Et si un personnage féminin de 17 ans était ajoutée dans le groupe de nos héros préférés pour vivre l'aventure avec eux ?
Ozine s'était toujours considérée comme une personne chanceuse. Quand elle tomba sur un petit groupe de trois amis, elle les su...
*NDA : pour une expérience de lecture plus intense, écouter la musique proposée pendant le chapitre*
***
Les bombes de feu pleuvaient du ciel telles des météorites enflammées qui s'écrasaient sur le Royaume d'Hoshi, explosant des milliers de vies sur leur passage et détruisant tous les bâtiments de la ville en de futiles tas de débris. Des cris de détresse étaient vociférés de tous les côtés, transperçant les tympans de la jeune adolescente terrifiée qui tentait de se faufiler entre les décombres en cendres, au beau milieu des flammes de l'enfer.
- MAMAN ! Hurla-t-elle désespérément à travers le chaos. PAPA ! Où êtes-vous ?!
La petite brune criait à s'en écorcher les cordes vocales, ses sanglots apeurés se mêlant à la fois aux fracas sourds des explosions incessantes et à l'assourdissante cohue générale. L'anarchie régnait dans ce chantier cataclysmique, semant la discorde chez tous les habitants en panique qui s'égosillaient afin d'espérer retrouver leur famille. La foule en pagaille s'épouvantait face au spectacle digne du diable qui se déroulait sous leurs yeux tandis que le sol tremblait en secousses frénétiques sous les violentes détonations.
- MAMAN !?!?! pleura-t-elle entre ses appels acharnés.
- Ma chérie tu es là !
Quand la jeune fille tourna son regard en direction de la voix, son cœur bondit face à la vue atroce de sa mère qui s'époumonait en accourant vers elle à travers la fumée sombre. Elle se rapprochait telle une zombie condamnée, retenant son corps de se tordre de douleur tant il était affreusement brûlé dans presque toute son entièreté.
- Ta sœur est introuvable, dit la femme en arrivant à la hauteur de sa fille, tentant de conserver un calme qu'elle arrivait par miracle à trouver même au milieu de ce champ de bataille. Ton père est à sa recherche. Mais c'est trop dangereux pour que tu restes ici. Sauve-toi. Va retrouver les parrains qui nous attendent à l'entrée du Royaume pour nous évacuer. On t'y rejoindra quand on aura retrouvé ta sœur.
La jeune fille ne put s'empêcher de scruter avec terreur les plaies purulentes et critiques de sa maman extrêmement affaiblie. Une vague d'angoisse la secoua d'un très mauvais pressentiment qui lui montait en haut-le-cœur.
- Mais et toi ? Tu es trop blessée, tu ne pourras jamais t'en sort-...
- Il n'y a pas de mais ! Vociféra sa mère qui s'impatientait en la poussant vers la sortie de la ville. Cours !
Alors que sa mère s'enfonçait à nouveau dans la dense fumée noire, la jeune fille prit ses jambes à son cou, totalement désemparée, et se mit à courir à en perdre haleine.
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Elle ne comprenait pas... Elle était pourtant tranquillement en train de travailler son Nen dans sa maison pendant que son père, sa mère et sa sœur était partis faire des courses rapides au centre commercial. Et d'un coup, des boules de feu s'était mises à tomber du ciel pour commencer à faire exploser toute la ville...
Mais qu'avaient-ils fait pour réveiller et attiser la colère des démons ainsi, bon sang ?!
Elle pleurait, pleurait, pleurait, comme jamais elle n'avait pleuré de sa vie. Elle continuait de s'époumoner tant elle courrait pour sauver son existence et tant elle sanglotait violemment en croisant des cadavres calcinés qui jonchaient toutes les rues. Et pour ceux qui n'étaient pas totalement carbonisés, elle reconnaissait même à travers ses yeux remplis d'eau salée des personnes qu'elle avait l'habitude de côtoyer.
Sa proviseure préférée.
Sa voisine adorable qui lui faisait des bons gâteaux quand elle rentrait de l'école.
Et son camarade de classe et meilleur ami, sa jambe s'étant retrouvée à plusieurs mètres de lui.
Ces images était d'une affreuseté abominable. C'étaient des images qui, elle en avait déjà conscience, allait la laisser traumatisée à vie.
Non, non, non, non... se murmura-t-elle à elle-même en tentant de fermer les yeux pour faire disparaître ses visions d'horreur qui la hantaient.
Et si les prochains étaient sa famille ?
Pourvu que ses parents aillent bien. Pourvu que sa précieuse sœur soit retrouvée... Pourvu qu'ils s'en sortent sains et saufs.
Elle tentait de remplir ses poumons d'oxygène comme elle le pouvait à travers l'odeur putride de cette fournaise ardente quand elle aperçut enfin la sortie du Royaume. Elle dut faire un dernier effort pour slalomer entre les corps étendus à terre et éviter les bombes qui tombaient encore du ciel par dizaines. Des gens brûlés par les flammes étaient déjà à la sortie de la ville, se ruant dans des autocars qui semblaient visiblement être prévus à l'évacuation d'urgence du Royaume.
- Une autre enfant vient de sortir ! Cria un homme qui avait l'air de superviser l'opération.
Sans lui porter la moindre attention, l'adolescente se retourna vers là où elle était arrivée, pour découvrir avec horreur le carnage épouvantable en lequel s'était transformé sa cité qui se noyait sous le feu et la cendre.
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Quand soudain elle aperçut au loin, au milieu d'une foule d'enfants encore coincés entre les murs du Royaume, une petite tête blonde qu'elle reconnaîtrait entre mille.
Non... impossible... songea-t-elle.
Et pourtant si.
Sa sœur.
Un homme vint prendre l'adolescente par le bras pour la tirer de force vers le bus qui allait partir, mais elle résista.
- Viens petite, insista-t-il paniqué, il faut qu'on parte et qu'on se mette à l'abris !
Mais la jeune fille ne pouvait pas la laisser, elle devait aller la sauver.
Et comme si la situation n'était déjà pas assez dramatique, elle vit soudain dans la plus grande des terreurs, une boule de feu gigantesque qui fendait les airs grossir de plus en plus à mesure qu'elle se rapprochait beaucoup trop vite de l'endroit où se trouvait sa petite sœur.
- PAKU !!! hurla-t-elle dans un sanglot de désespoir, tendant son bras comme si elle pouvait l'atteindre de là où elle était.
La fillette blonde tourna aussitôt la tête pour croiser le regard de sa sœur, alors que le temps semblait à présent tourner au ralenti. La plus grande put se plonger dans les yeux de sa petite protégée, et ce qu'elle y discerna n'était autre que le reflet de sa propre détresse.
La bombe s'écrasa juste devant elle, séparant les deux sœurs et noyant l'entrée de la ville dans les flammes en un bruit assourdissant.
