si pour être heureux il fallait dépasser toutes morales, toutes morales Jisung allait dépasser.
❝ Tu préfères pas
quelqu'un qui t'aime,
plutôt ? ❞
𝐠𝐫𝐨𝐮𝐩 𝐜𝐡𝐚𝐭, 𝐬𝐦𝐬
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«— Jisung je sais pas si c'est une bonne idée finalement. Je vais avoir l'air stupide..
— Quoi ? Christopher, tous le monde se sent stupide à un moment où à un autre. Et puis je t'ai déjà dit que t'étais beau en brun.
— Tu te sens stupide toi ? demanda tendrement Chan, penchant sa tête vers la gauche.
Jisung s'arrêta un moment, laissant tomber la main qui tenait un pinceau pour colorations, le long de son corps.
— Des fois. Et puis je choisis de plus me sentir stupide, il reprit ses mouvements, appliquant avec minutie la coloration sur les cheveux de Chan. Tu sais, 90% de la confiance en soi vient du fait que les gens ne savent pas si elle est réelle ou pas.
Jisung était concentré. Cela faisait désormais plus d'une heure qu'il avait débarqué chez Chan déterminé, avec tout un attirail de coiffure prêt à l'emploi : peignes, pinceaux, serviettes, pots et pour finir teinture. Il était prêt à faire de chan son cobaye. Il avait du passer plus d'une trentaine de minutes à convaincre l'aînée de se lancer et d'enfin se teindre les cheveux.
Le blond avait hésité, ça allait faire plus d'une année qu'il avait sauté le pas et qu'il était devenu blond, au plus grand bonheur du petit cercle social que représentait sa famille et établissement scolaire. Aussi insignifiante soit-elle, cette teinture avait réussie à changer le court de sa vie : du jour au lendemain, il était devenu le chouchou du lycée, admiré des plus petits et respecté des personnes de son niveau. Il avait également trouvé Roseanne et elle était l'une des nombreuses personnes à l'avoir poussé à garder son blond intacte. Le monde l'aimait comme ça, alors se séparer de ses boucles d'or lui faisait bizarre. Serait-il toujours aimé de tous ?
Malgré tous ce qu'on pouvait dire, Chan était quelqu'un qui, de par son éducation accordait une grande importance à l'avis et l'opinion des autres, ce qu'ils pouvaient penser et dire de chacun de ses actes. On lui avait appris dès le bas âge que les « qu'on dira-t-on » devaient être partie prenante lorsqu'il s'agissait de prendre une décision : le personnel après et seulement après le social. Mais encore une fois, Jisung lui prouvait que pour une fois, son bonheur pouvait et devait passer avant.
Avant. Avec Jisung il passait avant, et c'était agréable et nouveau. Dans la quasi-totalité des précédentes relations que Chan avait pu avoir, il avait toujours été du genre à être celui qui faisait des compromis, des sacrifices, celui qui avait les pieds des deux côtés de la balance pour l'équilibrer. Il prenait plus en considération les sentiments des autres que les siens, ce qui l'empêchait souvent d'être réellement lui. Et s'il ne s'en était jamais rendu compte avant, son frère cadet ne s'était retenu en aucun cas de le lui faire voir et comprendre après d'une de ses dernières disputes avec ladite Roseanne.
