Les sœurs de Brécourt sont les filles adorées de leur père Henri de Brécourt.
Les trois sœurs, bien que différentes, sont inséparables. Alors que tout allait pour le mieux dans leur château, Henri doit se rendre pour une durée indéterminée à Versai...
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Hortense
Je rentre par la porte fenêtre et pose mon ouvrage sur le canapé. Je me hâte de rejoindre le salon. Notre majordome se tient prêt de la porte le dos droit. Charlotte est face à l'homme alors qu'Angélique se tient en retrait. Je m'incline respectueusement afin de le saluer et vais rejoindre ma petite sœur. Cette dernière passe un bras autour du mien.
- Qui est cette homme, demandais je à Angélique.
- Je sais pas trop. J'ai pas tout compris, m'avoue ma sœur. Il s'est présente comme un vicomte. Il vient à peine d'arriver.
L'homme se racle la gorge nous faisant sursauté.
- Comtesse de Brécourt, commence-t-il en s'adressant à Charlotte. Je suis ici afin de rencontrer votre père. Lui et moi devons discuter urgemment.
- Monsieur le Duc, mon père n'est pas présent. Je ne peux malheureusement pas vous aider ne sachant point où il se trouve.
Le Duc ne s'appelle pas l'entendre de cette oreille. C'est un homme assez petit et bedonnant. Il a des cheveux gris plaqué en arrière ainsi que des petits yeux noirs. Des nombreuses rides durcissent encore plus ses traits. Il est habillé entièrement de noir seule c'est sa montre accrocher à sa poche donne de la couleur à sa tenue. Il manque gaieté celui là.
Au delà de son apparence, son regard semble mauvais. J'ai l'impression que cet homme ne nous veut pas du bien. Il a un regard plus sombre que l'ébène et sans aucune lumière comme s'il n'avait aucune âme. Le vicomte sentant sans doute mon regard sur lui pose les yeux sur moi. Je me sens alors transpercer par ses yeux. J'ai soudain froid, extrêmement froid. Des frissons me parcourt de long en large. Je sens Angélique se raidir à mes côtés comme j'ai du le faire quelques secondes auparavant. Nous sommes au moins sur la même longueur d'onde Angélique et moi. En regardant Charlotte, je constate qu'elle aussi ne semble pas à son aise avec cet homme. Une aura étrange se dégage de lui.
Le malaise ambiant prend fin quand Madame Caron arrive. Elle s'arrête et regarde Charlotte qui lui fait signe de se retirer avant de toucher son poignet. Charlotte lui demande de prévenir les chevaliers du domaine. Ce signe a été mise en place à l'époque de ma mère. Il nous permettait en autre dans ce genre de situation. Madame Caron comprend immédiatement s'incline et ressort aussi vite qu'elle est arrivé.
- Non, ne partez pas Madame Caron, chuchote Angélique. Emmenez moi avec vous !
Je souris discrètement et presse le bras de ma sœur afin de la faire taire. Il manquerait plus qu'elle nous attire des ennuis avec sa langue trop pendu. Charlotte se déplace afin de nous cacher à la vie du Duc.
- Monsieur le Duc de Gaudreault, comme je viens de vous le dire, notre père n'est pas là.
Le Duc ricane puis fait claquer sa canne sur le sol. Charlotte sursaute très discrètement mais ne perd pas de sa superbe face à cet homme. Elle se redresse et carre les épaules.
