Chapitre XX

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« Toutes les douleurs de la séparation, disparaissent à l'instant des retrouvailles.»

[Amor Abbassi]

Là où tout a commencé. Olivia marchait dans le village. Rien n'avait changé. Le lieu était le même, aucune évolution. Elle marcha jusqu'à arriver au clocher du village. C'était un endroit tranquille, isolé ou personne ne venait jamais. Personne, sauf elle. Plus jeune, la demoiselle avait apprécié se rendre au clocher pour profiter non seulement de la vue, mais aussi de la solitude, du calme. En grandissant, ses amies Olivia et Maddie avaient fini par se joindre à elle. C'était devenu leur jardin secret jusqu'à ce que son père décide de s'en mêler. Enfin, son père et sa mère aussi. Mais cette dernière un peu moins, elle n'en avait pas eu le temps puisqu'elle était partie. Elle les avait laissés. Quelle conne celle-là ! Elle n'avait jamais su ce qui était arrivé depuis ce jour. Jamais elle n'avait cherché à savoir. Maddie et Oli étaient bien d'accord avec elle. D'ailleurs, Oli lui avait même dit qu'elle aurait dû faire quelque chose pour elle il y a bien longtemps. L'éliminer une bonne fois pour toute, après tout ce n'était qu'une nuisance. Mais Maddie avait eu un doute. Elle ne cessait d'intervenir. Parfois, les deux filles avaient du mal à s'entendre. Ça créait de nombreux soucis. Une fois arrivée au clocher, la jeune femme inspira un grand coup.

***

Peter avait pris une voiture de police et se rendit dans le village le plus rapidement possible. Ses collègues devaient être en route pour le rejoindre mais il voulait essayer de comprendre et de raisonner Olivia par lui-même. Il s'en voulait terriblement, elle avait clairement besoin d'aide. Il ne voulait pas croire que tout ça, c'était elle, vraiment elle. Le premier endroit où Peter décida de se rendre était l'ancienne maison de la jeune femme et de son père. C'était une maison assez grande à l'entrée du village. Jaune, les volets verts, un jardin avec une piscine. Une maison que n'importe qui serait heureux d'avoir. C'était pour beaucoup une maison de rêve. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. La beauté de cette maison cachait aussi de nombreux secrets que personne ne connaissaient. Mais il est bien connu que chaque famille semble parfaite jusqu'à ce que l'on regarde réellement à l'intérieur. Prenez le temps d'observer vraiment les choses et vous verrez que les gens ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être. Peter gara sa voiture non loin et passa par-dessus le portail fermé. Il observa un moment la maison face à lui, c'était comme-ci le temps s'était arrêté. Il en eu des frissons. Pour pouvoir entrer, il dû forcer la serrure de la porte d'entrée. Une fois le petit couloir passé, il arriva dans le salon, regarda les photos d'Olivia. Aucune photos de son père, ni de sa mère. L'officier s'aventura un peu plus loin dans la maison et se rendit jusqu'à la chambre de la jeune femme. Il vit une armoire, mal fermée. Curieux, il décida de l'ouvrir et, ce qu'il vit le laissa un instant bouche bée. Des journaux. Il ne pouvait même pas dire combien il y en avait. Il en prit un et regarda ce qui était noté sur la première page : « Olivia Clavier ». Le second avait pour nom sur la première page « Gaïa Ivanovsky » et enfin, un autre ou était noté « Maddison Jones ». Trois piles et trois noms et prénoms différents. Alors finalement, qui était Olivia Jones ?

***

La demoiselle s'approcha d'un tas de terre. Elle le regarda sans laisser transparaître aucune émotion. Après quelques minutes de silence où la jeune femme était pensive, elle se baissa face au gros tas de terre. Elle posa une main dessus et un sourire en coin se forma sur son visage.

***

Peter essayait de comprendre. Il lisait à tour de rôle le plus rapidement possible les journaux de Gaïa, Olivia et Maddison. C'était dur, très dur. Ce qui était noté dans ces journaux auraient pu être évité. En y réfléchissant bien, tout aurait pu aller pour le mieux, aucune personne n'aurait dû mourir. Si tout avait été pris en charge correctement, tout cela n'aurait jamais eu lieu. Mais pourquoi donc cela n'a-t-il pas été fait ? On ne pouvait certes pas revenir en arrière, mais à ce moment présent, Peter avait envie de faire son maximum pour que tout rentre dans l'ordre le plus possible. Il y avait peut-être encore un espoir, il voulait y croire. Mais pour sauver une personne, ne faut-il pas qu'elle-même le souhaite aussi au plus profond d'elle-même ?

***

La terre était bien sèche. Personne ne venait jamais ici et il n'y avait pas eu de pluie depuis un moment. Ce calme lui faisait un grand bien. Elle se releva, regarda la vue en souriant.

« -C'est vraiment beau, se dit-elle a elle-même. »

Un brin d'air se fit sentir sur son visage. C'était agréable. C'était bien d'être de retour. Comme si elle n'était jamais partie dans un sens. Elle savait qu'elle n'allait plus pouvoir venir avant un moment. C'était la dernière fois qu'elle avait l'opportunité de venir dans ce village. C'était la dernière fois qu'elle le voyait et c'était la dernière fois qu'elle lui parlerait. Désormais, elle allait devoir tout recommencer. Repartir une nouvelle fois à zéro et cette fois-ci, se montrer prudente. Une fois de plus, Maddie et Oli allaient devoir la laisser, ne plus avoir de contact avec elle. Maddie s'y ferait, elle était toujours la plus raisonnable mais Oli allait être dure à convaincre. Elle avait toujours eu ce fort caractère. C'était elle qui se retrouvait à se battre à l'école. C'était elle qui était ambitieuse, déterminée, prête à tout pour réussir. Oli était une battante, une arme de guerre, un animal sauvage. Maddie avait un côté très taquin mais très tendre, elle cherchait de la tendresse, elle voulait s'en sortir mais se laissait plus facilement dépasser par ses émotions. Maddie se faisait frapper plus facilement. Elle n'osait rien dire, elle encaissait, elle avait plus souvent peur mais, en réalité, elle retenait en elle une rage incroyable. Il fallait grandement s'inquiéter du jour où celle-ci explosait. C'était même déjà arrivé. Une fois, Maddie avait complètement perdue les pédales. Mais elle pouvait toujours compter sur Oli et Gaïa. Toujours unies, toujours toutes les trois. Ensemble finalement, elles ne faisaient qu'un.

Olivia regarda le tas de terre à nouveau puis, avec un sourire, elle prit la parole :

« - Salut papa, c'est moi, Gaïa. »

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Vingtième chapitre

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Je vous dit à bientôt pour la suite

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Olivia Jones  [HISTOIRE TERMINÉE !  ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant