Capitolo 32

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La jeune Sicilienne était installée dans le petit espace VIP du garage Ferrari. Bien cachée derrière sa casquette et derrière ses lunettes, elle ne pouvait retirer le sourire qui trônait sur son visage.

Charles partait en tête de la course après avoir brillamment remporté la pole lors des qualifications de la veille.

Elle était stressée, il partait en pole, mais la saison était compliquée. Il l'avait magnifiquement débuté avec une victoire à Bahreïn, mais depuis quelque temps, les erreurs s'enchaînaient. Entre celles de l'équipe dans les stratégies et les siennes en piste. Rien n'allait pour le monégasque qui voyait ses chances de titre s'effondrer au fur et à mesure des courses.

Elle se mit à sourire encore plus qu'elle le pouvait, quand elle vit Charles venir vers elle alors que la voiture était prête à rejoindre la grille de départ.

« Amore mio...

- Tu vas nous faire une magnifique course Sole mio. Que tu gagnes ou non, je serais fière de toi.

- Tu me promets que tu seras là à l'arrivée ?

- Je ne vais nulle part Charles, sauf si tu termines sur le podium. Là, j'irais sous le podium pour te féliciter. Enfin, si j'en ai le droit.

- Amore, tu as un pass VIP, tu peux aller où tu veux. »

Charles lança un clin d'œil à Stella et un sourire se dressa sur son visage. Stella aimait le voir sourire, entre ses petites fossettes qui se creusaient sur les joues, et les étoiles qui se dessinaient dans ses yeux, elle le trouvait encore plus beau.

« J'aimerais t'embrasser là tout de suite, mais on va éviter. Hein ? »

Les deux amoureux se mirent à rire. L'un des ingénieurs les interrompit, il était temps pour Charles de rejoindre la monoplace.

« Ti amo Charles, fait attention à toi.

- Anch'io, ti amo Stella. »

Alors que Charles s'éloignait pour enfiler son casque et ses gants, Stella se mit à regarder autour d'elle. Ce sentiment de familiarité était de retour. Elle avait oublié une grande partie de sa jeunesse, quand son père était encore propriétaire d'une écurie. Pourtant, elle avait l'impression de retrouver ses souvenirs à chaque fois qu'elle était sur un circuit.

Le bruit des moteurs, l'odeur des pneus sur le goudron. Tout cela lui semblait si familier, qu'elle pouvait imaginer son père installer à la place de Mattia sur le muret des stands, donnant les consignes à ses employés pour les courses.

Stella était concentrée sur les écrans face à elle qui diffusaient les images de la grille. Il allait bientôt être l'heure de la course. Elle était impatiente, stressée, et en même temps, tellement heureuse d'être là.

Un coup d'épaule lui fit quitter les écrans des yeux. Elle se tourna vers la personne à ses côtés et sourit à nouveau en voyant son parrain.

« Alors heureuse d'être ici ?

- Tu n'imagines pas à quel point. J'avais déjà eu cette impression-là, la dernière fois, mais cette fois tout est décuplé, j'ai l'impression de revoir les circuits à travers les yeux d'une petite fille de huit ans.

- C'était le bon temps. Je n'oublierais jamais les heures que j'ai passées avec ton père dans l'écurie.

- Est-ce qu'il te manque ?

- Tous les jours. Mais depuis que tu es arrivée à Maranello, j'ai l'impression d'être à nouveau proche de lui, et ça me fait du bien. Cela fait quinze ans, que je n'ai pas vu mon meilleur ami. Heureusement aujourd'hui j'ai la chance d'avoir ma filleule à mes côtés.

L'Étoile de Maranello - Charles Leclerc ❤️Where stories live. Discover now