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C'est la suite de l'os précédent :)

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   — Et ça c'est mes carnets spéciaux pour les plaintes contre toi, j'en ai plein regarde !
Dazai leva joyeusement ses carnets dans les airs et les tendit à Chûya. Le jeune homme attrapa un carnet au hasard, peu enthousiaste, et l'ouvrît sans faire attention à la page. Ses yeux parcoururent rapidement les lignes avec indifférence. « Aujourd'hui Chûya a crié super fort pendant son combat. Il est chiant après j'ai mal aux oreilles ». « Chûya est trop petit et je dois me baisser pour lui parler en secret. Il pourrait faire un effort c'est chiant ». « Chûya s'est arrêté en chemin pour caresser un chien, mais moi je me fais toujours disputé quand je m'arrête en chemin pour me suicider. Il est très gonflé quand même ». Pfff, c'était n'importe quoi.
— Hmm, se contenta de dire Chûya.
— J'en ai plein des comme ça, dit Dazai en lui reprenant le carnet. Et ça c'est mon livre préféré regarde !
Chûya prit le livre que lui tendait Dazai et le regarda sans rien dire. Évidemment, un livre sur le suicide...
Le jeune homme ne dit rien et fit mine de lire le résumé. Il était de retour dans l'appartement de Dazai, dans sa chambre précisément. Il était assis dans son lit, une fine couverture sur les épaules. Son état ne s'améliorait pas, il était toujours aussi fébrile, faible et fatigué. Chûya ne comprenait toujours pas ce qu'il lui arrivait, mais il était trop épuisé pour réfléchir, et attendait juste que le temps passe en espérant que ça s'améliore.
Dazai lui tenait compagnie, il était assis en face de lui et s'occupait de le divertir. Il avait décidé de ne pas travailler aujourd'hui, pour rester à ses côtés prendre soin de lui, et aussi pour contrôler son pouvoir, qui était totalement déréglé. Il s'était déjà activé deux fois tout seul, ce qui avait encore plus affaibli Chûya.
— Et là j'ai aussi un carnet secret de plaintes contre Kunikida, dedans je-
— Dazai je suis fatigué, coupa le jeune homme pour mettre fin à l'excitation de son partenaire.
— Tu veux dormir ?
— J'aimerais surtout guérir, dit-il en s'allongeant.
— On t'a peut-être fait quelque chose ? Si ça se trouve on t'a lancé un sort...
— Je vois pas qui.
— On fait beaucoup de mission, alors peut-être qu'il s'est passé quelque chose sans qu'on s'en rende compte.
— Je sais pas, dit simplement Chûya.
Dazai le regard un instant avec inquiétude, puis il posa timidement sa main sur ses cheveux et les caressa.
— Je suis désolé, je t'ai pas assez protégé.
— Je peux me protéger seul, c'est moi qui fait toujours tout je te rappelle.
— Oui mais je suis censé te protéger des attaques extérieures et assurer tes arrières... La vérité, c'est que je passe trop de temps à te regarder te battre et j'en oublie que je dois travailler aussi.
Chûya haussa les épaules.
— Si on m'a fait quelque chose, ça a pu arriver quand je faisais une mission pour la mafia, sans toi. T'es pas toujours là pour me protéger.
Dazai s'allongea à ses côtés et lui prit la main, comme pour se préparer à annuler son pouvoir dès qu'il se déclencherait.
— Tu me manques Chûya, dit-il avec une pointe de tristesse dans la voix.
— Je suis à côté de toi, dit Chûya d'un air blasé.
— Non... Tu me manques en tant que partenaire. On l'est redevenu un peu mais je voudrais qu'on le soit comme avant, que tu sois mon seul partenaire, parce que t'es le meilleur et que j'aime tellement travailler avec toi...
Chûya fronça les sourcils.
— Pourquoi est-ce que tu me dis ça maintenant ?
— ... Parce que j'ai peur de te perdre, murmura Dazai.
— Depuis quand t'as peur de me perdre ?
— Depuis toujours.
Le jeune homme tourna la tête vers son partenaire et Dazai l'imita. C'était la toute première fois qu'il disait ce genre de choses mais le plus étrange était qu'il avait l'air vraiment sincère. Dazai se tourna complètement vers lui et enroula une mèche de ses cheveux roux autours de son doigt.
— Tu voudrais pas venir à l'agence avec moi ?
   — Hors de question, dit aussitôt Chûya.
   — Mais ça serait plus agréable pour toi...
   — Je pense pas. J'adore me battre moi, faire des missions, l'adrénaline d'un dangereux duel, le risque de mourir...
   — Mais tu l'auras tout ça, tu seras juste mieux entouré et plus en sécurité !
   — Oui et si je viens et que tu pars, comme avec la mafia, demanda sèchement Chûya.
   — Je partirais pas cette fois.
   — Qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas partir ?
   — Tu ne me fais pas confiance ?
   — Pas du tout non.
   — Pourtant tu me confies ta vie pour que je te sauve à chaque fois.
   Chûya haussa les épaules sans être déstabilisé.
   — T'es obligé de m'arrêter de toute façon. Sinon je vais tout détruire et anéantir ta ville. Tu ne me sauves pas, tu empêches simplement les dégâts.
   Dazai lâcha sa mèche de cheveux et se redressa sur son coude en le fixant.
   — Tu penses vraiment que je fais ça par intérêt ?
   — Pour quoi d'autre sinon, demanda Chûya en haussant les sourcils.
   — Parce que t'es la seule personne à qui je tiens vraiment, dit Dazai avec un regard intense.
Le jeune homme ne sût pas quoi répondre et papillonna des yeux. Il ne s'était pas attendu à cette réponse du tout, il n'aurait même jamais pensé que Dazai puisse ressentir ne serait-ce qu'un brin d'affection pour lui...
Dazai se pencha soudain vers lui et le prit dans ses bras avec force.
— Je veux pas te perdre, j'ai besoin de toi.
— Je te reconnais pas, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
— Je sais pas, dit Dazai avec un petit rire. C'est de te voir comme ça qui me met dans cet état. Mais je suis sincère.
— Si j'avais su, je serais tombé malade plutôt.
— Je préfère que tu restes en bonne santé, dit Dazai en embrassant son front.
Chûya rougit légèrement, mais par chance, Dazai prit ça pour un effet de son état et ne fit aucun commentaire. Il posa sa main sur son front pour prendre sa température et caressa ses cheveux.
— Tu devrais dormir un peu Chuchu, je vais te chercher un gant froid.
Dazai esquissa un geste pour se relever, mais le jeune homme l'arrêta et le retint contre lui.
— Me laisse pas seul, murmura-t-il en baissant les yeux.
— Je te laisserais pas tomber Chûya, je serais toujours là pour toi.

Recueil d'Os spécial SoukokuOnde histórias criam vida. Descubra agora