Tout est mal qui finit bien. - Chapitre IV

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Chapitre IV

« - Je t'attendais, petit frère, » dit une voix au dessus de ma tête.

Je lève la tête et vois Bill faire son Spiderman. Je suis sidéré. J'ignorais qu'il savait grimper aux murs et par conséquent me regarder du haut du mur. Cela me méduse tellement que j'ai du mal à aligner deux mots.

« - Mais... je... tu... 

- Oui ? 

- Comment tu fais ? » Je demande après avoir retrouvé l'usage de la parole. Il commence à me faire peur. D'accord, je peux concevoir qu'il puisse lire l'avenir. Qu'il lise dans les pensées des gens, OK. Mais qu'il grimpe aux murs ? Mon cerveau n'a pas l'air de pouvoir assimiler l'information. Je me mets à rire nerveusement après qu'il me dit : 

« - Comme pour le reste, j'en sais rien. Mais c'est bien marrant de pouvoir tisser sa toile et d'avoir quelque prisonniers de taille. »

Je ne saisis pas le sens de sa phrase. Les larmes se mettent à couler sur mes joues. Je ne peux pas le contrôler mais je hurle de rire. Si en plus il devient une araignée,... Il y a tout de même quelque chose qui me turlupine. Pourquoi a-t-il parlé de prisonniers ? J'essaie de me calmer tant bien que mal. J'ouvre la bouche puis la referme. Je fais cela quelque fois histoire de me relaxer. Je regarde autour de moi et ce que je découvre me laisse pantois. Bill a bel et bien tissé une toile d'araignée. Elle est là, juste dans le coin supérieur gauche du salon. Mais ce qui est le plus surprenant, c'est que là-dedans il y a Georg et Louis. Leurs corps sont prisonniers de la toile. Et en plus de cela, Bill a tissé une toile autour d'eux qui les maintient droit. Ils sont inconscients et vu d'ici ils ont l'air vraiment pâles. Sa phrase est moins énigmatique tout d'un coup. Froidement je lui demande :

« - Où sont Elle et Gustav ? 

- Et comment voudrais-tu que je le sache ? 

- C'est toi le voyant, » je dis toujours aussi froidement. « Puis c'est toi qui m'a appelé en me disant qu'ils étaient de retour.  

- Peut être bien, petit frère, » dit-il en sautant du haut du mur jusqu'à l'endroit ou je me tiens debout depuis que j'ai allumé la lumière. « Mais c'était juste histoire de te faire revenir. Je ne savais pas comment t'attirer ici. C'est le seul moyen que j'ai trouvé. » Dit-il en s'approchant dangereusement de moi.  

« - C'est nul ça, Bill. Car tu sais qu'il suffit que tu m'appelles pour que je vienne. T'avais pas besoin de trouver une excuse bidon. Je pensais que tu le savais. 

- Apparemment non. »Me souffle-t-il.

Il se tient à même pas vingt centimètres de moi et approche son visage du mien. Il souffle sur mes lèvres et prend mon visage entre ses mains. Je le repousse violemment avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit. J'ouvre la porte à la volée, sors de la chambre et me mets à courir comme un dératé dans le couloir. Je manque deux fois tomber à cause de mon baggy. J'attrape mon portable qui est dans la poche arrière de mon pantalon et cherche désespérément le numéro de Gustav. En même temps, j'arrive à l'étage du dessous. Bien, oui, j'ai pris l'escalier. Faut pas trop m'en demander non plus hein !  

Je ne trouve nulle part le numéro de Gustav. À croire qu'il a été effacé. Par contre je tombe sur son numéro à Elle. Je le compose vite fait et attends qu'elle décroche. Après la cinquième sonnerie, je tombe sur son répondeur. Je raccroche et essaye de rappeler directement. Cette fois, ça sonne occupé. Merde, elle tente sûrement de me rappeler. Je raccroche et attends vingt secondes.

« Be careful of what you wish for 'cause you ju »

Vous aurez remarqué que j'ai un temps de reaction assez lent quand je suis nerveux.

Tout est mal qui finit bien.Where stories live. Discover now