Jour 5 - Tu sens mon coeur? [Hashirama]

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JOUR 5.

Thème : Battements de cœur (Heartbeat)

Personnage choisi : Hashirama Senju



J'étais étendue sur le sofa en train de lire avec mon petit ami, tout en jouant dans sa longue chevelure. C'était un merveilleux moment et je n'aurais rien pu souhaiter de plus.

Mais il me manquait cruellement quelque chose.

Hashirama, sa tête appuyée contre ma poitrine et ses bras enlacés délicatement autour de ma taille, semblait être l'homme le plus heureux et épanoui du monde à cet instant. Mais je savais qu'il ne l'était pas. Tout comme je ne l'étais pas non plus. Et c'était ma faute.

Cet homme était sans conteste la personne la plus importante pour moi, il représentait absolument toute ma vie.

Mais il me manquait cruellement quelque chose.

Il nous manquait cruellement quelque chose.

Profondément plongée dans mes pensées, je n'arrivais même pas à me concentrer sur le bouquin que je tentais de lire. Une autre de ces histoires d'amour bidon qui n'arrivaient même plus à me divertir désormais.

Aujourd'hui. Aujourd'hui, ça faisait un an.

Un an depuis que le diagnostic était tombé. Un an depuis le jour fatidique où j'avais perdu tous mes repères. Un an depuis le jour fatidique où j'avais perdu tous mes espoirs. Un an depuis le jour fatidique où j'avais tout simplement dû renoncer à vivre.

Ce sinistre moment resterait à jamais gravé dans ma mémoire. Le moment où, assise dans le bureau du docteur spécialiste, ma main dans celle de Hashirama qui écoutait attentivement son confrère puisque lui-même, excellent médecin, n'avait pas été en mesure de diagnostiquer la maladie qui me rongeait, j'avais tout perdu.

« C'est une maladie cardiovasculaire extrêmement rare, madame. Plus exactement, il s'agit d'une cardiomyopathie arythmogénique du ventricule droit. Autrement dit, votre ventricule droit a peu à peu été remplacé par un tissu adipeux et cela perturbe grandement votre rythme cardiaque. Votre cœur n'est plus en mesure de battre normalement. »

Alors que Hashirama tentait de trouver toutes les solutions possibles et impossibles qui s'offraient à moi en discutant avec le docteur, j'avais senti mon esprit se détacher lentement de mon corps. En écoutant d'une oreille distraite le jargon médical auquel je ne comprenais rien, j'avais contemplé le visage de Hashirama, essayant d'en mémoriser le moindre détail, le moindre trait. La seule chose que j'avais bien comprise dans les mots du médecin, c'était que je pouvais mourir subitement à n'importe quel moment. Mon cœur abîmé pouvait décider de me lâcher sans prévenir et si cela devait arriver, je voulais emporter avec moi le souvenir précis de chaque parcelle du visage de l'homme de ma vie. Mais le plus triste, c'était que pour réduire les risques de mourir de manière subite, j'allais devoir impérativement renoncer à ce qui me maintenait en vie : le métier de ninja.

Toute ma vie, je m'étais battue pour être une kunoichi puissante et respectée. Je ne vivais que pour bouger, pour courir d'arbre en arbre tout en sentant le vent dans mes cheveux et l'air pur s'engouffrer dans mes poumons. Je ne vivais que pour sentir mes muscles s'échauffer à m'en faire mal lors des entraînements. Je ne vivais que pour l'adrénaline des combats et le sentiment euphorisant qui m'envahissait lorsque je transformais mon corps en une arme redoutable. J'avais soutenu Hashirama lorsqu'il avait fondé le village de Konoha et j'étais vite devenue sa première soldate, fière de représenter tout ce que cela impliquait.

Kinktober 2022 [Naruto x Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant