Chapitre 3 : Voisin

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Point de vue Maïna :

Le mot sur la porte de mon voisin n’aura pas servi à grand chose. Il a augmenter le volume de sa musique juste après avoir retirer mon rappel à l’ordre de la porte. Oh oui j’oublier, il a quand même pris le temps de me répondre un " va te faire foutre " au dos de la feuille qu’il a glissé sous ma porte.

Pas très original mais très facile à comprendre.

Alors comme vous vous doutez, il m’est maintenant impossible de fermer l’œil.

Trois heures du matin. Il est trois heures du matin et il me casse toujours les couilles avec ses putain musique.

J’en peux plus.

Je me lève de mon lit, enfile ma paire de claquette, et traverse la maison comme une furie.

Heureusement que mes parents ne sont pas là, il m’aurait fracasser le crâne avec une batte de base-ball bien avant d’avoir eu le temps de poser un pied au sol.

Après avoir traverser le couloir qui me sépare du diable en personne, j’arrive devant sa porte on l’on peut toujours voir le reste du scotch accroché à sa porte.

Il doit être bien feignant pour ne pas l’avoir enlevé.

Prise dans un élan de colère, je tape trois fois sur sa porte à m’en faire mal aux poings.

Je pense que sa musique est trop forte pour qu’il puisse m’entendre, et continuer de frapper chez lui ne servirait à rien.

Après mûre réflexion, il a bien quelque chose que je puisse faire.

Chaque appartement à son compteur électrique ou l’on peut activer et désactiver le courant, ce qui est très pratique pour résoudre mon problème.

D’un pas déterminé, je me dirige vers son compteur électrique et allume le flash de mon téléphone pour y voir un peu plus clair parmi tout ces interrupteurs.

Lorsque je trouve enfin celui que je veux, je n’hésite pas une seconde avant d’appuyer dessus.

Le silence.

Il n’y a plus aucun bruit dans l’immeuble.

Le silence. Lui. Et moi.

Après c’est quelques secondes de pur bonheur pour mes oreilles, je reviens à la réalité et me dirige de nouveau vers l’appartement de cet abruti.

Comme un peu auparavant, je toque trois fois sur sa porte.

Et lorsqu'il ce décide à ouvrir, je n’en crois mes yeux.

Monsieur Ozcer est devant moi, une clope au bec et un regard d’assassin qui me ferait presque flipper.

Il a l'air tout aussi étonné que moi, ses yeux s’écarquillent lorsqu'il rencontrent les miens, et sa clope qui était pendue à ses lèvres un peu plus tôt viens s’écraser sur le parquet du palier.

Pour rajouter une couche à ce moment qui était déjà assez gênant, un long silence vient s’abattre entre nous pendant quelques secondes avant que je le brise avec le truc le plus con que j’ai pu sortir de ma vie,

- Monsieur Ozcer ?

- Qu’est ce que tu fous la toi ? repond-il dans un état d’incompréhension

Bah je suis un peu ta voisine de palier coucouille.

- Je suis un peu votre voisine qui en a marre du bordel que vous faites.

- Depuis quand tu vis ici ?

- Depuis quand vous vous vivez ici ? repetai-je comme une idiote.

- Qu’est ce que sa peut te foutre ? Puis merde putain je savais pas que c’était toi ma voisine.

Nan jure ? Franchement je l’aurais pas deviné seule.

- Alors vous m’avez dit d’aller me faire foutre parce que vous ne respecter aucune règle de vivre ensemble, et vous jouer le professeur modèle en dehors de ça ?

- Le lycée est une chose, la vie privé en est une autre, ce n’est pas à moi de t’apprendre ça, tu es plus bête que je le pensais ma parole.

La je crois avoir une hallucination auditive.

- Excusez moi, c’est vrai, mettre de la musique de merde jusqu'à pas d’heure et baiser comme un porc c’est très banale pour une vie privé d’un prof.

- Juste au cas où, tout le monde baise comme tu le dis si bien, même tes professeurs, et par la même occasion, les goûts musicaux aussi sont variés en fonction des personnalités, alors arrête de vouloir jouer la sainte nitouche à me faire croire que tu écoutes de Jacques Brel h24.

- Oh si, j’adore la valse à milles temps, pas vous ? dis-je ironiquement

- Arrête de te foutre de ma gueule et retourne chez toi dormir petite garce.

Petite garce ? Vraiment ? Il a pas mieux ?

- Petite garce ? Je suis à deux doigts de verser une larme la, repondai-je en mettant ma main sur mon cœur comme si il venait de me le briser, mise à part ça, je ne peut pas dormir à cause de vous et de votre musique.

Il me fixe quelques instants sans rien dire, avant de me pousser et de se diriger vers le compteur.

Il se fou de ma gueule il va quand même pas remettre sa musique ? 

Voyant que je ne bouge pas, il se retourne vers moi avant de balancer à haute voix

- Va te coucher garce, je vais baisser le son.

Bon toutou

- Merci, vous aussi vous devriez aller vous coucher, vous avez des cernes aussi grosse que moi, lui fais-je remarquer en faisant demi tour sur moi même pour retrouver mon chez moi.

Il ne réponds rien mais je crois entendre dans un soupir un              " grosse garce " qui me fait chaud au cœur.

Lorsque je passe le seuil de ma porte, la musique est moins forte, ce qui va me permettre de dormir un peu.

Avant de retourner me coucher, je me remémore les dernière minutes que je viens de vivre.

Mon prof de français bien connard, est donc aussi mon voisin qui baise sans discrétion, et celui qui écoute du rap jusqu'à tard dans la nuit, et qui me traite de petite ou grosse garce selon son degrés de colère.

Génial.

Je pouvais pas rêver mieux.

Il ne me reste plus qu'à l’évité au maximum, croisé sa sale gueule tout les jours ne me réjouis absolument pas, mais je vais devoir faire avec, que je le veuille ou non.






OzcerWhere stories live. Discover now