Je l'ignore. J'ignore le ravin de toute ma volonté, de toutes mes forces. Parce que je ne l'ai jamais autant ressenti qu'en ce moment. Ces jours-ci où tout va bien, finalement, mais je le sens, je sens le sol qui s'effondre et moi qui m'accroche désespérément à mes amis, aux gens, au monde. Je fais comme si j'étais sociable, comme si j'adorais voir des gens tout le temps. Parce que je sais que si je reste seule, je me retournerai vers le ravin. Et les ténèbres m'engloutiront. J'en tremble.
J'ignore le ravin. Mais ce n'est pas lui qui m'effraie. Ce qui me hante, c'est que le sol s'effondre. Et que je ne sais pas pourquoi. Je ne comprends pas. Rien n'a changé pourtant. Aurais-je des taupes ? Y-a-t'il un problème souterrain qui menace mon fragile équilibre au bord du gouffre ? Dois-je lâcher prise pour le déceler ?
J'ignore le ravin. Parce que je ne veux pas le voir. Parce que je veux aller bien. Je veux sourire, je veux rire, je veux vivre.
J'ignore le ravin.
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Ces jours sans.
SpiritualIl y a des jour où ça ne va pas. Un besoin d'écrire quand ça va mal, parce que ça fait un bien fou. Une sorte de journal intime, partagé avec des inconnus, parce que je ne veux pas le partager avec mes proches.
