Chapitre VI
Il l'a dit , je m'empresse d'entrer dans la chambre. Pour ce faire, je pousse la porte et essaye de les distinguer dans la pénombre ils sont là, juste en face de moi. Bill est dos à moi et Elle me fait comprendre qu'il faut que je me dépêche. J'ouvre la petite fiole et la lance droit sur la nuque de Bill. Je prie intérieurement pour qu'un peu de cette essence le touche. Il se met à dire qu'Elle avait menti lorsque la fiole le touche dans la nuque. J'allume la lumière et Bill se retourne vers moi. Il me regarde l'air menaçant et me dit,
« - La prochaine fois que tu me jettes quelque chose dans le dos, je te promets que je tape ta tête dans le mur. Qu'est-ce qu'on fait dans cette chambre ? »
Elle soupire et va serrer Bill dans ses bras. Elle a l'air de le tenir bien fort car j'entends Bill lui dire,
« - S'il te plait, lâche-moi, j'étouffe ! Je sais bien que je suis irrésistible, mais quand même ! » Ah, bien, voilà, il est de retour.
« - Bill, quelle est la chose la plus importante à tes yeux ? » Elle lui demande.
« - Il va de soi que la CHOSE la plus importante à mes yeux soit ma carrière. La personne la plus importante, c'est Tom.
- Ok, à quoi je pense ?
- Euh... » Il a l'air de réfléchir quelques instants, « à vrai dire, je ne sais pas. Je n'arrive pas à me connecter à ton esprit.
- Très bien. Tu pourrais me chanter Camisado ?
- Non. Je ne connais même pas cette chanson. Même si je me rappelle l'avoir chantée à ce concert.
- Sacrilège ! Tu ne connais pas Panic At The Disco ! » Dis-je outré.
« - Pas grave, »dit-Elle avant que Bill ne puisse dire quelque chose.
« - Bill, j'ai perdu mon vélo hier, est-ce que tu pourrais me dire où il se trouve ?
- Euh désolé, Elle. » Dit-il après quelques instants.
« - Tout semble être rentré dans l'ordre. Une dernière chose : est-ce qu'il t'arrive de lire du courrier de fans ?
- Ouais, ouais, quand j'ai le temps. Mais pourquoi ?
- Comme ça. Je pense que tu as du lire une lettre et que celle-ci contenait un sort qui quand tu as lu cette lettre t'a ensorcelé. Tu lis tes lettres tout haut quelque fois ?
- Une fois. » Dit-il en plissant les yeux, semblant réfléchir. « Elle était en Anglais et je ne comprenais pas la moitié de ce que je disais. Mais je trouvais ça marrant d'imiter l'accent anglais.
- OK. Par contre, tu veux bien grimper au lustre ? J'y ai perdu mon foulard.
-Ouais, bien sûr, pour que je me casse la gueule. Désolé, mais je ne suis pas Spiderman. Et qu'est-ce que ton foulard y fait ? » Demande-t-il en levant la tête.
« - C'est une longue histoire, tu peux me croire. » Dit-Elle en s'asseyant.
« - Eh, ho ! Quelqu'un pourrait venir nous détacher ? C'est pas que j'aime pas être suspendu au dessus d'un mur, mais j'aime pas la hauteur ! » Je reconnais la voix de Georg et vais dans l'autre pièce pour aider mon ami. Il est là et Gus et Louis aussi. Louis est toujours aussi pâle mais il a les yeux ouverts et un faible sourire flotte sur ses lèvres. Lui, il se souviendra de nous ! Je prends une chaise et vais vers eux. Je monte sur la chaise et me mets sur la pointe des pieds. Je commence à arracher la toile que Bill a tissée autour de Gus. C'est pas bien simple, en plus c'est épais.
