"J'suis pas née dans la soie mais j'espère y arriver" Laeti

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La poitrine compressée par ce sentiment qui déferlait en elle, s'imposant, Aéna inspirait profondément. Il avait dit qu'elle était en danger? Mais pourquoi serait-elle en danger? Le tram s'arrêta, les portes s'ouvrirent et cinq individus entrèrent, semblant déterminés à elle ne savait quoi...

- Laisse nous la fille, Din, et ça ira, sourit une des inconnus.

- Vous croyez que je vais vous la laisser alors que Whyte est un malade?

- Whyte l'avait sous la main, mais ne lui a rien fait, ria un autre.

- Le malade qui m'a fait tomber à vélo? On n'a pas la même définition de "rien faire" ! s'exclama Aéna, outrée.

- Elle a insulté Whyte, gronda un des cinq.

- Elle va souffrir, siffla un autre.

- Je ne peux pas me permettre de combattre, pas alors que vous êtes exposée, siffla Din en la cachant derrière lui. On va fuir... Evan n'est pas loin. La meute n'est pas loin...

- La meute? sourcilla-t-elle, troublée.

- GO !

Il repoussa d'un même geste les cinq inconnus hostiles avant de la tirer par le bras pour sortir du tram en courant. Ils disparurent dans la nuit noire, engloutis par la ville, engloutie par quelque chose qui la dépassait : le destin. Mais elle ne le savait pas encore, et le sort n'allait pas tarder à le lui présenter.

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Evan et Isaac parcouraient la ville à toute vitesse. Ils savaient que Din l'avait trouvée, mais ils savaient aussi que ce dernier était poursuivi. L'appel, bref, qu'ils avaient eu les avait glacés d'horreur. Ils étaient blessés. Ils étaient en danger. Ils devaient les trouver...Evan ressentait en lui la douleur et la peur de celle qui avait croisé son regard le temps d'une inspiration. Une enivrante et inoubliable inspiration durant laquelle il avait plongé dans un regard si marqué par la vie qu'il s'était juré que jamais plus son âme soeur, la moitié de son âme, ne vivrait ce qu'elle avait pu vivre jusque là...

Un hurlement déchira le silence de la nuit. Evan et Isaac tendirent l'oreille. Ils savaient à présent où aller. Où se lancer, où diriger leur rage et frustration.

Un nouveau hurlement déchira la nuit froide, semblant faire écho en chacun des membres de la meute, la douleur s'en dégageant les faisant frémir. Ils devaient les trouver, ils le savaient... Ils étaient quelque part dans un de ces vieux entrepôts près du canal, livrés à eux même et à leur douleur. Pour que son hurlement soit si désespéré, si incontrôlé, la douleur devait vraiment lui avoir fait perdre tout contrôle. Ils en étaient inquiets.

Aéna gisait sur son flanc, sa respiration se faisant laborieuse, ses yeux bataillant pour rester ouverts. Elle avait la tête tournée vers trois individus debout péniblement à quelques mètres d'elle, faisant face à Din, l'homme qu'elle n'avait pas voulu croire, l'homme qui risquait sa vie pour elle sans qu'elle ne comprenne ce qu'il se jouait.

Ils avaient été piégés dans ce vieil entrepôt, acculés par le groupe qui les traquait. Din avait pris un coups dans les jambes qui l'avait fait tombé. En voulant l'aider, Aéna avait reçu une droite puis un violent coups dans les côtes qui l'avait envoyée voler au sol. Ses réflexes malheureux de livreuse prenant le pas sur son instinct de survie, elle avait voulu se relever, mais une botte avait à nouveau rencontré ses côtes, lui arrachant un cri de douleur alors que son corps meurtri se laissait tomber, brisé et endolori... En position fœtale, sur son flanc, elle tentait de ne pas perdre connaissance même si son corps ne répondait plus... Din s'était lui relevé après le premier coups et battu comme un damné pour eux. Elle avait quatre heures de vélo dans les dents, se disait-elle pour tenter de ne pas culpabiliser quant à son inutilité... Quatre heures de vélo et aucune expérience dans les sports de combat !

- Tu vas mourir pour elle, Din, demanda, essoufflé, en colère, l'un des trois survivants.

- Je mourrais pour elle comme je mourrai pour Evan, siffla le jeune homme.

- Tu n'es que son bras droit, si tu la tues, tu pourras prendre sa place d'alpha, réfléchis, ...

- JAMAIS JE NE TRAHIRAI MON ALPHA ! MA MEUTE !

- ALORS REGARDES LA MOURIR ! hurla un autre, s'élançant vers Aéna qui n'eut que la force de fermer les yeux pour ne pas voir la mort la frapper.

La douleur ne vint pas. Elle se surprit à humer l'odeur qui venait de prendre le dessus sur ses sens. Une odeur de bois, de verdure, de nature... L'odeur de la forêt, un matin de printemps, lorsque le vert est si éblouissant que c'en est émouvant.

         - Juste à temps, souffla Din en se laissant tomber au sol, empli de soulagement.

Evan se tenait devant elle, sa poigne refermée autour du cou de celui qui avait voulu lui faire du mal. Elle ne savait pas quand était la dernière fois qu'elle avait ressenti un tel soulagement en présence de quelqu'un. Ce sentiment nouveau, prégnant, envoutant, fut un sentiment si brut après la douleur qui l'avait heurtée, qu'elle se laissa aller à l'inconscience. Elle n'avait plus la force de rien.


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COUCOU !

Voici mon nouveau chapitre ! Je suis en pleine période d'examens, donc j'espère que celles et ceux étant dans la même situation trouveront un moment chill dans la lecture de ce petit chapitre !

HESITEZ PAS A COMMENTER ! TOUS LES AVIS SONT BIENVENUS !

Sofia.

Au Nom de ma Liberté...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant