Les sœurs Brécourt tome1 Hortense

Chapitre 4

Hortense

Les rideaux filtrent la lumière du matin. Je m'étire en regardant mes sœurs encore endormi. Angélique sourit dans son sommeil quant à Charlotte, elle a la bouche grande ouverte et fait littéralement l'étoile de mer sur le lit. Je ricane en pensant au jour où elle devra partager son lit avec son mari. Le pauvre ne sait pas ce qui l'attend. 

Je sors du lit sans faire le moindre bruit et m'approche de la fenêtre. La journée s'annonce être des plus belles. Les oiseaux chantent déjà dehors. Je m'éclipse de la chambre de Charlotte pour rejoindre la mienne. Je me change aidé de ma dame de chambre et quand je suis fin prête, je me précipite dehors. L'air frais chatouille les joues et fait voler mes cheveux. Je souris et tourne sur moi même. Je lève la tête en inspirant la fraicheur du matin. Je me sens comme revigorer. Je prends le temps de marcher un peu dans les jardins à l'abri sous mon ombrelle. Le soleil risquerait de taché ma peau blanche. Je déambule dans les allées et profitant du petit matin où il ne fait pas encore trop chaud. Dès 11 heures du matin, il devient plus compliqué de circulé tant il fait lourd. 

Je m'arrête au bord d'un des fontaines et m'assis sur le bord. Je laisse glissé mes doigts effleurant à peine la surface de l'eau. Le froid me saisit les doigts mais je ne les retire pas pour autant. J'aime tant ce contact. Un bruit au loin me fait alors sursauter. Je me redresse me disant qu'il serait judicieux que je rentre pour prendre mon petit déjeuner avec mes sœurs. Je prends donc le chemin inverse et me dirige vers notre petit château. Je passe la porte et entend déjà Angélique parlé. Ma petite sœur ne se rend vraiment pas compte d'à quel point sa voix porte. Je suis donc le bruit et finis par arrivé dans la cuisine où elle est en grande conversation avec une des cuisinières. Cette dernière rit à ce qu'Angélique raconte. Angélique a le don de savoir captivé son auditoire quelque soit le sujet et surtout de faire rire n'importe qui à n'importe quel moment. Je me racle doucement la gorge afin de signaler ma présence et m'avance pour  saluer ma petite sœur. Cette dernière est évidement très en beauté comme toujours. C'est long cheveux sont attachés dans un petit chignon sophistiqué qui laisse tomber la moitié de ses cheveux sur ses épaules. Elle porte une belle robe bleu qui fait ressortir ses yeux noisettes. Sans oublier son incontournable sourire dont elle sait si bien se servir. Elle pourrait avoir le monde à ses pieds rien qu'avec ce sourire. 

- Charlotte n'est pas encore là? demandais je. 

 Angélique rit avant de secouer sa tête de droite à gauche. 

- Tu l'as connait, elle grignote encore quelques minutes de sommeil, se moque ma petite sœur. 

- Je t'ai entendu, nous interrompe une voix derrière nous. 

Nous sursautons en cœur avant de nous tourné vers la voix. Charlotte se tient sur le pas de la porte, les mains sur les hanches. Ses beaux cheveux catins foncés sont lâchés seuls deux petites nattes lies ses mèches afin qu'elle n'est pas le cheveux dans les yeux. Elle porte une robe rose poudré qui lui va impeccablement.  Ses yeux verts nous scrutent tour à tour Angélique et moi. Son visage est fermé. Je commence à me sentir mal à l'aise. 

Pourquoi nous regarde-t-elle comme cela? 

Elle finit par nous sourire avant de venir nous saluer. Elle s'adresse ensuite à la cuisinière afin de savoir si tout est prêt pour le petit déjeuner. Elle part ensuite s'asseoir à sa place alors que nous la suivons. Je m'installer alors que les plateaux commencent à arriver. Nous commençons à manger après que Charlotte est fait la prière. Le silence règne dans la pièce. Je regarde de temps en temps Angélique qui dévore son plat. Charlotte mange discrètement et semble ailleurs. Angélique décide finalement de rompre le silence en nous proposant d'aller faire un tour dans le village étant donné que c'est jour de marché, de nombreux artisans seront présents. J'accepte avec grand plaisir cela fait longtemps que nous n'y avons pas été. 

- Je suis désolée mais ça sera pour une autre fois pour moi, répond Charlotte. Je dois gérer quelques affaires pour le domaine. Si je termine avant que vous ne rentriez, je vous rejoindrai mais j'en doute fortement. 

Depuis que Mère est malade, c'est Charlotte qui a prit son rôle de maitresse de maison. Elle gère tout ce qu'il se passe dans notre domaine. Elle s'occupe des employés ainsi que du fonctionnement et des réceptions que nous donnons. Autrement dit, elle travaille dur pour pas que notre maison ne tombe ne ruine étant donné que notre père n'a pas le temps de s'en occuper. 

Après le petit déjeuner, nous décidons de partir avant que le soleil ne tape trop fort. Nous montons dans le carrosse alors Charlotte nous regarde du haut des marches. La gouvernante monte à son tour et la porte se ferme. 

- Faites attention, nous crie Charlotte en secouant la main alors que le carrosse démarre. 

Nous nous engageons dans l'allée et avançons en direction du village. Le carrosse est secoué par les imperfections de la route. Par chance, le village n'est pas très loin. Les longs trajets en carrosse me rendent toujours nerveuse et malade. Le pire est sans doute Charlotte. La moindre secousse la fait devenir plus blanche que du linge de chambre.

Nous arrivons au abord du village très rapidement. Des charrues et des chevaux ont envahi les rues rendant le passage de notre carrosse très compliqué. Nous décidons de descendre afin de facilité le travail du conducteur. Un valet nous aide à sortir du véhicule et nous commençons notre promenade accompagné de Mme Barnes, notre gouvernante et chaperon. Les rues sont animées aujourd'hui. Les commerçants hurlent afin d'attiré l'attention sur leur stand. Les jours de marché sont toujours l'occasion de sortir, de rencontrer les villageois et d'acheter de nouveau objet intéressant. Angélique est directement attiré par les bijoux. Très peu de personne dans ce village ne peuvent se permettre dans acheter pourtant l'orfèvre est toujours là. L'homme est assez petit et dodu. Il est assez âgé mais est d'une gentille sans nom avec nous. En même temps, il vaut mieux sinon il n'aurait pas de quoi manger le soir. Angélique repère une jolie parure en or avec de belle pierre rouge. Le rouge est la couleur préféré de ma petite soeur. C'est donc sans surprise que cette dernière est craqué sur le collier et les boucles d'oreilles. Je m'avance à mon tour et me penche sur l'étale. Des dizaines de colliers, bracelets, et bijoux en tout genre sont exposé.

Immédiatement, je suis attirée par les pierres bleus. Certaines sont plus foncé que d'autre et cela rend le dégradé de couleur magnifique. C'est cependant le bleu le plus clair qui attire mon attention. Il est tellement clair qu'il parait presque blanc. Comme la neige sur les glaciers. Les pierres sont mise ne valeur par l'or blanc de la parure ce qui les fait ressortir. Je peux presque voir les fissures de la glace dans les pierres et les flocons danser dans l'or. Ce collier a indéniablement était fait pour moi. Nous tendons les bijoux que nous voulons à l'orfèvre qui nous les place dans les boites faites pour eux. Au moment de sortir notre bourse, je repère un collier très fin en or blanc. Seuls quelques pierre rouge le décors. Il est certain  qu'il plaira à Charlotte. J'informe le vendeur que nous le prendrons également.

Nous continuons à déambuler dans les allées du marché quand soudain j'ai le sentiment d'être observé. Je sais vu que nous sommes les comtesse de ce lieu nous sommes souvent regarder mais là c'est un regard malveillant. Un regard qui me donne des frissons d'angoisse et me fait progressivement paniquer. Je ressert mes bras autour de moi ce qui attire l'attention de ma sœur. 

- Tu vas bien Hortense, me demande-t-elle.

Je secoue la tête. Je voudrais me retourner pour voir qui nous regarde mais j'en suis incapable.