Sommeil, Soleil et Petits Bonheurs

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Au milieu de la nuit, Antoine se réveilla en sursaut, me faisant tomber brusquement sur le sol. Ce n'est pas comme si son lit était un deux places, mais il trouvait tout de même le moyen de me jeter au sol. Avec un grognement digne des hommes préhistoriques je me relavais tant bien que mal afin de retourner sur le matelas moelleux. Enfin toujours plus moelleux que le parquet quoi... Pas très réveillée je n'aperçus qu'Antoine s'était redressé que lorsqu'il me tira vers lui pour m'aider à remonter. Mais alors que j'allais me recoucher il m'attrapa le menton et déclara d'une voix endormie :

- Tu es à moi Alix Charmel, à personne d'autre. Comprends-le bien.

Sans rien ajouter, il se rendormit.

D'accord.... Cette nuit est définitivement la plus bizarre de toute ma vie. Pourquoi cette tirade possessive en plein milieu de la nuit ? Un sursaut de sa conscience qui trouve qu'il n'a pas assez marqué sa propriété ? 

Ces questions me taraudèrent l'esprit, m'empêchant de retomber dans les bras de Morphée aussi rapidement que je le pensais malgré les yeux qui piquaient. 

Qu'est-ce qui lui prenait ? Alors que pendant les journées il était imbuvable ou presque, maintenant il ... il disait ça ... qu'est-ce que ça voulait dire d'ailleurs ?
En me refaisant la scène dans ma tête un léger frisson me parcourut. Pas le frisson désagréable, non, non, sinon ça aurait été vite réglé. Non, un frisson agréable. Comment si je n'attendais qu'une chose: qu'il recommence...

J'étais perdue. Ce n'était pas moi ça ! Je n'étais pas sentimentale et tout le patacaisse qui suit ! J'avais en horreur les trucs qui ressemble de près ou de loin à du romantisme ! C'était pour les fans de Disney pas pour moi !

Sur ces douces pensées, le sommeil eut raison de moi. Même si je pense que je devais râler et désespérer dans mes rêves.

Au petit matin quelqu'un entra dans la chambre. D'abord un peu bruyamment, j'eus presque envie de lui envoyer mes sandales à la figure, mais finalement cette personne dût se rendre compte qu'elle était dans ma chambre et ouvrit seulement les fenêtres.
Ouvrir les fenêtres ? Pourquoi d'ailleurs ? Ce fut tout ce que mon cerveau embrumé put se demander avant que je reparte dans l'inconscience.

Les oiseaux pépiaient de toutes leurs forces afin de réveiller tous les habitants de cette planète. Enfin... s'ils voulaient faire leur travail il faudrait peut-être mettre plus de coffre, ricanais-je mentalement avant de remettre l'oreiller sur ma tête.

Mon pied avait chaud. Vraiment chaud. Tellement chaud qu'il en faisait presque transpirer tout mon corps. J'ouvris un œil pour me rendre compte que le soleil avait eu l'extrême obligeance de déposer son rayon ... sur mon pied. Je me décalais légèrement afin de retrouver une chaleur corporelle normale. Naturellement les bras d'Antoine se refermèrent sur moi et appuyée contre ce coussin agréable je replongeais pour un petit somme.

Là, ce n'était plus mon pied mais tout mon corps qui bouillonnais. Je m'étirais du mieux que je pus. Les bras de mon co-dormeur me bloquaient toujours et le soleil jouait avec la température de mon corps. J'avais les yeux qui s'ouvraient à peine et j'eus du mal à comprendre ce qu'il fallait que je fasse pour être mieux. Décidée, je me levais en titubant pour me diriger vers les fenêtres, une main sur les yeux, et les fermer ainsi que les volets afin de retrouver un semblant de pénombre, mais surtout un peu de fraîcheur en allumant le ventilateur qui était évidemment à l'autre bout de la pièce.

Une fois ces tâches ardues effectuées je retournais dans le lit où Antoine dormait toujours comme un bienheureux. Il en avait de la chance ...
Je me couchais sur le côté et ainsi je pouvais l'observer. Il avait l'air si apaisé que c'était calmant de le regarder. Ses joues étaient un peu roses, montrant qu'il avait chaud lui aussi, le faisant ressembler à un enfant dans sa sieste. Elles avaient l'air agréables ... c'était si tentant de poser mes lèvres dessus, rien qu'un bisou ...

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