5· Hey Pete

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« I'll see my baby to heaven »
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L'eau chaude me fait un bien fou. Cela doit faire au moins une demie heure que je suis sous la douche et je ne m'en lasse pas. D'un point de vu écologique c'est pas dingue mais ce soir j'en avais besoin. En rentrant dans mon appartement j'ai trouvé Ofelia, de nouveau vautrée dans le canapé et droguée. Mais un nouveau protagoniste s'ajoute au tableau d'aujourd'hui; Max. Je n'ai même pas eu le droit à un bonjour quand je suis arrivée. Ofelia ne m'a sûrement pas entendue mais je suis convaincue que son ami m'a délibérément ignoré. Il doit être vexé de mon refus d'hier soir. Ofelia a dû en prendre pour son grade quand ils se sont revus.

Quoi qu'il en soit, c'est n'est pas mon problème.

Pour ma part, je pèse le pour et le contre depuis l'appel de Morgane. J'hésite à me rendre à cette soirée. D'un côté, j'aurais bien besoin de penser un petit peu à autre chose. D'un autre, j'ai besoin de sommeil et je me suis promis de ne pas revoir Edgar pour de pas ressentir plus de choses à son égard.

Une fois les cheveux rincés, je sors de la douche en m'enroulant dans un peignoir en coton. Le miroir me renvoie mon reflet et la fatigue est bien présente sur mon visage. Mes yeux sont cernés et le maquillage qui a coulé, à cause de l'eau et de la buée, n'est pas là pour arranger les choses.

Les marches craquent sous mes pas et une fois dans la pièce de vie, deux paires d'yeux se braquent vers moi. 
— T'as donc rien d'autre à faire de ta vie que de traîner ici surtout un vendredi soir? me demande Max avec un air mauvais.

Ce connard ne manque pas d'air. Il passe son temps chez moi sans que je ne me dise jamais rien et il arrive à me reprocher d'être chez moi après une journée de travail. Mais quel culot!
— Alors écoute, tu sais j'ai travaillé toute la journée. Tu ne ne connais peut être pas ce genre de fatigue mais ce n'est pas de tout repos, d'avoir un travail. Le fait de baiser ma copine ne te donne pas le droit de me manquer de respect et encore moins sous mon Maximilien. 

Il ricane et commence à embrasser mon amie sans aucune retenue le tout en gardant son regard de pervers braqué sur moi. Ses yeux balaient mes jambes nues, visibles du à mon shorty moulant, me faisant noter dans un coin de ma tête de ne plus le porter en sa présence.

Je détourne mon regard, tentant de me concentrer sur mon café coulant de la machine, ce pourquoi j'étais venue à la base, tandis que leurs baisés deviennent de plus en plus... intime et bruyant.

J'attrape ma tasse et m'empresse de regagner ma chambre.

S'en est trop. Il faut que je sorte d'ici, je ne peux pas passer une soirée avec mon amie en train de se faire sauter dans notre séjour. C'est pas possible.

Mon armoire est un beau bordel mais j'ai réussi à y dénicher un pull en laine à rayures brunes ainsi qu'un pantalon en cuir aussi moulant que mon haut. Après un retour à la salle de bain pour me maquiller pour la deuxième fois de la journée, je redoute le passage par la porte d'entrée, de peur trouver Max et Ofelia en plein ébat.

J'insiste sur le bois de l'escalier pour qu'il craque plus que d'habitude. Max et Ofelia sont en trains de regarder la télé, sans vraiment se toucher. Je ne comprends rien à leurs échanges à tout les deux. J'enfiles rapidement mes Dr Martens ainsi qu'un manteau en cuir long et une épaisse écharpe de laine mais Max me coupe dans mon habillage après m'avoir longuement lorgné sans s'en cacher.
— J'espère que tu vas pas essayer de te faire fourrer ce soir parce que vu comment t'es habillée personne voudra de toi.

Un air lubrique passe dans ses yeux sombres pendant qu'il joue avec les mèches de cheveux d'Ofelia, faisant courir ses doigts sur sa nuque. J'ai compris je dérange. Mais j'habite ici.
— Max toi et ton avis j'en ai rien à foutre.

J'attrape mon sac en cuir ainsi que mes clefs et referme la lourde porte derrière moi. Je m'y adosse une fois à l'extérieur et un soupire m'échappe. Je hais ce type. Qu'est ce que ça peux lui foutre la façon dont je m'habille. Tout le monde n'est pas attiré uniquement par les mini shorts et les décolletés plongeants. Certes je porte un col roulé. Et alors? C'est mon problème. Ma tenue. Putain. Mon esprit divague vers Edgar et ses potentiels goûts en matière de filles et j'ai envie de me fracasser la tête dans le mur. À quoi je pense... Si ça se trouve il est n'est même pas attiré par les femmes...

Je m'autorise un regard dans le miroir au rez-de-chaussée de la résidence. Je ne comprends pas ses propos blessants. J'aime beaucoup ma tenue pourtant.

NEVERMOREWhere stories live. Discover now