Recueil d'Os spécial Soukoku

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   Chûya ouvrit les yeux et jeta un coup d'œil à son petit ami pour vérifier si lui aussi trouver ça ridicule, et vit qu'un sourire était dessiné sur son visage. Il se retenait de rire, en le voyant comme ça, Chûya retint aussi un éclat de rire. Il pinça les lèvres et referma les yeux.
   — Je sens de l'agitation autour de moi, commenta Atsushi.
   — Dazai concentre toi, dit alors Akutagawa.
   — Oui Dazai concentre toi, répéta Chûya avec sérieux.
   — Mais c'est Chûya qui fais n'importe quoi, s'indigna Dazai.
   — Concentrez-vous tous les deux, il faut être serein.
   — Pourquoi on fait de la méditation déjà, demanda Chûya sans pouvoir s'empêcher de rouvrir les yeux.
   — Parce que c'est bon c'est bon pour la santé.
   — Ah oui bien sûr.
   C'était peut-être bon pour la santé, mais c'était vraiment ridicule. Chûya, son petit ami, Atsushi et Akutagawa étaient assis dans le salon de ces deux derniers, à même le sol, les jambes ramenées en tailleur, et les yeux fermés. Des encens à la fleur de lune étaient posés au centre du petit cercle qu'ils formaient, et une légère fumée blanche s'en élevait, diffusant une douce odeur dans la pièce.
   Chûya trouvait ça un peu étrange de faire ça, il n'en voyait pas vraiment l'utilité. Il avait un peu de mal à comprendre ce qu'il fallait faire, est-ce qu'il devait penser à quelque chose de particulier ou juste se focaliser sur sa respiration ? Et combien de temps allait-il rester dans cette position ? C'était long non ?
   Et puis, il n'arrêtait pas de sentir son petit ami s'agiter à sa droite, ce qui le faisait rire. Le pauvre qui était hyperactif, il ne devait pas supporter de rester là à rien faire.
   — C'est encore long, demanda Dazai au bout d'un moment.
   — ... Seul ton cœur te le dira, dit Atsushi avec la voix d'un vieux sage.
   — Mon cœur me dit rien, mais mon ventre me dit que j'ai faim. Je peux aller manger ?
   — Non Dazai, c'est l'heure de la méditation.
   — « Pour votre santé, ne grignoter pas entre les repas », commenta Chûya.
   — « L'abus d'alcool est dangereux pour la santé », répliqua son petit ami.
   — Je bois jamais d'alcool !
   — Le vin c'est quoi ?!
   — Du raisin.
   — Ouais ouais, espèce d'alcoolique.
   — Les garçons, concentrez-vous, souffla Atsushi.
   — Mettez-vous dans votre bulle, ajouta Akutagawa.
   — On doit penser à quoi en fait, questionna le jeune homme.
   — À quelque chose qui te fait du bien.
   Une chose qui lui faisait du bien ? Hmm... Penser à son lit lui faisait du bien. Penser à Dazai aussi. Quoique, ça l'énervait aussi parfois, il fallait dire que son petit ami était vraiment un cas parfois.
   — On peut penser à du cul, demanda Dazai avec sérieux.
   — Tu oses penser à du porno alors que je suis juste à côté de toi, s'exclama Chûya.
   — Mais c'est toi dans mes films pornos !
   — Ben j'espère bien !
   — Mais t'es un pervers, dit Akutagawa.
   — C'est mon mec, je peux l'imaginer comme je veux quand même !
   — Oui mais là ça va t'exciter, pense à quelque chose de calme, souffla Atsushi avec désespoir.
   — ... Mais moi je veux penser à Chûya tout nu, déclara Dazai d'un voix plate.
   Le jeune homme étouffa un éclat de rire et ouvrit de nouveau les yeux, tout comme ses deux amis.
   — Dazai, vous ne pouvez pas rester sérieux deux minutes, se lamenta Atsushi.
   — Je suis extrêmement sérieux.
   — Vous devez penser à quelque chose d'apaisant, quelque chose qui vous détends !
   — Penser à Chûya tout nu me détend !
   — Non ça t'excite, dit Chûya en riant.
   — ... L'excitation ça détend...
   — Pense plutôt à un endroit où tu te sens bien, dit le jeune homme en embrassant avec amusement la joue de son petit ami. Tu m'imagineras nu plus tard.
   — Bon alors je pense à la voiture.
   — La voiture, répéta Akutagawa d'un air suspicieux.
   — Oui !
   — Pourquoi ?
   — Parce que c'est là qu'on a fait notre première fois ensemble avec Chûya, dit Dazai d'un air rêveur. Je m'en souviens très bien, Chuchu était sur moi, sur le siège avant. On avait pas beaucoup de place, et ses reins arrêtaient pas de taper contre le bas du volant alors il m'engueulait, en même temps il arrêtait pas de gémir ! Alors après on est parti à l'arrière, y'avait de la buée partout sur les vitres, et on voyait des traces de mains partout, on l'a fait genre-
   — Dazai, on ne veut pas savoir, s'écria Atsushi en se bouchant les oreilles.
   — Pourquoi il nous raconte ça, gémit Akutagawa en l'imitant.
   — Parce que c'est un très bon souvenir !
   — On ferait mieux de garder ce très bon souvenir pour nous deux, dit Chûya en souriant.
   — Pense plutôt à un lieu où tu es bien, mais seul, précisa Akutagawa.
   — Ok...
   — On reprend, dit alors Atsushi en refermant ses yeux.
   Tout le monde l'imita et Chûya tenta de se reconcentrer. Sur quoi, il ne le savait toujours pas mais il essayait. Seulement, il sentit soudain quelqu'un près de lui, et le souffle chaud de son petit ami sur son cou.
   — Chûya, tu veux pas qu'on s'en aille, murmura Dazai tout près de son oreille.
   — Et tu veux qu'on aille où ? On a rien d'autre à faire, murmura le jeune homme.
   — Dans la voiture pour raviver nos souvenirs, déclara Dazai avec sérieux.
   Chûya retint un éclat de rire.
   — T'es grave chouchou.
   — Allez viens, ça m'a chauffé de t'imaginer nu.
   — Tu l'as vraiment fait ?!
   — Bien sûr, je le fais tout le temps !
   — Tu m'imagines comment ?
   — Dans des positions sexy !
   — Sérieusement, souffla la voix d'Atsushi.
   Chûya et Dazai tournèrent vivement la tête vers lui et virent qu'il avait rouvert les yeux, tout comme son petit ami. Bon, de toute façon personne n'en avait rien à faire de leur méditation.
   — Désolé on doit partir, dit finalement le jeune homme en se levant.
   Dazai l'imita et lui prit la main avec satisfaction.
   — On va raviver nos souvenirs !

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La partie deux sortira fin août :)