Tome 2 - En vol avec les Potter

Chapitre 12 : Madame Pieddodu

Chapitre 12 : Madame Pieddodu
(James)

    James, malgré ses pitoyables performances en cours de divination, commençait à se demander s'il ne possédait pas des dons de voyance. Son cauchemar, Albus plus populaire que lui, semblait s'être réalisé... et, en plus, personne ne semblait voir le mal là-dedans ! Louis ne cessait de lui dire qu'il était dramatique et Fred lui disait qu'ils avaient, tout simplement, différents fans. Nathan, lui, n'était d'aucune aide. Il faisait partie des fans d'Albus avec qui il s'amusait beaucoup au club d'échecs.

« Arrête un peu, s'agaça Nathan alors qu'ils quittaient la Grande Salle, après le déjeuner pour se rendre à leur classe de divination, le premier cours de l'après-midi. Ton frère est vraiment incroyable, c'est un génie, il...

— Tu dis ça parce que ton idiote de soeur t'a embrouillé le cerveau, se plaignit James.

— Merci de ne pas insulter Ariel, soupira Nathan. Elle est vraiment très sympathique lorsqu'on apprend à la connaître.

— Je passe mon tour, répliqua James. Bon, j'espère vraiment que je vais voir quelque chose de sympathique dans les feuilles de thé, aujourd'hui !

— Et j'espère ne rien voir du tout » souffla désagréablement Louis.

    Depuis le début de l'année, le professeur Trelawney avait prédit des choses très sombres à propos de Louis. Elle affirmait qu'une catastrophe incluant inévitablement la mort était très proche de lui et qu'il devait se méfier. Louis en avait été plus qu'outré et ne cessait d'insulter leur professeur.

« Installez-vous, mes chers » fit le professeur Trelawney d'un ton dramatique lorsque James, Louis, Nathan et Cristal entrèrent dans la salle de classe à la chaleur étouffante.

    Ils prirent place sur des fauteuils défoncés autour d'une table, tout à gauche de la pièce.

« Aujourd'hui, bien que le futur ait encore de choses à nous apprendre à travers nos tasses, il s'agira de notre dernière séance passée à analyser les feuilles de thé, lança Trelawney en sortant une théière d'un air mystérieux. Au prochain cours, nous passerons aux lignes de la main.

—Tu crois qu'elle pourrait analyser mes lignes de ce doigt ? » souffla Louis à James, à voix basse, en lui montrant son majeur.

    Trelawney leur fit signe pour qu'ils se servent une tasse, ils se levèrent pour en récupérer une chacun et se rassirent pour boire avant de commencer à tourner leurs tasses pour observer les formes des feuilles de thé au fond.

« Je crois que je vois encore une étoile, s'enthousiasma James. Quand je vous dis que je suis une star...

— Ce n'est pas une étoile, monsieur Potter, c'est une couronne, fit le professeur Trelawney en attrapant sa tasse pour l'examiner. Je vois de nombreux honneurs autour de vous, beaucoup de mérite... Et là, tout près de l'anse, vous arrivez à reconnaître ce symbole ?

— On dirait une grosse femme, lâcha James en tournant la tête pour mieux regarder. Avec des sacrés gros bras et...

— C'est un papillon, Mr Potter.

— Ah... oui... si vous le dites. Vous êtes sûre que ce n'est pas un bourrelet, ça ?

— Vous rappelez-vous ce que symbolise le papillon, mon cher enfant ?

— Non, répliqua James en haussant les épaules. Sûrement quelque chose de très mignon.

— Les papillons représentent l'hypocrisie ou la superficialité... faites attention...

— Ah... »

    Les sourcils froncés, il récupéra sa tasse tandis que Trelawney s'approchait dangereusement de Louis qui soufflait déjà.