Abhilash

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Non... Vraiment je n'étais pas inspirée ... Que pouvais-je écrire à Antoine ?

En fait si, je savais parfaitement ce que je devais lui écrire, mais je voulais y rajouter des indices pour qu'il me trouve rapidement...

- Dites-moi, vous ne voudriez pas plutôt me laisser aller me recoucher et vous débrouiller avec votre stupide amulette dont je ne connais rien ? Même Antoine ne sait pas ce que vous cherchez ! Par conséquent il ne pourrait jamais vous la donnez et je devrais rester avec vous ! Non pas que cela me dérange mais...

- Tais toi !

- Vous n'aurez plus à supporter mon flot de paroles continues si vous me laissiez aller ...

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le verbe "taire" ? me demanda le chef.

- Rien... Rien...

Un long silence s'ensuivit. Mon cerveau fonctionnait à toute vitesse, ou du moins essayait...

- Vous ...

- Fer-me-la !! hurla un de mes ravisseurs avec un accent à couper au couteau.

- Oui, oui pas de problème, je voulais juste vous prévenir qu'Antoine se fiche pas mal de ma tête, je ne suis qu'une vulgaire employée ...

- Une vulgaire employée qui porte un tel tissu ?

- Ne vous laissez pas abuser ! Ma chemise vient du marché ! m'écriais-je avec un sourire hypocrite.

- Tais-toi et écris.

- Je ne peux pas ! Je ne suis pas inspirée ! Je suis trop fatiguée !

- Est-ce qu'une claque te réveillerait et raviverait ton imagination ? s'exclama le chef.

- Non je ne pense pas ! Vous ne pensez qu'à la méthode forte ! Vous n'êtes qu'une bande de brutes !

L'homme se leva et s'approcha dangereusement de moi.

- Je ne suis peut-être qu'une brute, mais en attendant c'est moi qui ai l'avantage. Alors tu ferme ta jolie petite bouche de princesse et du écris cette lettre à ton chevalier servant, articula-t-il en désignant la feuille presque vierge.

Je vais vous en servir un tel chevalier servant moi je vous dis !! Même pas capable de venir m'aider ! En attendant il avait raison celui qui sentait le mérou, je n'avais pas d'autre choix que d'obéir... Et je n'avais plus beaucoup d'idée pour gagner du temps actuellement...

- Il faut que je dorme un peu, plaidais-je.

- Tu veux dormir ? fit-il. Très bien ! Emmenez là chez Abhilash.

- Euuuh ... Attendez, c'est qui Abhi... Laquelqechose ?

Un des hommes me frappa derrière la tête.

- Avance.

- Tu as voulu, tu vas avoir, me dit le chef avec un mauvais sourire. Prenez la feuille et le crayon, peut-être qu'Abhilash l'inspirera.

Ils me firent descendre au sous-sol. Encore plus humide et glauque que mon ancien cachot. Soudain j'entendis des grognements mauvais qui me firent sursauter.

- Il te dit bonjour, ricana un homme en ouvrant la porte.

Le deuxième me poussa à l'intérieur de la salle en riant de la "blague" de son compagnon.

La luminosité était trop basse et je ne distinguais rien du tout. Mais mes yeux s'habituèrent peu à peu, et j'aperçus bientôt deux yeux fixes et froids qui m'observaient méchamment. Les grognements reprirent de plus belle et bientôt l'animal de mit a aboyer férocement avant de prendre de l'élan pour se jeter sur moi. Je crus que j'allais finir ici, dans ce cachot, tuée par un chien. Moi qui aimais bien ces bêtes là je crois que ça va être fini, terminé. Le chien courrait dans ma direction. Je me reculais du plus que je pouvais et je me retrouvais bientôt collée à un mur suintant l'humidité.
Les crocs aiguisés s'arrêtèrent a plusieurs centimètres de ma personne. Il était attaché ! Une chaîne retenait cette ignoble animal. Je m'écroulais au sol et laissait mes larmes s'échapper. Je n'en pouvais plus, j'étais fatiguée, j'avais froid dans ma fine chemise de nuit, et surtout j'étais morte de peur. Je n'avais aucune idée de la manière dont je pourrais m'en sortir et je doutais fortement de l'aide de ce pleutre d'Antoine.

J'avais perdu toute notion du temps. Je le remarquais tout juste quand je me souvins que j'avais aperçu la bête grâce à un rayon de soleil. Je n'avais donc pas dormis de la nuit et comme je m'étais disputée avec Antoine il devait sans doute trouver cela bien agréable de ne plus avoir à supporter ma présence invasive.

Je séchais mes larmes de mes mains pleines de terres laissant sans aucun doute de magnifique sillons marrons et sales sur mes joues. Puis je me levais et me dirigeais doucement et discrètement vers où semblait venir les quelques rayons du soleil.

A mon premier mouvement le chien recommença à grogner. Mais si je restais bien près de ce mur dégoulinant, selon mes calculs, il ne pouvait pas m'atteindre, sa chaîne étant trop courte (heureusement pour ma vie).
Une fente dans le mur me permit de deviner que je me trouvais dans le port. J'aurais du le deviner grâce à certains bruits caractéristiques que j'avais entendu ... Et j'aurais gagné énormément de temps... Stupide fille.
Maintenant j'avais un petit avantage... Si faible... Comment allais-je pouvoir transmettre ces indices a Antoine ?

Je reviens rapidement à ma place et cherchais des yeux le papier et le crayon que les ravisseurs avaient balancé dans ma cellule.
Je finis par les apercevoir. Le crayon n'était pas très loin de moi, mais la feuille avait voleter et avait atterrit un peu trop proche du chien...
Ma peur et mon angoisse revinrent d'un coup. Qu'allais-je pouvoir faire ?! Je cherchais un bâton ou quelque chose du même genre qui me permettrait de faire glisser la feuille, mais rien de tel ne semblait exister.
Après une grande inspiration je pris mon courage à deux mains et avançais doucement vers le chien. Celui-ci, dès qu'il me vit bouger se mit à grogner, mais il ne semblait pas vouloir bouger pour l'instant. La chance était peut-être avec moi pour une fois ! J'avançais encore un peu ma main et je pus toucher la feuille. Je l'attrapais tandis qu'au même moment l'animal bondit droit sur moi. J'eus a peine le temps de me reculer, mon trophée dans la main qu'une douleur irradia mon poignet. Il m'avait mordu. Les larmes envahirent à nouveau mes yeux tandis que j'essayais de voir ma blessure à travers le sang. Une ou deux gouttes tombèrent sur la feuille et se mélangèrent a mes larmes avant que je ne pense à mettre mon butin en sécurité.

Désolée pour cet immense attente ... Je n'avais plus beaucoup d'inspiration ... Je vais essayer de publier le prochain chapitre plus rapidement ! Merci à tout ceux qui me lisent et votent encore !

Italie ForeverWhere stories live. Discover now