J'aime ta voix.

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OUI, JE ME LÂCHE DANS LES FANART BAHAHA

Bonne lecture :)

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J'en peux plus.

Ça doit faire une demi-heure que je m'entraîne avec le pilier. Seulement, il a décidé de monter d'un cran. Fini, les katana en bois.

Il a failli m'embrocher une douzaine de fois, et je ne fais que riposter, sans réussir à placer une attaque correcte.

Akari: On peut... faire une... pause...?

J'esquive de justesse son sabre.

Muichiro:... Non. On n'a... même pas fait... une heure.

Akari: Je serais... un cadavre... d'ici là !

Il ferme les yeux, prépare sa prochaine attaque. Je me mets en position pour réceptionner son coup.

Il ouvre les paupières et fait une pirouette. Son pied atterrit dans mon nez avant que j'ai le temps de réaliser quoi que ce soit. Voyons le bon côté des choses, il m'a caché du soleil pendant quelques secondes.

Par je ne sais quel miracle, je parviens à rester debout. L'entraînement porte ses fruits, finalement. Mon arme a valsé dans d'autres cieux, alors j'attaque son nez.

Avec mon poing.

Surpris, il me met un coup dans le ventre. Je risposte.

Nos émotions prennent le dessus. La frustration, la colère, l'amour. Tout se mélange dans les coups et le sang qui coule. Finalement, il se retrouve assis à califourchon sur moi, les mains de chaque chaque côté de ma tête pour se retenir de s'écraser sur ma personne.

(Petite parenthèse, désolée de vous remettre le mot CALIFOURCHON, présent dans TOUTES les fanfictions, mais je ne pouvais pas décrire autrement leur position ^^')

Une goutte de son sang coule sur mon front. Nos mains se mouvent en même temps pour l'essuyer, et se frôlent l'espace d'une demi-seconde, avant qu'il ne se retire précipitamment.

J'en ai marre de lui. De l'emprise qu'il a sur moi. J'aimerais le chasser de mon esprit une bonne fois pour toutes, mais rien à faire. Ses prunelles vert menthe trouveront toujours le chemin de mes pensées, même dans mon sommeil, ce qui a déjà été fait.

Akari: Tu comptes m'observer pendant longtemps ou tu vas daigner te lever avant que je ne sois recouverte du sang qui s'échappe de ton nez ?

Traduction: Arrête de me fixer et bouge de là.

Muichiro: J'aime ta voix.

J'arrête tous mes mouvements. Je m'attendais à tout, sauf ça. Ne recevant pas de réponse de ma part, il continue.

Muichiro: J'aime ta voix quand tu parles, quand tu chantes. Même quand tu m'insultes. Chacun des sons qui sort de ta bouche est si mélodieux à mon oreille. Alors s'il te plaît, parle-moi comme avant.

Il observe ma réaction de son regard perçant. Je ne sais pas quelle émotion affiche mon visage si expressif, mais je préfère ne pas le savoir.

Je sais qu'il est sincère. Le timbre de sa voix et sa manière de me regarder le démontrent.

Mais faire de moi une... personne ordinaire à ses yeux... Je ne peux pas l'accepter. Après tout, je ne suis que celle qui le remplacera à sa mort. Il doit se foutre totalement de mes émotions.

Alors allons-y. Soyons des étrangers l'un pour l'autre.

Je me dégage brutalement de la position dans laquelle nous sommes, tout de même assez embarrassante.

Akari: Je vais me soigner.

Pendant une seconde, aucun bruit tandis que je marche vers le bâtiment traditionnel. Puis, je l'entend rire. Il se fout vraiment de ma gueule, en fait. Je me retourne, et l'observe.

Il est debout, raide, et il rit aux éclats. Mais d'un rire sans joie. Je détaille ses yeux en dernier et sursaute.

Les joyaux de son visage sont devenus sombres. Tellement sombres. Pareils à des nuages en temps d'orage.

Muichiro: T'es bornée, dis-donc !

En quoi ça le fait rire ? Il détache ses cheveux et les rabats sur le côté, se préparant à les coiffer en une tresse.

Muichiro: Si tu veux me blesser, c'est tout ce que tu as ?

Akari: Pardon ?

Muichiro: Je suis un pilier. J'ai vécu pire. J'ai fait l'effort de venir vers toi par amo--

Il s'interrompt et soupire.

Muichiro: J'ai pas envie qu'on se dispute, putain. Tu comptes pour moi, alors arrête de feindre l'indifférence.

Il me fixe, toujours de son regard sombre.

Muichiro: Viens, tu pisses le sang.

Je n'avais même pas fait attention aux blessures qu'il m'avait infligé.

Akari: Je peux--

Muichiro: Ta gueule.

Il me saisit par le bras et m'emmène dans le salon, où il déniche de l'alcool et du coton.

Muichiro: Ça va faire mal.

Akari: Pitié, on m'a troué un bras. J'ai toujours la cicatrice.

Il me sourit.

Akari: J'aime ton sourire. Quand tu me parles, quand tu m'expliques un mouvement, et même quand tu te moques de moi. Alors s'il te plaît, souris-moi comme avant.

...

Muichiro: Je suis une source d'inspiration, à ce que je vois.

Akari: En effet.

Il me sourit encore, suite à ma demande.

Le pilier verse de l'alcool sur le coton et essuie mon coude avec sans aucune délicatesse.

Il avait raison, ça pique.

BrouillardWhere stories live. Discover now