6.Anna.

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J'ouvre les yeux avec difficulté, faisant taire une douleur abominable qui me prend à la tête, je nage dans un état catatonique, ayant du mal, à me situer par rapport à ou, je suis, il n'y a que l'obscurité, une obscurité, effrayante et inhospitalière qui parvient à mes yeux, je cligne des yeux à plusieurs reprises, essayant d'habituer mes yeux, aux ténèbres dans lesquels, je me trouve, tout est si flou autour de moi, que je ne sais si, je suis allongée, ou si je suis débout, il n'y a que de la douleur, une douleur froide, et meurtrière qui me prend dans ses tentacules, , malgré la douleur, dans laquelle, je ne nage, mon esprit, s'efforce d'analyser, les éléments, qui m'entourent .

J'ai mal, atrocement mal, A la tête, au cœur, la tête, me tourne, je suis secouée par une violente quinte de toux, une toux qui rend ma cage thoracique encore plus douloureuse et ma respiration plus laborieuse, inspirer et expirer, ces sens qui me semblaient si facile et si simple quelques heures plutôt, étaient devenus dure, mais comme la lâche que je suis, ne veut pas mourir, je m'efforce d'inspirer et d'expirer, en essayant au maximum d'oublier la douleur dans mes poumons, mes sens me revienne peu à peu, l'odorat, en premier lieu, et une affreuse odeur de mort m'imprègne entièrement. Elle me soulève l'estomac, alors que l'odeur fétide et nauséabonde me gagne . Que m'est-il arrivée ? Nageant dans l'épais brouillard de douleur, j'essaie de rappeler à mon esprit, les détails. Il me faut un moment pour réaliser qu'on me traine. Oui, je suis trainé sur le sol, les aisselles fermement tenus par deux vigoureuses mains, le sol raide me déchirant les genoux, j'entends distinctement les bruits d'une cellule s'ouvrant. Pour avoir été pendant de longues années en prison, je peux reconnaitre les bruits des grilles. Ce bruit effrayant et menaçant, qui n'a jamais annoncé rien de bon.

—  On devrait avoir le droit de s'amuser avec elle. On devrait pouvoir faire d'elle, ce dont on a envie, qui le saurait ? Lancé une voix que je reconnais pour être celle d'un homme.

Un ricanement maléfique lui échappe, me faisant trembler malgré l'état catatonique dans lequel, je me trouve.

— Je n'ai aucune envie de baiser un cadavre. Réplique une autre voix masculine. Et je peux avoir n'importe laquelle, des nanas plus en forme, plus belle, qu'elle en allant à Medellin ou à Santa Fe. Et pour pas grand-chose de surcroit, sauf qu'elle, si je la touche, je risque ma vie.

—  Elle n'est pas encore morte, ses blessures sont graves, ils y sont pas allés de mains morte avec elle, dans moins de vingt-quatre heures, elle ne sera plus de ce monde. Tu es une poule mouillée, et rien, ne me fera changé d'avis dessus.

— Une poule mouillée ? Ricané- le second.. Je tiens simplement à ma vie, en étant plus avisé. Monsieur Beltran, ne t'a pas donné l'ordre de la toucher et tu n'auras le droit de baiser son cadavre que s'il t'en donne l'ordre. Ce qu'on a à faire, c'est de la laisser ici, et attendre qu'elle trépasse, avant de rejeter le corps à la mer. Si tu ne veux pas mourir, fais juste ce qu'il attend de toi ! On dirait que tu ne sais pas encore qui Juan Estivez Beltran.

Rejeter mon corps à la mer ? Mon corps encore engourdit est brutalement projeté sur un sol dure et rocailleux, après avoir été trainée, depuis je ne sais ou. La douleur, horrible et insoutenable, c'est elle, qui m'oblige à ouvrir les yeux, l'impression d'être tombée du bâtiment le plus haut de la ville, un gémissement rauque m'échappe, tout mon corps, n'est qu'amas de douleur aigue. J'ai la tête bourdonnante, et chaque fois que j'essaie de cligner des yeux, j'ai l'impression, qu'une voiture a écrasé mon crane comme une vulgaire pastèque. Une violente quinte de toux me soulève une seconde fois la cage thoracique, l'obscurité me renvoie l'écho de ma voix enrayé, faible et brisé. Je sens des larmes chaudes roulé sur mon visage. Encore une fois, l'envie de pleurer et de tout envoyé au diable me vient, alors que je suis aux portes de la mort, pourquoi, toutes ces choses ne doivent arrivé qu'à moi, et pas à une autre personne ? Qu'ai-je donc fait de si horrible, pour que la vie se foute de moi, à ce point. Si c'est pour endurer de telles souffrances, j'aurais du trépasser avec ma mère. J'aurais dû mourir, quand, cette maudite fusillade a eu lieu, pas maintenant. Ma peur et mon chagrin grandissent...

Stronger than Hate, Hidden Love:ᎪΝΝᎪ. ᵐᵃᶠⁱᵃ ᵈᵃʳᵏ ʳᵒᵐᵃⁿᶜᵉ.Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt