Chapitre 12 : Boxe

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Point de vue Iago :

Mon regard s’est complètement perdu sur elle. Sur ses bras. Sur ses veines. Sur les griffes qui y sont inscrites.

Ses griffes qui hurlent pour elle toute la douleur qu’elle ressent à l’intérieur.

- Tu m’as mentie Maïna, parvenai-je à m’exprimer malgré la douleur qui me compressait la cage thoracique.

Elle ne comprenait pas tout de suite mon sous-entendue, mais lorsque qu’elle suivi mes yeux, elle comprenait exactement de quoi je lui parlé.

Elle retira sa main de mon bras dans un geste brusque, et passa les siens sous la couverture.

- Maïna, regarde moi.... s’il te plaît.

Après ma découverte, je comprends parfaitement qu’elle veuille m’ignorer.

- Ma belle, écoute moi s’il te plaît, continuai-je calmement, je te jugerais pas pour ce que tu as fais, tu as tes raisons et si tu n'as pas envie d'en parler, je repectrai ton choix.

Après ces paroles, c'est la tête encore enfouie sous mes draps que je la sens se retourner vers moi.

Son regard noyé de larmes rejoint vite le mien, et nous restons la a nous fixer quelques secondes.

- Vous ne m'en voulez pas ? dit-elle d'une voix a peine audible.

- Pourquoi tu voudrais que je t'en veuilles ?

Et un nouveau silence plana dans ma chambre.

- Viens avec moi, lui dis-je simplement.

- Ou ça ?

- Viens, repetai-je une seconde fois, en espérant qu'elle me suive.

Elle ne chercha pas plus longtemps a comprendre et se releva doucement lorsque :

- Euuuh... Monsieur, je suis a moitié nue, dit- elle nerveusement, ses joues peintes de rouge.

Je m'approchais doucement de ma commode ou j'avais replié son jean un peu plus tôt.

Je le saisi et lui lançais en pleine gueule.

- Merci de me l'avoir lancé en pleine gueule, dit-elle en essayant de cacher son amusement.

- Réprime ton sourire ma belle, j'essaierai de te croire la prochaine fois, lui lancai-je avec un clin d'œil.

Elle souffla d'agacement face a ma remarque et je sorti de ma chambre pour qu'elle puisse se changer tranquillement.

Point de vue Maïna:

Après avoir enfilée un pantalon, je sorti de sa chambre pour rejoindre le salon.

Et ce que j’y trouvai me mis dans l’incompréhension la plus totale.

- Pourquoi il y a un sac de boxe en plein milieu de votre salon ?

- C’est un pushing- Ball, Maïna.

- OK, mais ça ne répond pas à ma question.

- Tiens, dit il en me lançant des gants de boxe de l’autre bout de la pièce, enfile sa, tu comprendras ensuite.

- Si vous croyez que je vais faire de la boxe à cette heure, vous pouvez rêver, repondai-je, déjà épuisée par cette séance de sport improvisée.

- Si tu crois que tu as le choix, tu peux rêver aussi.

OK, il ne me lâchera pas de si tôt, alors autant lui obéir et enfilé ses putains de gants.

En enfilant la paire qu’il venait de me balancer, je remarquai que lui aussi en enfilés.

- Alors la non !

Il détourna son regard vers moi, plongé dans l’incompréhension la plus totale.

- Quoi ? demande-il dans l’incompréhension la plus totale.

- Si je me bat contre vous, désolé pour mon langage, mais vous allez me mettre une branlée, dis-je d’un ton exaspéré.

Il me fixa quelques secondes, puis finit par rire, pour la première fois, franchement.

Il a un rire communicatif, ce qui me fit sourire à mon tour.

- Maïna, on va pas se battre comme des fous, je veux juste que tu te défoules un peu, et moi aussi j'ai besoin de me défouler.

- Oui, mais pas sur moi.

- Ha oui ? Je vais pas me gêner, dit-il avec un visage plongé dans l’ironie.

Maintenant sur de moi, je m’approchai de lui doucement, prête à donner le premier coup, lorsqu’il m’arrêta à quelques centimètres de son torse.

- Tu crois pas te battre contre moi sans t’être échauffée avant ?

- Vous savez c’est quoi ça ? La, c’est la peur qui parle pour vous, mais je vous en veut pas, tout le monde a le droit d’avoir peur, c’est normal, dis-je d’un ton sarcastique.

- Moi ? Avoir peur de toi et de tes un mètres cinquante les bras levés ? Tu peux toujours courir ma belle.

- Bref je m’échauffe ou, je suis chaude la ! 

D’un geste étonnant, il me saisi par les hanches et me place devant le sac de boxe.

- Maintenant frappe, me dit- il sans plus d’indication.

Je me concentre sur le sac et lui donne une petite frappe, qui ne le fait même pas bouger de quelques millimètres.

- Vraiment Maïna, tu as mis toute ta force la ?

- Oui, je crois, repliquai-je, pas fière de moi du tout.

- OK, on va tenter autre chose.

Il va se placer de l’autre côté du pushing-Ball, en le saisissant fermement contre lui.

Qu’est ce qu’il fait encore.

- Je vais te dire des noms de personnes, et tu les imagineras à la place du sac de boxe, comme tu aimes l’appeler. 

- OK !

Sa liste de nom commença calmement, quelque un de mes professeurs, quelques garçons de classe jusqu'à lui.

Elyo.

Je revois tout ses gestes envers moi, toutes ces fois où il a abusé de moi, toute les fois où il m’à fait pleurer, toute les fois où il m’à fait mal.

- Maïna, stop ! hurlai mon professeur en tentant de me ramener sur terre.

S’en même en prendre conscience, je frappai depuis toute à l’heure sur le sac de boxe, laissant toute ma haine envers lui se déverser devant mon professeur, qui me juga du regard sans indiscrétion.

- C’est lui ? demanda t-il sévèrement.

J’ai en face de moi un homme méconnaissable, son visage est noyé d’une haine incontrôlable.

- De quoi vous parlez ? tentai-je, sûrement suicidaire.

- La griffe, c’est lui ?

- Non.

- Dans ce cas, explique moi pourquoi tu as déversée tant de haine quand j’ai dit son nom ?

Parce qu’il a abusé de moi sous les douches dans le vestiaire du gymnase, parce qu’il me prend pour un objet, parce qu’il me croit pour sa putain de chienne.

Parce que je le déteste.

- Je ne l’aime juste pas c’est tout, tentai-je le tout pour le tout.

- OK, je te crois, maintenant que tu es bien échauffé, viens par ici, me lance t-il avec un regard malicieux.

Vous n’êtes certainement pas prêt Monsieur.

OzcerWhere stories live. Discover now