Réception en l'honneur des mariés
Habiller, coiffer, maquiller, je dois patienter. Je déteste mon reflet dans ce miroir. Aucun choix ne m'a été laissé quant à cette robe noire, ornée de froufrous. Franchement, beurk. Et n'évoquons même pas ce maquillage qui ne s'accorde pas avec mes yeux bleus vert. Il est temps d'y remédier. Peu importe si ça déplaît à qui que ce soit, je ne peux simplement pas me montrer ainsi. Je me débarrasse de ces horreurs, me retrouvant en sous-vêtements, me démaquillant avec les moyens du bord. La coiffure peut éventuellement être sauvée, mais le reste ne me convient pas.
Je m'installe pour me maquiller convenablement. J'apprécie ce moment. Prendre soin de moi est un luxe que je m'octroie lorsque le temps le permet. Il faut vraiment que j'aie du temps, sinon, je ne me lève pas plus tôt uniquement pour ça.
Une fois prête, je me dirige vers le placard. Par hasard, les vêtements sont là. Pulls, t-shirts, crop tops, shorts, jupes, pantalons, vestes, peignoirs, tout y est. Je passe en revue toutes les robes une à une. Une rouge attire mon attention, je la sors et l'enfile. Bustier, fines bretelles, serrée près du corps avec une fente sur la jambe droite, elle me va à merveille. Alors que je ferme la fermeture éclair sur le côté de mon corps, la porte s'ouvre, dévoilant mon mari.
— Mio Dio, ma una tale bellezza non dovrebbe esistere. Murmure-t-il. (Mon Dieu, mais une telle beauté ne devrait pas exister.)
— Qu'est-ce que tu fais là ?
— Ce n'est pas la robe qui a été choisie.
— Non. Elle était plus qu'affreuse. Les goûts de la personne qui l'a choisi sont extrêmement à chier.
— C'est du noir que tu dois porter, pas du rouge.
— Est-ce que ça pose vraiment un problème ?
Il souffle et me tourne le dos me présentant son bras. Je passe devant lui, mais il me retient.
— Ne joue pas les idiotes, troia. Ne fais pas de vague ce soir et peut-être que tu survivras après cette soirée. (Salope)
— Pourquoi tu as fait de moi ta femme, si c'est pour me descendre après ?
— Ne pose pas de question, troia. Les réponses ne te serviraient à rien et pourraient ne pas te plaire.
Je lève les yeux au ciel et il me tape l'épaule.
— Je t'ai déjà dit de ne pas lever les yeux au ciel.
Je passe mon bras autour du sien en haussant les épaules. C'est à son tour de lever les yeux au ciel, je ricane et il me fusille du regard.
— Aller gueule d'ange, allons-y. Je dois me faire manger ce soir, tu te rappelles ?
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Ombre de vengeance
ActionAbriana et João Rodrigues, héritiers du plus redoutable parrain de la mafia française, sont animés par un seul dessein : venger l'assassinat brutal de leur père. Dans une tentative audacieuse d'infiltrer la puissante mafia italienne, Abriana forge u...