Chapitre 17 : liberté

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PDV Chloé :

J’étais déterminée à le retrouver et à lui faire passer un sale quart d’heure à celui-là ! Non mais qui attache des gens et les laisse en plan, en plus avec la personne avec qui j’avais le moins envie de parler.

Enfin, finalement cela a apaisé les tensions… enfin je crois. Je n’arrive pas à savoir si ces excuses étaient vraiment sincères ou non, ça en avait l’air en tout cas et j’ai envie de la croire mais je ne suis toujours pas sûr de pouvoir lui faire confiance.

C’est une excellente comédienne, je dois bien le reconnaître. Elle m’a complètement retournée la tête pendant l’interrogatoire et j’ai faillis en perdre le fil. Son contact me fais vraiment vriller, c’était presque incontrôlable, j’ai dû me convaincre qu’elle jouait un rôle pour lui résister et c’était loin d’être évident.

Ça m’effraie à vrai dire, je n’ai pas envie de m’abandonner à ce sentiment mais lui résister deviens de plus en plus difficile alors que je ne sais même pas si c’est réciproque. Pourquoi est-ce qu’elle joue autant avec moi ? Enfin surtout avec mes nerfs à vrai dire et pourquoi je ne peux pas m’empêcher de répondre à ses provocations ?

Je vais devoir redoubler de vigilance avec elle. Elle a raison elle est dangereuse et ça m’attire terriblement…

Mes pensées divagues de plus en plus sur mes questionnements les plus profonds, j’essaye de trouver des réponses. Je ne trouve pas ça normal d’être perturbée par une personne, comme si le monde s’arrêtait de tourner quand son regard croise le miens.

Argh ! C’est trop dur à gérer ce mélange d’émotion !

Je courrais toujours bille en tête entrain de lutter entre la rousse présente dans mon esprit et mon envie d’étrangler Bucky quand je passe devant la porte de notre chambre et me rappelle soudain ce qui se trouve à l’intérieur.

Une seule idée avait alors prit place dans mon esprit à cet instant. Sans perdre plus de temps je pénètre dans la pièce et me saisis de mon sac à dos. Je suis réellement heureuse de le retrouver. Avec empressement je fouille son contenu sans ménagement pour trouver l’objet qui me manque tant.

Bingo !

Je saisis mon casque audio qui m’a tant manqué ainsi que mon vieux MP4. Oui, je ne voulais pas prendre le risque d’être tracée alors j’ai fait le choix de cette option pour pouvoir écouter ma musique plus sereinement.

C’est un vieux casque plutôt vintage noir et avec des touches de cuir marron, je le trouve plutôt classe malgré sa vétusté. J’espère qu’il n’a pas été trop secoué, je me dépêche de le poser sur mes oreilles avant d’allumer le petit appareil qui est relié à lui.

Il fonctionne parfaitement, comme avant. Je suis tellement soulagée et heureuse à cet instant. Je laisse la musique m’envahir et profite de ce vide qui se créer en moi. Plus rien n’a d’importance, juste cette mélodie qui m’extirpe de mes pensées et m’emmène avec elle au gré des notes. C’est depuis toujours ce qui s’apparente le plus à la liberté pour moi, ça et…

Oh mais attend !

Je retire le casque de mes oreilles et me débarrasse de ma jupe pour enfiler un jogging puis, le casque autour de mon cou et avec le petit objet dans ma poche, je m’empresse de rejoindre la salle de musique que j’avais découvert quelques semaines plutôt.

Une fois arrivée, je referme la porte derrière moi et me dirige vers une deuxième partie de salle munit d’un grand miroir.

Cela doit faire des années que je n’ai pas danser… J’adorais ça avant. Quand j’étais à Jakarta, là-bas avec elle, nous avions eu le choix de la discipline dans laquelle nous voulions performer entre la danse et la pratique d’un instrument. Il disait qu’être un bon soldat demandait de la rigueur… son simple souvenir me dégoûte.

J’avais choisit la danse et elle le piano. Nous nous y exercions depuis notre plus tendre enfance, j’y ai appris toute sorte de danse. C’était dur et difficile mais bien moins que tout le reste, on avait fini par y prendre du plaisir surtout quand je dansais au son de son piano.

Une fois, nous nous sommes échappées de notre dortoir pour pouvoir nous retrouver seule toute les deux dans l’immense pièce de musique. Elle s’était assise derrière son piano et avait commencer à jouer, moi je me laissais aller au gré des notes. Mon corps bougeait presque malgré moi et nous chantions à l’unissons. Rien d’autre n’avais d’importance, on oubliait tout de notre enfer le temps d’un instant.

Sa voix me manque tellement…

Je me souviendrais toujours de son franc sourire à ce moment là. Puis des gardes sont arrivés et nous ont tabassées avant de nous enfermer dans des cellules différentes et de nous torturer pendant plusieurs jours…

Nous avions alors 12 ans.

Je sentais les larmes montées et la tristesse m’étrangler de plus en plus suite à ce souvenir mais je me ressaisis et dépose mon casque sur mes oreilles, allume mon MP4 et commence à danser.

La gestuelle me revient vite et je laisse la musique guider mes pas. Je mettais toute mon âme dans chacun de mes mouvements, tout ce que je ressens depuis ces derniers mois, j’extériorisais tout avec rage et ferveur. Au bout d’une heure, j’étais en sueur et complètement vidée de toute énergie.

Ça m’avais tellement manqué ! Ça fait un bien fou ! Je ne voyais plus grand-chose dans la pièce, la nuit était déjà tomber, j’étais peut-être restée là plus d’une heure finalement.

Je me tourne vers l’horloge présente dans la salle, celle-ci affichait 20h30.

Ah oui quand même. Je ferais mieux d’aller me doucher et de descendre manger.

Projet : Romanoff × InvictaWhere stories live. Discover now