Chapitre 4

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« She closed the door
She hides behind the face nobody knows
She feels her skin touch the floor
She wants to fight
Her eyes are tired, nobody's on her side
She wants to feel like she did before»
-Niall Horan, Mirrors

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C'était samedi, le jour J.
Le jour qui lui faisait peur au plus profond de son cœur.
Le jour qu'il voulait le plus voir arriver, sa seule raison de s'extasier.
Le jour qu'il a tant attendu, peut-être tout ce qu'il a toujours voulu.
Et s'il venait à le décevoir? Dans son ciel
déjà nuageux, indéfiniment, il se mettrait à pleuvoir.

C'était samedi soir,le samedi de la fête de Louis. Harry attendait son ami Niall, devant sa porte et repassait mille et un scénario dans sa tête. Peut-être qu'il ne devrait pas mettre cette chemise-là ? Après tout une chemise avec des cœurs ça peut paraître si stupide... Mais il l'aime bien cette chemise. Il se trouve beau. Ça faisait si longtemps qu'il ne s'était pas trouvé beau. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait eu l'impression que les autres le trouveraient beau aussi. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas aimé son reflet dans le miroir.

Ça apaisait son p'tit cœur meurtri, en partie.
Pour ce soir, l'autre partie pouvait bien s'cacher un peu plus profondément en lui. Il voulait s'amuser, pas s'mettre à pleurer.

Et puis Niall est arrivé, dans sa bonne vielle Toyota usée. Elle fonctionnait encore malgré tout. Un peu comme Harry, un peu comme Niall, un peu comme nous tous.

Avec le temps viennent les intempéries qui nous usent jusqu'à la moelle.
On s'fait user par les mauvaises rencontres qui nous hantent et les bonnes qu'on a laissées tomber.
On s'fait user par la peine et la colère, qui nous laisse aigris, démunis.
Mais après tout ça, c'est pas comme si on pouvait arrêter de fonctionner, juste le temps d'un été, parce que la terre ne s'arrêtera jamais de tourner.
Pas pour nous, jamais pour nous.
Alors on continue de fonctionner, comme la bonne vielle Toyota usée.

Harry s'est rapidement dirigé vers l'auto de son ami avant de s'asseoir sur le siège du passager.

-J'espère que t'as le droit d'être là, sans invitation!

-Oh, t'inquiète pas, je suis sûr que je peux.

Harry a bien remarqué le sourire en coin un peu louche de Niall. Il ne s'en faisait pas vraiment, de toute manière, qu'est-ce que son meilleur ami pouvait bien lui cacher?

En fait, il ignorait qu'au contraire, Niall lui cachait quelque chose d'énorme. Qu'il connaissait l'identité de son admirateur secret.

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La musique lui donnait mal au crâne. C'était sa fête d'anniversaire et à la place d'en profiter, il attendait patiemment devant sa bibliothèque, reclus. Pourtant, même s'il était loin de tout le monde, la musique résonnait si fort dans la maison qu'elle l'énervait profondément. Son début de migraine, mélangé au fait qu'Harry était déjà en retard de vingt minutes pour le rendez-vous qu'il lui avait donné, le rendait bête et assez méchant.

Les quelques personnes qui avaient fait l'erreur de venir lui souhaiter joyeux anniversaire étaient aussitôt repartis, plus rapidement encore qu'elles étaient arrivées. Disons que ses « merci » passifs-agressifs et sa manière très voyante de vouloir que ces personnes s'en aillent n'y étaient pas pour rien.

Fallait quand même l'excuser, il se sentait si stupide. Comment a-t-il bien pu croire qu'Harry accepterait l'invitation d'un parfait inconnu? C'était complètement puéril de sa part, il aurait dû se déclarer. Après tout, depuis quand est-ce qu'il était gêné devant quelqu'un qui lui plaisait? Ce n'était jamais arrivé avant...

Il n'arrêtait pas de se répéter ces pensées qui le faisaient se sentir si ridicule, si petit et insignifiant, lorsqu'un Harry, toujours aussi maladroit qu'il y a quelques mois, lui a foncé dedans, assez fort disons. Le bouclé était dans une course, conscient de son retard. Il avait fait de son mieux, parce que bien sûr, il avait fallu que Niall et lui roulent sur un clou et qu'ils se débrouillent pour installer la roue de secours. Tâche presque impossible pour un garçon avec deux mains gauches et un autre si distrait qu'il pourrait s'oublier lui-même.

-Eh bien on dirait qu'on va se foncer dedans à chaque fois qu'on va se croiser! Rigola Louis.

Harry a regardé Louis, fronçant les sourcils. Puis, il a observé les alentours, cherchant quelque chose, ou plutôt, quelqu'un.

-Tu cherches quelqu'un?

-Euh... T'aurais pas croisé quelqu'un d'autre que moi par ici ?

Oh.

Oh. C'était tout ce que Louis avait réussi à réunir comme pensée. Harry n'avait pas réalisé que c'était lui qu'il devait rencontrer? Ou peut-être qu'il était dans le déni, parce qu'il ne voulait pas du tout que se soit Louis?
Tout un coup, le châtain s'est rappelé le moment, où, il y a quelques mois, Harry lui avait foncé dedans et avait été si bête avec lui. Peut-être que celui qu'il aimait le haïssait?

Peut-être.
Peut-être, mais il allait quand même prendre son courage à deux mains pour une fois.

-En fait, Harry, celui que tu devais venir rejoindre, celui qui t'écrit des lettres, c'est moi.

La première réaction d'Harry a été de se dire que, wow, son prénom sonne si bien enroulé dans la douce voix de Louis. Sa deuxième a été plutôt de se dire que c'est impossible, qu'il y a sûrement les amis de son interlocuteur bien cachés pas trop loin, qui trouvent ça bien trop drôle. Sa troisième réaction a été de répondre:

- Quoi? Non...

Et tout ça suivi de lui qui s'en va, sans même se retourner ou douter. Ça l'effrayait déjà, mais maintenant qu'il connaît l'identité de son admirateur, c'est encore pire. Il est retourné dans le salon principal où la fête se passait et où tout le monde dansait, un peu trop collés. La musique qui, lorsqu'il est arrivé, le rendait on ne peut plus enjoué, lui donnait maintenant envie de s'arracher les cheveux.

Il fonçait un peu dans tout le monde en cherchant frénétiquement une masse blonde dans la foule, jusqu'à enfin foncer dans Niall. Ce dernier a bien sûr remarqué les yeux pleins d'eau de son meilleur ami dès la seconde où il s'est retourné.

-Woo, Harry ça va pas? Ça s'est mal passé ? Je le savais, je vais le trucider. Il s'en faisait beaucoup pour son ami.

- Je...je sais pas trop, en fait j'ai l'impression qu'il s'est moqué de moi depuis le début. Débita-t-il entre deux sanglots.

- T'es sûr? Il avait l'air de t'aimer vraiment bien... Mais sa réputation n'est pas géniale... »
Rendu là, Niall marmonnait plus tout ça pour lui-même.

Et Harry a compris que Niall le savait. Peut-être pas depuis le début, mais au moins depuis un certain temps. Il n'était pas fâché, de toute manière il était bien trop fatigué pour l'être.

-Depuis quand tu sais? Demanda simplement Harry.

Niall releva la tête et le regarda d'un air désolé.

- Viens dehors, je te dois de tout te raconter.

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D'un côté, pendant que Niall racontait tout à son meilleur ami, la flamme d'espoir que ce dernier n'avait plus revenait lentement.
Après tout, quelqu'un pouvait bien l'aimer simplement pour ce qu'il est?

De l'autre côté, il y avait Louis qui pleurait dans les bras de Zayn. C'était une réaction qu'il avait imaginée dans ses milles et un scénarios et exactement celle qu'il ne voulait pas voir arriver.

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À suivre
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Désolé pour le retard...
J'espère que vous avez passé une belle Saint-Valentin! 🫶
Flo

T'aimer sur papier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant