Chapitre 79

59K 3K 3.1K
                                    

Leonid


Mais lorsque que je sentis des frissons sur son corps, je décidai de me retirer tout doucement. Ce qui la fit gémir. Et ce qui me fit sourire.

Puis je passai mes deux bras sous ses cuisses pour la porter, et sans un mot elle enfouit son visage dans mon cou visiblement fatigué.

Je la posai sur un transat et lui enfila le peignoir et me mis à la sécher du mieux que je pouvais.

Elle sourit faiblement avant de me remercier.

J'avais à mon tour pris un peignoir et m'étais installé sur le transat à côté du sien.

Aucun de nous ne parlait, mais c'était agréable.

J'aimais être à côté d'elle et pouvoir simplement rien faire ni rien dire se contenter seulement de la présence de l'autre.

C'est quelque chose qui ne m'était encore jamais arrivé. Du moins pas avec une femme...

Mais en tournant la tête, je m'aperçus qu'elle ne paraissait pas aussi apaisée que je l'étais. Elle semblait soucieuse et pensive.

Que se passait-il ?
Regrettait-elle ce qui venait de se passer ?

- À quoi réfléchi tu sokrovishche ?

Elle tourna la tête vers moi. Mais ne dit rien directement.

- À toi, à vrai dire. Annonças t'elle simplement.

- Moi ? Et à quoi est-ce que tu penses à ma b...

- Non Leonid... M'interrompis t'elle en rigolant ; pas à ça. Tu n'es qu'un pervers ! Fit-elle amusé.

Je haussai un sourcil, avec un sourire en coin. Mais ne répondis rien. Elle avait énoncé un fait. Alors je ne voyais pas bien ce que j'aurais bien pu dire...

- Je me demandais si... Si un jour, tu changerais. Enfin, si un jour, tu en aurais envie surtout. Fit-elle d'une petite voix.

Je fronçais mes sourcils.

- Changer ? De quoi parles-tu Anna ?

- As-tu toujours la même vision sur ce qui est des sentiments ? Sa voix était tremblante et anxieuse.

Alors c'était ça le souci...

Nous revoilà dans cette discussion. Mais après tout est-ce que je pouvais lui en vouloir ?

Non.

Elle avait le droit de se poser des questions. Après tout, j'exigeai des choses d'elle, mais ne lui offrais pas beaucoup de possibilités en retour.

J'en avais conscience. Mais depuis notre dernière discussion, certaines choses avaient changées.

- Je ne sais pas, déclarerais-je sans détour. Mais je suis prêt à essayer si c'est ce que tu veux savoir.

Elle fronça à son tour les sourcils. Ne comprenant sûrement pas mes paroles :

- Essayer ? Quoi ?

- L'exclusivité. De ne pas aller voir ailleurs que ça soit juste toi et moi. Pas d'autres femmes.

Un rire jaune quitta alors ses lèvres.

- Et c'est tout ? Fit-elle légèrement acerbe ; c'est tout ce que tu es prêt à essayer de faire ? Ne pas aller voir d'autres femmes ? Te contenter de me baiser seulement moi ? Sérieusement Leonid !?

Ma mâchoire se contracta. Je n'aimais pas le ton qu'elle employé.

- Il me semble que c'est déjà très bien Anna ! Répliquais-je les dents serrées ; c'est bien plus que ce que je n'ai fait pour aucune autre.

Leonid Petrov : Le Prince Des EnfersDove le storie prendono vita. Scoprilo ora