mia et moi au marché.

Ma tête commence à se faire lourde et je vois Dom entrer dans mon champ de vision, me regardant avec tendresse.

-C'est pas mon truc les courses poursuites et les marathons je crois. Je devrais peut être me mettre au golf, je suggère à mon frère pour détendre l'atmosphère.

Dom rigole à gorge déployée face à ma réplique et me porte à son tour dans ses bras. Me sentant incapable de tenir debout seule. Il m'installe dans le canapé et me caresse doucement la tête, avant de s'en aller. Je le vois partir vers sa voiture, suivis de Vince.

Je m'endors à nouveau presque instannémment

Fast & Furious Tome 1 F&F5Where stories live. Discover now