Je pensais être sur un point stable. J'ai même caressé l'espoir d'avoir la force de remonter ce dernier mois.
Mais de toute évidence je glisse dans les ténèbres plus vite que je ne l'aurais pensé.
J'ai mis le doigt sur une pensée qui m'oppresse depuis quelques mois, au début je pensais que c'était de simples pensées suicidaires, plutôt logique. Mais ce n'est pas tant que je souhaite mourir, c'est plutôt que j'aimerais ne pas vivre quelques temps.
À dire vrai, ce serait dommage de mourir, je sais que la vie peut être très belle et savoureuse, je l'ai pensé souvent, avant. Et puis mes proches seraient trop touché d'un abandon comme ça. Et puis un suicide serait un abandon, et j'ai horreur d'admettre une défaite. Si je meurs, je souhaite une mort instantanée et indolore, qui ne porterait préjudice à personne. Exclus donc les suicides sur voie publique, les accidents de la route, la prise de cachet, le taillage de veines ... tout ce qui me passerait par la tête. Non; la mort, trop définitive, causerait bien trop de peine autour de moi. Et puis si j'échouais ? Quelle terrible perspective de vivre l'avenir marquée par l'échec de mon sombre passé ! Ma peur panique de l'échec me cause bien du tord tous les jours, mais elle a le mérite de me maintenir en vie.
Et même si ça ne m'aide pas à remonter la pente, avoir conscience de l'amour inconditionnel de mes proches qui m'enveloppe m'aide à ne pas commettre l'irreversible.
J'aimerais frôler la mort pour avoir ce déclic de "non, je veux vivre, j'ai été bête", ou bien ne plus être consciente pendant un temps, pour ne plus m'entendre me morfondre. Je me sens coupable de mon état, je n'ai aucune raison de me sentir ainsi, et pourtant ça me transperse les os. Si seulement j'arrivais à pleurer, peut-être que cette sensation affreuse coulerait le long de mes joues et disparaîtrait dans un mouchoir ... mais mes yeux restent secs.
J'aimerais ne pas vivre un temps. Pas que ma vie soit nulle, bien au contraire, je commence un cycle intéressant et sûrement crucial pour mon futur. Et c'est peut-être ça mon problème ? Mais quelle importance, je voudrais ne pas vivre.
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Ces jours sans.
SpiritualIl y a des jour où ça ne va pas. Un besoin d'écrire quand ça va mal, parce que ça fait un bien fou. Une sorte de journal intime, partagé avec des inconnus, parce que je ne veux pas le partager avec mes proches.
