28· World coming down

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« could easily start pointing fingers
Since the blame is mine it always lingers »

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Ce matin, répond monsieur Tomson à Asher suite à sa question sur le nouveau tableau retrouvé.

Il a été découvert dans la forêt de Ashton Hill. Un présumé Monet cette fois ci.
Avec le temps cela ne m'étonnes plus. Je me demande juste où ce jeu de piste macabre va nous mener. Même si mon patron n'a pas dénier nous donner l'information glauque liée à ce dernier tableau, je ne suis pas dupe, son air faussement calme ne me trompe pas. Son stress est tout de même perceptible pour quelqu'un connaissant la situation. Ses mains jointes en permanence, symbole d'assurance, sont en réalité une trahison sa tension rendant ses paumes moites.

Pour une énième fois, nous devons nous contenter de travailler sur le tableau en question, et pour ma part, de prendre un rendez vous pour le faire analyser afin de trouver les prochains coordonnés GPS nous menant à une autre piste palpitante. J'en suis ravie. Mais je ne vais pas me plaindre je préfère ce mille fois rester derrière mon bureau que d'aller jouer au détective.
Tout est bon pour vous mademoiselle Butler ?

Je hoche la tête en guise de réponse, étant trop agacée pour parler. D'une part je suis dérangée par le fait qu'il cache l'existence des cadavres à mes collèges, mais d'une autre je ne peux m'empêcher de ressentir de la peine pour monsieur Tomson qui essaie de mener à bien cette situation particulière en pensant au patrimoine que cela rapporte à notre société. Je ne veux pas le défendre, à sa place je ne sais pas si j'aurais pris le risque de me plonger dans cette affaire déconnante, mais je penses que cela ne doit pas être facile à gérer sur tout le fronts.

Je termine mon café et notre boss quitte la salle de réunion en laissant derrière lui la résonance du bruit de ses talonnettes.

***

Le tableau est un Monet représentant un arbre. Un chêne de Bas-Bréau, le Bodmer. Ce n'est pas une des œuvres la plus connue du peintre mais son style reste reconnaissable. J'ai passé mon après midi à faire des recherches mais elles s'avèrent moins concluantes que celles sur le Van Gogh d'il y a quelques semaines. Cela m'agace, je suis déjà assez sur les nerfs d'avoir à faire des heures de fouilles pour cette investigation, le fait que cela n'aboutisse pas à grand chose me blase encore plus.

Mon téléphone vibre, me sortant de mes pensées, mais je ne le trouves pas. Un son prévient d'une pile de papiers mais le temps que j'essaie de l'attraper sans tout mélanger, l'appel est terminé. Mon bureau est un réel champs de guerre de feuilles volantes, de marques pages autocollants et de surligneurs fluo. Mon écran d'accueil indique que l'appel était d'Edgar. Je lui ai demandé s'il avait reçu un cadavre étrange ce matin, pour m'assurer que le tableau soit relié à nouveau avec notre meurtrier, mais je n'avais pas encore eu de réponses. L'appel retentit une nouvelle fois et cette fois ci je décroche.

« Bonsoir Eleanor tu vas bien? Tu m'entends bien? Me demande la voix du corbeau ayant l'air assez lointaines.

Oui mais comme si tu étais assez loin je t'avoues.

Excuse moi, ça va mieux comme ça ? Un bruit de tissu froissé emplis le combiné avant que sa voix ne deviennent bien plus audible.

Oui bien mieux, que fais tu donc ?

Je suis dans la sellerie, le téléphone est posé sur un tapis. Je t'appelles au sujet de ton message de tout a l'heure vis à vis d'un macabé. Pour l'instant nous n'avons rien reçu. J'ai fait un point avec mon père mais à part madame Anderson, soixante douze ans, le teint bleuté, rien d'étrange ou du moins qui se rapporte au mode opératoire de notre psychopathe.

NEVERMOREWhere stories live. Discover now