✎ Chapitre 31 : Le temps presse, les flammes progressent

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Instinctivement, je jetai un coup d'œil vers l'entrée de la supérette. C'est là que j'aperçus une épaisse fumée noire - non pas celle de l'inversement, mais bien des incendies - commencer à pénétrer dans le bâtiment.

-Ok, alors allons les chercher ! déclarai-je, tout en sentant le stresse monter en moi. Tout de suite !

Sans perdre une seule seconde, nous nous séparâmes dans le magasin.

Si la ville était en train de flamber entièrement et que la fumée allait jusqu'à nous atteindre nous, alors qu'en était-il de nos véhicules qui se trouvaient en ce moment même sur le parking ? Cette interrogation eut pour effet d'accentuer mon inquiétude. Si ces derniers s'avéraient avoir été détruits par les flammes, comment espérions-nous partir d'ici avant de finir carbonisés ?

Je décidai de mettre de côté mes craintes, car la priorité était de retrouver sain et sauf mes camarades.

Étant donné que Katsuki s'était adonné à la tâche de les trouver parmi les premiers rayons du magasin, je m'étais quant à moi donné l'objectif de fouiller ceux qui se trouvaient tout au fond de celui-ci.

Je commençai donc par entrer dans l'un d'entre eux, puis passai immédiatement au suivant une fois que j'eus constaté qu'il était vide. Le prochain s'avéra être envahi par la fumée, si bien que la toux me gagna une nouvelle fois. Même chose pour les picotements de mes yeux, qui ne m'empêchèrent néanmoins pas de distinguer une silhouette familière au milieu de la nuée.

-Izuku ! l'appelai-je, en me précipitant vers lui.

Le garçon aux cheveux verts était assis par terre, les genoux ramenés contre son torse. Il se servait de sa veste comme d'un masque pour empêcher la fumée de le faire s'étouffer. À côté de lui, quatre paquets de gâteaux apéritifs gisaient sur le carrelage.

Je l'aidais à se relever, ignorant ses protestations probablement dûe à sa fierté, puis l'entraînai avec moi en direction du prochain rayon. Tant pis pour les Chips et les Curly, mon sac de courses était largement suffisant pour se nourrir pendant deux jours.

J'entendis des voix, qui semblaient émaner de l'entrée du magasin, mais les bruits assourdissants qui provenaient de l'extérieur m'empêchaient de comprendre ce qu'elles disaient.

Je toussai à nouveau, n'ayant pas de main disponible pour me boucher le nez ni même la bouche, contrairement à Izuku. Heureusement pour nous, l'allée suivante était dépourvue de fumée. Bien sûr, celle qui flottait dans celle d'à côté n'allait pas tarder à l'envahir elle aussi.

Il faut qu'on se dépêche !

Alors que nous nous apprêtions à passer à la suivante, une voix s'éleva dans l'atmosphère asphixiante qui régnait :

-T/p ! Dekouillon !

Le garçon aux cheveux bicolore se rua dans notre direction, un sac rempli à la main.

-Qu'est-ce qui se passe ? s'enquit-il, perplexe.

-La ville est en train de flamber, répondis-je dans un souffle. Bakugo m'a prévenu, et nous sommes tous les deux partis vous chercher.

Shoto poussa un rapide soupir, avant de lâcher :

-Ok, alors je crois qu'on peut se barrer, maintenant ! Tous les autres sont à l'entrée, je pense qu'ils nous attendent !

Je hochai la tête, puis lui emboîtai le pas, supportant le poids du sac de courses et d'Izuku - qui était toujours agrippé à mon épaule.

Lorsque nous atteignîmes l'endroit où nous désirions nous rendre, je sentis une bouffée de chaleur plus qu'insupportable m'envahir. À l'évidence, les flammes avaient d'ores et déjà commencé à s'emparer du parking sur lequel stationnaient nos véhicules.

-Tout le monde est là ? s'enquit haut et fort Shoto.

-Oui ! confirma-t-on, sur le même ton.

L'homme qui m'a agressée est toujours là-bas, lui, fis-je remarquer intérieurement. Mais qu'importe !

-Dans ce cas, on y va ! déclara le leader, avant de passer la porte du magasin.

Nous franchîmes à notre tour la sortie, quand la fumée décida de m'assaillir de nouveau.

Sous mon nez, une ardente chaleur imbibait l'air. Quant à lui, l'épais nuage noir englobait tout le quartier. Mon cœur se serra lorsque j'aperçus un bon nombre de personnes agoniser au loin, enfermée dans un cercle de flammes dévastateur.

Il faut vraiment que je mette un terme à tout ça.

Mais ce qui m'alerta le plus, ce fut l'état dans lequel le parking se trouvait. Au bout d'un moment, ma vue se dégagea suffisamment pour que je puisse y voir quelque chose. Et ce quelque chose, c'était une traînée de feu qui était en train d'en carboniser la moitié. Et dans le lot, on pouvait y trouver trois de nos véhicules - ou plutôt de ce qu'il en restait.

-Merde ! Ma baniole ! s'exclama Tokoyami.

Pour ne rien arranger, la quasi-totalité des rues avaient été inondées par les flammes. Je m'inquiétais bien de savoir comment nous allions nous débrouiller pour partir d'ici...

-Voilà ce que je propose, commença Minoru. Ceux qui peuvent voler à l'aide de leur alter laissent leur véhicules à ceux qui ne le peuvent pas. Katsuki, Fumikage, Ochaco, vous êtes concernés. Toi aussi, Tenya. Quand tu cours, t'es encore plus rapide que nos moyens de transport.

Cette suggestion souleva néanmoins des objections :

-C'est pas juste, Mineta ! se plaignit le corbeau. Hanta et Izuku aussi ils peuvent se déplacer dans les airs et rapidement !

-Oui, mais Sero a besoin d'accrocher ses rubans pour se déplacer. Or, sur les routes de campagne, il n'y a qu'un poteau tous les cinquante mètres. Quant à Izuku, il n'est pas trop en état de courir, là.

Je jetai un coup d'œil à ce dernier, toujours posté sur mon épaule, qui peinait à rester conscient. Une minute de plus au milieu de la fumée et il tombait dans les pommes à coup sûr...

-C'est quand même pas juste !!

-J'ai la flemme de voler, renchérit Ochaco d'un air blasé.

-Fermez-la ! aboya Shoto. On a pas le temps de négocier quoi que ce soit, alors faites ce qu'il dit et les autres, allez cherchez vos banioles !

L'oiseau grognon et la paresseuse jurèrent, avant de finalement exécuter ses ordres à leur tour. Quant à moi, je me ruai en direction de ma mobylette et grimpai immédiatement dessus, suivi de mon petit copain.

C'est ainsi que nous traversâmes les flammes enragées des incendies, manquant de nous brûler les membres à plusieurs reprises, dans le but de quitter ce sauna et de rejoindre la prochaine ville qui figurait sur ma liste, du nom de Mitosu.
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Hey ! Comment ça va ?

J'espère que ce chapitre t'a plu ! Si c'est le cas, n'hésite pas à voter, à commenter et à partager ;3

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Ô motivation, d'où viens-tu ? Pourquoi décides-tu de me rendre visite ici et maintenant ?
Dis, tu voudrais pas venir plus souvent ? 🙃

ÇA RIME EN PLUS :000

Hum hum, ExCuSe-Me-
Encore un chapitre fait au feeling, mais que personnellement j'aime bien x)

L'idée du big incendie, ça m'est venu comme ça, il y a quelques jours 😂 J'trouve que ça rajoute un peu d'action, et je sais pas vous mais J'ADORE L'ACTION !! Quand les personnages sont sur le point de crever et tout, waw. (Sadisme bonjouuur)

J'imagine Izuku adossé contre T/p, et je trouve ça trop mims 😭 (en amitié, hein ! Quoique... Ça me donne envie d'écrire un Izuku x Reader 💀 AHHHH OSEKOUR J'AI DÉJÀ TROP DE TRUCS À ÉCRIRE MOI-)

Bref, je vous laisse ! Salut !

Shoto × Reader, PARTIE II - InversementWo Geschichten leben. Entdecke jetzt