CHAPITRE 8

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ATHÉNNA


Deux putains de jours de stress. J'ai peut-être agi impulsivement. Démolir la voiture d'un agent de police, ce n'est pas le meilleur moyen de se mettre ledit agent dans la poche alors qu'elle doit venir sur mon lieu de travail. La plus grosse merde dans cette histoire ? Cette histoire de meurtre, comme si j'avais besoin de ça dans la gestion du club.

Deux jours à stresser dans l'attente qu'un commando d'élite vienne fracasser la porte d'entrée pour m'embarquer en prison. Bon, je dramatise un peu, Athénna respire, c'est juste une voiture.

Pour me rassurer, je tourne la tête vers les moniteurs de sécurité. Nous sommes samedi, la fête bat son plein et l'argent coule à flots.

La grande salle ouverte au public est décorée dans une ambiance victorienne. L'espace est une grande pièce avec un plafond haut, plusieurs lustres sont disposés en hauteur en raccord avec les rideaux épais en velours rouge. Des espaces lounges formé de canapé noir permettent aux gens de s'occuper avec leur passe-temps favori : Le voyeurisme.

Le voyeurisme malsain de la population, ils regardent tous les corps bougeant sur la piste. Les regards varient l'envie, le désir, la jalousie. Les néons rouges qui illuminent la pièce finissent le travail. L'ambiance est intimiste, mais avec cette pointe de luxure que les gens exècrent autant qu'il la fantasme.

Cet endroit depuis sa création a toujours fait parler en bien et.. en mal. Les gens ont beaucoup d'animosité avec le royaume des vices, c'est de cette façon que Miri appelait cet endroit. Elle le faisait exprès, elle savait que cela faisait enrager les personnes roulées dans leurs bienséances et leurs normes sociales. Alors j'ai décidé de garder cette appellation en souvenir de celle qui m'a ouvert les portes de son foyer et de son monde.

J'ai préféré envoyer Gaïa chez sa grand-mère pour la semaine, histoire de me soulager de la charge de travail et qu'elle soit en sécurité. Je n'ai pas envie qu'elle se retrouve mêlé à ces emmerdes et puis elle adore passer du temps avec sa mamie. Miri exècre cette appellation, ce n'est pas sa grand-mère de sang mais c'est tout, comme elle a toujours été là pour moi. Pendant ma grossesse, à la naissance de Gaïa, dans son cheminement d'éducation, alors même si elle déteste avoir l'image d'une mamie gâteau, elle passe son temps à quémander du temps avec celle qu'elle considère comme sa petite fille.

Dès que je suis tombée enceinte Miri et moi n'avons plus jamais fais aucune session ensemble, premièrement le sexe BDSM enceinte, c'est hors de question. Elle croit aux énergies négatives qui pourraient déteindre sur le futur nouveau-né et puis notre relation est devenue trop maternelle, c'était bizarre, je n'allais pas coucher avec la personne qui prenait soin de moi qui si j'étais son enfant. Elle a finit par rencontrer sa femme actuelle, elles sont heureuses ensemble et je me réjouis dès que je les vois, l'amour qu'elles se portent est magnifique.

- Thenna.. ? Tara, une serveuse du bar ouest, qui travaille pour moi depuis 5 ans, passe sa tête par la porte après avoir frappé doucement. On a un petit problème..

- Tara je t'en pris ne me dis pas qu'un fils à papa n'a pas encore décidé de monter le bar et de s'accrocher à un lustre ? j'assène d'un ton sarcastique. 

- Avoue que c'était assez drôle à voir, le sourire tara devient contagieux, je ne peux m'empêcher de savourer ce moment

- Plus sérieusement, deux agents de police sont là, ils demandent à vous parler.

- Un samedi soir ? C'est aussi bien payé que ça ? Mon sourire s'élargit, fait les venir.


Je vois son visage se crisper comme si elle me cachait quelque chose.

VISCÉRALEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant